Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

Eternity II

On en parle presque plus que du dernier Harry Potter (j'exagère, mais à peine).

Alors qui veut gagner des millions ?

Fastoche, il suffit de répondre au challenge d'eternity II qui sera lancé samedi prochain. (Challenge prononcé à la française, s'il vous plaît.)

Fastoche, il suffit de placer 256 petits dominos à 4 côtés sur une planche de jeux. Le premier qui y arrivera gagnera deux millions de dollars US (et on lui donne jusqu'à décembre 2008 pour y arriver).

Fastoche, il existe en plus près de 20 000 solutions.

Fastoche, on peut même se pratiquer sur un modèle réduit en ligne !



Tellement trop fastoche que ce jeu n'est pas distribué au Canada. Que voulez-vous, les millions, c'est pas pour les colons !

24 juillet - Journée fériée

Généralement, la fête des Patriotes est consacrée à la correction des examens finaux. La Saint-Jean se célèbre en rangeant, la fête du Canada en rénovant, la fête du Travail et celle de l'Action de Grâce à préparer mes cours (un jour, j'apprendrai peut-être à redonner les mêmes cours ou à arrêter de tout changer). Généralement, à Noël, je corrige et au jour de l'An, je remets officiellement les résultats.



Les fériés officiels, très peu pour moi, obligations obligent !

Mais, il est hors de question que le 24 juillet, fête de Weby, soit autre chose que journée fériée entièrement consacrée à la fêtée.



Bonne fête, bel oiseau.

Un drôle d'ange est passé

Besoin d'un sourire mathématique ?



Angel vous en procure sur son blogue Drôle de maths. De belles découvertes divertissantes offertes par un passionné de mathématique de 15 ans (ou une passionnée, je ne sais pas, mais on ne discutera pas ici du sexe des anges )... Le plaisir que l'on a à parcourir ses pages fait qu'on lui pardonne immédiatement ses petites fautes d'orthographe ;-)

Bref, à voir pour se convaincre que les mathématiques sont autre chose que cette matière si barbante que l'on enseigne à l'école ! (Oh oui, j'importe cette expression !)

Simon Plouffe




La Presse l'a reconnu personnalité de la semaine en 2004. Il n'en demeure pas moins que peu savent qui est Simon Plouffe.

Un fou.

Un fou comme je les adore.

Il est né le deuxième lundi du sixième mois de 1956 à St-Jovite. À 15 ans, il troquait une caméra reçue en cadeau contre une calculatrice avec laquelle il s'est amusé comme les jeunes d'aujourd'hui s'amusent avec un Nintendo. Mais, sa calculatrice l'a rapidement déçu par son manque de précision...

À 19 ans, il bat les records de l'époque en récitant les 4096 premières décimales de Pi.

Déjà, pour apprendre 4400 décimales de pi, il faut être fou. Ou informaticien.

Simon Plouffe est analyste informatique. Maîtrise en poche, il n'aurait pas de doctorat (oui, les doctorats honorifiques devraient pleuvoir bientôt). Cependant, il est associé à l'UQAM.

On doit à Simon Plouffe la découverte d'une formule permettant de donner la n-ième décimale binaire de pi sans devoir trouver les précédentes. Une découverte prodigieuse que l'on nomme la formule de Bailey-Browein-Plouffe. Un an plus tard, Simon Plouffe arrivait à trouver l'équivalent de cette formule en base 10.

Fasciné par les nombres, Simon Plouffe a crée une page web appelée l'inverseur de Plouffe. Ayant en mémoire des millions de constantes, l'inverseur prend un nombre ayant entre 5 et 64 décimales et tente de retrouver la relation linéaire à coefficients rationnels entre les constantes connues qui pourrait donner ce nombre. L'inverseur de Plouffe permet ainsi à la science expérimentale de chercher le modèle mathématique de leur étude.

Un jour de nostalgie que je regardais mes photos, j'aperçois un visage jusqu'alors inconnu dernière Anne. Je lui téléphone donc : "Dis-moi donc, Anne, sur la photo de ta soutenance de thèse, derrière Antoine et toi, il y a un mec, ce ne serait pas Simon Plouffe ?"

" Oui, oui, c'est lui. Ça ne m'étonne pas qu'il te plaise, c'est tout un numéro."

