Là où Missmath dérive et Weby intègre.

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La face cachée de Facebook

Marie-Ève, une ancienne étudiante, m'a envoyé il y a quelques jours une invitation à faire partie de ses amis sur Facebook. L'occasion était trop belle d'aller enfin voir ce que c'était que ce tissu humain dont j'entendais parler de plus en plus... (Eh oui, après les fils RSS, le blogue, les wikis, del.ico.us, me voilà dans Facebook... décidément, j'en connais qui vont avoir du mal à tout assimiler quand ils passeront au web 2.0 !!!)

Je rejoins donc Marie-Ève et par la même occasion, j'y retrouve bien sûr Charles, mais aussi plein d'anciens étudiants. Et je m'amuse à chercher des gens. Des élèves m'accueillent comme une amie (c'est gentil ça), mais je zieute également les réseaux des gens dont je lis les billets régulièrement. Intéressant.

Mais le plus intéressant, c'est de regarder les photos des étudiants. Voilà toute une facette de leur personnalité qui y est dévoilée et elle est d'autant plus significative que ce sont eux qui ont publié ces photos, donc ce sont des photos auxquels ils s'identifient plus particulièrement. Ainsi, j'ai découvert une ancienne élève que je voyais timide et solitaire lors de mes cours, sur Facebook posant sur une plage ou entourée d'amis lors de différentes fêtes. Visiblement, ce n'est pas moi qui la contraignais (elle ne m'aurait pas acceptée comme amie !) et donc elle n'était pas du tout intégrée à son groupe.

Les commentaires en disent long également sur eux.

Bon je l'avoue, à voir tout cela, je vois la profondeur du fossé des générations qui nous séparent. Mais grâce à Facebook, je me sens nettement moins déconnectée.

Mathieu Quimper analyse fort bien Facebook et je vous invite à lire ses billets. Vous y verrez qu'il préfère fermer la porte à ses élèves pour garder l'exclusivité de ses publications pour ses "vrais amis". Ce que je fais avec mes élèves, il ne veut pas que ses élèves le fassent avec lui. Le danger est là, en effet.

Mais moi, je me vois mal refuser à un élève d'être son "amie" d'autant plus que je ne peux pas montrer mes photos à mes vrais amis, puisque de vrais amis, je n'en ai pas... Bouhouhouhou...

7 commentaires

Charles Nadeau a dit...

Viens me montrer tes photos.

Mathieu a dit...

Très bon, ce billet, comme le reste du cybercarnet, d'ailleurs!

Je viens de m'y inscrire avec Bloglines.

Facebook est un outil très intéressant que les élèves autant que les profs aiment beaucoup et cela me porte à réfléchir.

Je dois avouer que j'accepterais volontier certains élèves comme "amis" dans Facebook, sachant qu'ils sont raisonnables et que je ne tomberais pas sur une photo de leur dernière petite fête où l'on verrait des mineures savourer leur "jus de pomme" et avoir un comportement... coloré. Je ne m'inquiète pas de ce qu'ils pourraient trouver sur mon profil, mais plutôt de ce que je pourrais trouver sur le leur.

Ceci dit, si je refuse un élève et que le lendemain il me demande pourquoi il ne peut pas être mon ami alors que j'ai accepté Julien, Julie et Jules, que pourrais-je lui répondre sans avoir l'air de faire du favoritisme?

Alors pour moi la ligne est claire: pas d'élèves dans ma liste d'amis. Ça ne m'empêcherait quand même pas d'échanger des messages ou de participer à certains groupes avec des élèves.

Missmath a dit...

Je suis d'accord avec vous, Mathieu, pour les élèves, c'est tous ou aucun.

Après réflexion, il est vrai que les élèves que je retrouve dans ma liste d'amis Facebook sont tous d'anciens élèves. Voir leurs photos, dans leurs excès de jus de pomme ou de raisin, ne donne qu'un autre éclairage, un autre point de vue à l'image que j'ai gardée d'eux. Cependant, s'il s'agissait d'élèves que je cotoyais en classe toutes les semaines, peut-être qu'alors, pour faciliter la relation entre nous, je préférerais avoir des doutes à leur sujet que des certitudes avec photos à l'appui sur Facebook.

Remarquez aussi qu'au cours d'une session, je n'aurais tendance qu'à accepter que ceux qui d'eux-mêmes demanderaient à m'ajouter dans leur carnet parce que, par hasard, il m'aurait trouvé sur ce site... et il serait étonnant que ce soit ceux-là qui abusent de toute forme de jus !!! Enfin, on verra la session prochaine !

Missmath a dit...

Cher Charles, il faudrait bien dans nos vies de zouf qu'on se trouve du temps pour cela...

cabachand a dit...

Loin de moi l'idée d'être impertinent, mais je comprenais mal en quoi facebook était différent de MySpace (que je hais... sans raison réelle). Eh bien! La découverte de cette petite parodie me fut très éclairante ;-)

http://news.com.com/1606-2-6187901.html

Missmath a dit...

Ha ! Cette parodie me plaît ! Car qui dit parodie dit pas trop loin de la vérité !!!

Sur Facebook, on peut lire que "I'm cooking a lime pie = 3.1415927", ce qui tombe à point, puisque les étudiants de TGÉ m'ont intégrée dans leur "food fight" !

Totalement insignifiant. Comme ces courriels de blagues que l'on fait suivre... mais qui témoignent qu'on ne s'oublie pas.

Allez hop ! Charles-Antoine, je te lance de la sauce au chocolat !

cabachand a dit...

hihihi! En fait, je me suis pris au jeu depuis quelques jours. Même ma maman à moi a maintenant sa page Facebook. Je trouve Facebook beaucoup plus intéressant que MySpace et je m'y sens beaucoup plus à l’aise d’explorer… Honnêtement, myspace, je n’y comprends que dalle.