Du coup, je pourrais vous raconter des potins sur Simon Plouffe, mais hélas, ce n'est pas du tout la vocation de ce blogue. Ha !

Cartogramme

En analyse univariée, lorsque l'on veut représenter graphiquement l'effectif ou la fréquence d'un caractère associé à un secteur géographique, on utilise le cartogramme. Il s'agit en fait de la carte géographique de la région découpée en secteurs. La couleur de chacun des secteurs correspond à son effectif ou à sa fréquence. Les journaux raffolent de cartogrammes le lendemain des élections. (Jacques Parizeau dirait que ça permet de mieux voir la couleur des "votes ethniques et de l'argent" !!!)



L'inconvénient du cartogramme est qu'il implique la connaissance de la géographie du lieu. Ainsi, dans le cartogramme présenté ci-dessus, si je vous demandais de pointer le secteur Rivière-des-Prairies, plusieurs d'entre vous seraient bien embêtés de le retrouver sans consulter d'autres sources. Les cartes interactives (comme celles que vous obtenez sur le site de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal) permettent d'afficher pour chaque division, le nom de la région et l'effectif ou la fréquence.

Aujourd'hui, grâce aux merveilles de la technologie et peut-être aussi pour le sensationnalisme qui a souvent abreuvé les chercheurs présentant des statistiques, la tendance est à la déformation des régions géographiques proportionnellement à l'effectif. Le site de Worldmapper propose plusieurs cartogrammes du monde fort séduisants et sur divers thèmes populaires.



Statistiquement parlant, on pourrait les comparer à la pitoune blonde aux gros seins. Vous savez celle qui rentre dans une salle et qui fait qu'immédiatement tous les regards se tournent vers elle et que le monde entier nous oublie, nous, les filles ordinaires. Ça laisse toute une impression, mais qu'en tire-t-on finalement ? Outre le divertissement, pas grand chose...

Ces graphiques sont à la rigueur statistique ce qu'est le silicone à la poitrine. Pas de titre (ok, je suis de mauvaise foi, on clique dessus pour avoir la carte), pas de source, pas de méthodologie, pas de légende et bonne chance pour retrouver certains pays.

Et sur la répartition du SIDA :



Je préfère encore ceci :




Et vous pouvez maintenant me traiter de vieille frustrée !
Car c'est un peu vrai.



P.S. : Pour les amateurs de pitounes, le premier graphique de Worldmapper présenté est celui de la pauvreté dans le monde.

P.P.S : Les graphiques de Worldmapper me font penser à cette question lue il y a 1000 ans et que je n'ai toujours pas oubliée : Quelle serait la superficie de la Suisse si on la mettait à plat ?

Les cartogrammes de Worldmapper sont © 2006 SASI Group (University of Sheffield) et Mark Newman (University of Michigan) et reproduits ici avec la permission des auteurs.

Paraskevidékatriaphilie

Je suis vraiment désolée d'écrire ce billet, mais, par un souci de cohérence, puisque nous avons traité du 07/07/07, je n'ai pas le choix, il me faut également souligner le premier vendredi 13 de ce blogue.

Vendredi 13... houhouhouhou, ça vous fait peur ? Vous souffrez alors de paraskevidékatriaphobie. Un mot qui fait peur. Répétez-le rapidement et l'on vous prendra pour Mary Poppins : Super paraskevidékatriaphobious !

La crainte du vendredi 13 viendrait de la Bible. Enfin, pas directement, mais en mélangeant la soupe, on y arrive. Jésus est mort le vendredi après avoir été trahi par Judas, le 13e élément du souper de la veille. Il semblerait que la superstition aurait envahi les païens après la persécution des membres de l'Ordre des Templiers. La confiscation des biens de l'Ordre se serait faite le vendredi 13 octobre 1307 et plusieurs templiers auraient été arrêtés et massacrés. Lorsqu'il a été envoyé au bûcher, le dernier grand Maître de l'Ordre, aurait surpris la foule par son calme et sa collaboration et, dans les flammes, il aurait jeté une malédiction : "Le malheur s'abattra bientôt sur ceux qui nous condamnent à tort. Soyez maudits jusqu'à la treizième génération."



Voilà de quoi effrayer, d'autant plus que dans une année, il y a nécessairement au moins un vendredi 13 et au plus 3 (quand le 1er janvier est un jeudi, ou le dimanche d'une année bissextile). Houhouhouhouhouhou...

Étrangement, en Espagne, c'est le mardi 13 qui effraie. Le jour n'aurait donc pas d'importance. Peut-être n'est-ce que le 13 qui cause problème.

Et nous entrons maintenant dans l'univers du triskaidékaphobe. Lors de la dernière Cène, il y avait 13 convives et l'histoire a mal tournée. Mais avant cela, le code d'Hammourabi n'a pas de treizième règle. Philippe II de Macédoine, le père d'Alexandre le Grand, aurait été assassiné quelques jours après avoir ajouté sa statue à celles des 12 dieux en place. Au tarot, on ne doit pas dire le nom du treizième arcane majeur (non, il ne s'agit pas de Voldemort). Mais pire encore, n'oubliez pas que la treizième lettre de l'alphabet est le M, M comme maladie, M comme mort ! Houhouhouhouhou... ça fait peur.



De nos jours, les hôtels et les immeubles n'ont toujours pas de treizième étage. Les avions et les trains n'ont pas de rangée 13. Et peut-être êtes-vous de ceux qui hésitent devant un treizième élément final au point d'en enlever un ou d'en ajouter un autre.

La superstition est surtout une façon non rationnelle d'acquérir des connaissances en entraînant des biais importants.

Il paraît qu'en France, il se vend plus de billets de loterie les vendredis 13... comme quoi, le malheur des uns fait la chance des autres. D'ailleurs, au Japon, le chiffre porte-malheur est le 4, alors qu'en Italie, c'est le 17. De quoi faire jeter par la fenêtre tous les talismans contre le 13... d'autant plus qu'en mathématique, 13 est un nombre premier chanceux...

Sacré Charlemagne !

En 2000, l'OCDE a posé à plusieurs élèves la terrible question suivante : Détestez-vous l'école ?

Eh bien, le Canada arrive troisième au palmarès des pays où les enfants détestent le plus l'école.

Voici les résultats :

#1 Belgique 42%
#2 Italie 38%
#3 Canada 37%
#4 France 37%
#5 États-Unis 35%
#6 Nouvelle-Zélande 34%
#7 Australie 34%
#8 Irlande 34%
#9 Autriche 29%
#10 Suisse 28%

Malheureusement, je n'ai pas réussi à trouver la méthodologie de cette enquête, mais rappelons tout de même que c'est l'OCDE qui parraine le célèbre questionnaire PISA (acronyme de Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves). Ce questionnaire permet d'analyser les savoirs et les savoir-faire. Commencé en 2000 dans 43 pays et repris tous les trois ans, le dernier sondage s'est effectué dans 58 pays en 2006. Au Canada, c'est Statisque Canada qui gère l'enquête (prélèvement de l'échantillon, collecte et traitement des données). On sélectionne un échantillon par grappe d'écoles et on ne demande qu'aux élèves de 15 ans des écoles choisies de répondre à un questionnaire, et ce quelque soit leur niveau académique. On a choisi l'âge de 15 ans, car il correspond à l'âge de la fin de la scolarité obligatoire dans la majorité des pays.

Les résultats de l'enquête de 2003 sont publiés. En mathématique, on découvre que le Canada se débrouille très bien, puisque seuls les Pays-Bas et la Finlande le surpassent de façon significative sur les thèmes étudiés.

Je serais curieuse de voir la répartition des résultats à l'intérieur du Canada. Le Québec s'y distingue-t-il ?

Comme dirait RBO : À suirrrrrre

Monsieur A et les Simpson

À croire que je suis en mode vacances...

Monsieur A a maintenant son blogue. Mais qui est Monsieur A ? Quelqu'un qui mérite d'être connu. Polyvalent, il enseigne les mathématiques au secondaire tout en s'intéressant à la culture générale. Il est auteur, compositeur, interprète et il a un sens critique qui me plaît beaucoup. Monsieur A tic bien, c'est de sa génération, mais il a surtout d'excellentes idées.



Ouais, Monsieur A est un de mes anciens étudiants et la Madame est bien fière !

Monsieur A a présenté plutôt cette semaine un site assez divertissant qui énumère les scènes dans lesquelles on touche aux mathématiques dans la célèbre série Les Simpson.

On peut d'ailleurs trouvé sur la toile des extraits vidéo de ces passages.



Comme dirait Mr Burn, avec la voix d'Edgar Fruitier : Excellent.

L'équation de l'été

Ça y est, après plusieurs essais, la formule est à point :

1 tumbler
+
1 jus d'une lime
+
½ jus d'un citron
+
2 gouttes d'Angostura
+
1 volume identique à celui du jus de rhum brun
+
8 feuilles de menthe du jardin écrasées avec
+
1 sploune de sucre de canne
+
1 tour de glaçons
+
(Volume du tumbler - Volume occupé) eau minérale
+
1 paille
_________________________________________________________________________

1 excellent Mojito



P.S. : Une sploune = une bonne cuillérée à soupe. Vous prenez la cuillère, vous la rentrez gaiement dans le sucrier, vous la sortez sans trop la secouer, mais sans trop la garder à son ultra-comble non plus et vous la garochez dans le mortier avec la menthe. Le volume de la sploune varie en fonction de la substance à prélever. Ainsi, une sploune de crème glacée n'aura pas le même volume qu'une sploune de sucre. Cependant, la méthode d'extraction sera la même dans les deux cas : vous prenez le maximum de contenant dans un minimum de temps.

7 7 7

Les lieux de culte se vident, les casinos débordent. Lucky 7.



Aujourd'hui, 7 juillet 2007, un nombre significativement plus important de couples ont décidé de s'unir officiellement. La chance était au rendez-vous : le 7/7/7 tombe un samedi, journée idéale pour organiser un mariage. Quand le destin parle, il faut l'écouter ! Les commentaires de quelques volontaires choisis par les journalistes parlent de superstition et de chance. Comme si la chance pouvait influencer la réussite d'un couple.

Regardons plutôt les statistiques.

Au Québec, le taux de nuptialité est passé de 6,5 pour mille en 1900 à 2,9 pour mille en 2006 (depuis 2004, les conjoints de même sexe sont inclus dans les statistiques).

Au Québec, 70 % des couples sont mariés légalement et 30 % vivent en union libre. Dans le reste du Canada, 90 % des couples sont mariés légalement.

Au Québec, en 2003, 53 % des mariages se sont terminés par un divorce (38 % au Canada). Attention, pour avoir divorce, il doit y avoir eu mariage. On ne compte donc pas ici les unions libres désunies (ou libérées, selon le point de vue). En 2004 et 2005, environ 22 % des nouveaux époux étaient d'anciens divorcés. D'ailleurs, il est assez intéressant de constater que les veufs et les divorcés ont tendance à se remarier assez rapidement. On ne mentionne pas le nombre de divorces au passé des nouveaux mariés, ce qui aurait été intéressant. Combien y a-t-il de ces gens qui aiment tellement les mariages qu'ils s'en offrent un, comme Celine, tous les cinq ans ?

Enfin... on constate également qu'il y a deux fois plus de veuves que de veufs qui ne se remarient pas. Ce qui n'est pas sans rappeler un refrain célèbre de Boris Vian !

Donc, pour s'aider davantage, jeunes fiancés, non seulement fallait-il la chance d'un 7/7/7, mais choisir de se marier ailleurs qu'au Québec avec une personne célibataire ayant la même langue maternelle. Pfffff...

Chers lecteurs-trices, dans ma grande générosité, je vais vous donner le secret, la recette infaillible pour ne jamais divorcer : ne vous mariez pas !

Sources : Institut de la statistique du Québec

Confit de générations

L'âge aidant, je travaille de plus en plus avec des générations d'élèves qui ressemblent de moins en moins à ma génération. Comme il est utile que chaque chose ait un nom, les sociologues ont pris la peine de nommer et d'étudier chacune de ces générations et on en tire des renseignements assez intéressants pour adapter nos enseignements. Bon, je ne suis pas sociologue, hélas, mais voici ce que j'ai trouvé.

Née entre 1885 et 1900, la génération perdue. On la retrouve presqu'exclusivement dans les documents d'archive !

Née entre 1900 et 1925, la génération G.I. On la dit autoritaire et narcissique. Elle a bien connu la guerre.

Née entre 1925 et 1942, la génération silencieuse. C'est la génération des "Moi, mon ti-gars, quand j'ai commencé à travailler à 12 ans, j'étais payé 25 cents par semaine. Pis dans ce temps-là, c'était pas comme aujourd'hui." La génération de nos aînés étaient travaillantes, soumises à l'autorité et à la morale. Elle a connu l'arrivée de l'automobile, de l'électricité, du téléphone, de la télévision, ... Vous vous demandez pourquoi tant de personnes âgées acceptent leurs mauvais sorts dans les centres d'hébergement ? Elles ne l'acceptent pas, elles se taisent tout simplement.

Nés entre 1943 et 1960, les célèbres baby-boomers. Passant de Elvis à Janis, après avoir contesté toute autorité et loi morale, elle s'est ensuite permis de créer une société selon ses valeurs propres où elle a pris sa place, toute la place. Avec elle, sont arrivés la consommation et le désir de l'éternelle jeunesse. On s'inquiète de la voir prendre sa retraite en bloc, le renouvellement de la population active est inquiétant, particulièrement en éducation. Cependant, grands travailleurs, innovateurs et mobilisés, les baby-boomers retraités sauront sans doute donner une nouvelle définition au terme âge d'or.

Née entre 1961 et 1979, la génération X, la triste génération sacrifiée, l'ombre des baby-boomers. Celle à qui on a fait croire que tout était possible a connu les désillusions d'arriver sur le marché du travail alors qu'il n'y avait plus de place. On la dit cynique et sarcastique, hyperconsommatrice. Elle essaie les nouveaux gadgets, elle tisse sur la toile. À force de voir l'avenir en noir, la génération X est devenue celle de l'immédiat. Elle profite de tout ce qu'elle peut tout de suite par crainte que la chance ne repasse pas. Et quant à la mobilisation pour améliorer leurs conditions, oubliez ça, ce n'est pas pour elle !

Née entre 1980 et 1994, la génération Y, la génération des Yo. On la nomme aussi igénération (i pour internet), la génération digitale, la génération M (pour me, myself and I). Elle a vécu avec la technologie et sait s'en servir très habilement. Génération d'enfants-rois, elle est matérialiste, négociatrice et ouverte sur le monde. Précoce, elle veut tout essayer. Au Canada, 75 % des Y ont vécu dans les familles reconstituées ou monoparentales. Cette génération n'aura aucun mal à se trouver un emploi, mais pour elle, l'épanouissement personnel passe bien avant la carrière. Les vacances à Cuba avant les examens finaux, on négocie avec le prof pour s'organiser. Elle obligera donc les dirigeants à réviser leur façon de faire pour satisfaire leurs exigences. Pas content ? Pas grave, on les attend ailleurs. Le pouvoir, elle connait !

Comme voilà la génération de nos étudiants, elle mérite qu'un billet lui soit entièrement consacré.

Évidemment, comme nous sommes dans le beau monde des sciences humaines, il faut voir un certain flou dans les frontières des classements : il y a des gens qui changent de génération plus vite que d'autres !

Blanc ou noir ?

Cet extrait des informations françaises aura peut-être sa version outaouaise prochainement, puisque nous travaillons en génie électrique à l'implantation de ces technologies dans nos classes.



Il ne s'agit pas d'une classe du futur. Enfin, c'est le futur de plusieurs classes, mais il ne s'agit pas d'une technologie futuriste loin de là. Ce sont nos classes qui sont en retard.

Et si en regardant ce bulletin, vous, professeur, vous êtes demandé : "Hum, comment pourrais-je bien utiliser ce tableau blanc ?" Vous vous posez la mauvaise question. La bonne question est plutôt : Est-ce votre pédagogie serait plus efficace avec ce tableau électronique ? Car les TICs vont au delà des apparences. Bien sûr, une présentation PowerPoint est plus jolie qu'une suite de transparents, mais, au-delà des apparences, la plupart du temps, l'une et l'autre revient au même. La plupart du temps... mais, heureusement, pas tout le temps !

Raymond Queneau, mathématicien

Raymond Queneau est un auteur français connu en particulier pour ses exercices littéraires. Je pense en particulier à son "Cent mille milliards de poèmes", son poème combinatoire ! Après la guerre, il fréquente Saint-Germain-des-Prés avec Prévert, Greco, Sartre, Kosma. Pataphysicien comme Boris Vian, Raymond Queneau était membre de la Société mathématique de France. Quel souffle créateur que celui de la libération.