Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

Beauté et intelligence

Voilà ce que tous se souhaitent.

En ce temps de congé forcé pendant lequel je m'occupe de mon magnifique corps de déesse, il m'est venu à l'esprit que je négligeais peut-être mon intelligence. Le destin faisant bien les choses, voilà qu'un article est publié dans le DS Mag annonçant les résultats d'une étude réalisée par Derek Robertson auprès de trois groupes d'élèves écossais âgés de 9 et 10 ans de milieux socio-économiques semblables.

Enseignant, Monsieur Robertson avait été étonné de constater que deux garçons ayant de lourdes difficultés en mathématique dans ses cours arrivaient à facilement résoudre des problèmes d'ordre mathématique plus complexes dans des situations de jeu sur ordinateur. Cette problématique l'amena à intégrer les jeux vidéo en salle de classe, puis à tenter cette expérience.

D'abord, avant de commencer, il a fait passer aux trois groupes un test de mathématique qu'il a noté (avec des chiffres et des moyennes). Puis, pendant 10 semaines, il a fait vivre aux enfants les expériences suivantes :

Le premier groupe, celui de l'école St Columba, devait avant de commencer l'école, jouer pendant 15 minutes au jeu que nous connaissons ici sous le nom de Brain Age. Il s'agit d'un programme d'entrainement cérébal écrit par le Docteur Ryuta Kawashima pour Nintendo DS qui est composé essentiellement d'exercices de rapidité en calcul, en lecture, en mémorisation et de sudoku.

Le deuxième groupe devait quant à lui se soumettre à une série d'exercices physiques destinées à stimuler l'activité cérébrale (Brain Gym).

Le troisième groupe servait de contrôle et n'avait donc aucun programme particulier.

Après 10 semaines, on a fait repasser le test initial et on a comparé les résultats.

Surprise ! Tous les enfants ont fait des progrès. Mais ceux qui en ont fait le plus de progrès sont les élèves du premier groupe. Leur moyenne est passée de 76 % à 86 %. Il y aurait même un élève qui aurait échoué le premier test avec un lamentable 25 % qui aurait eu un final de 68 % ! (Euh... c'est peut-être à cause de sa note aberrante que la première moyenne était si basse...) La pire note a été de 65 % dans ce groupe au deuxième test, alors qu'il y a eu des échecs lamentables dans les autres groupes. Et ce n'est pas tout, on a remarqué que ces enfants avaient un meilleur comportement et une meilleure concentration en classe.

Il y a ici une belle erreur méthodologique et c'est sans doute pour cela que Monsieur Robertson souhaite reprendre l'expérience en s'assurant une validité statistique. Plus de classes dans chaque groupe. Pas nécessairement plus d'élèves, mais plus de classes.

Autre point à souligner : Lorsque l'on procède à de la randomisation, il est important que les participants reçoivent tous le même traitement. Or ici, les groupes étaient dans des écoles distinctes. Ils n'avaient donc probablement pas les mêmes enseignants, probablement pas les mêmes horaires. Qu'est-ce qui prouve alors que c'est le jeu qui cause ce progrès et non l'enseignant ou l'atmosphère du groupe ou...

Il aurait été préférable, même avec son échantillon, de choisir aléatoirement dans chacune des classes des élèves de chaque groupe expérimental. Toutes les écoles seraient alors semblables et les biais minimisés.

Autre point à considérer : les exercices mathématiques de Kawashima sont des calculs rapides. Or, le calcul mental, c'est comme le piano, plus vous pratiquez, plus vous en faites, meilleur vous êtes. Si le test mathématique utilisé pour comparer les groupes se résumait à une série de calculs, il est évident que les élèves Nintendo seront meilleurs, puisque les autres se seront moins pratiqués ! Il aurait fallu un groupe faisant quotidiennement 15 minutes de calculs rapides sans DS pour comparer ! Mais bon, peut-être que le fait que ce soit sur une console "interdite" en classe ou que ce soit perçu comme un jeu, peut-être que cela a un effet motivateur et pour pouvoir continuer l'expérience, on reste sage.

Mauvaise foi, me criez-vous.

Eh bien non.

La clinique de radiologie étant à côté d'un magasin de jeux, je me suis procuré ce magnifique jeu et je l'ai testé sur un échantillon de un, soit mon moi-même (pas trop de degré de liberté), et je dois vous dire que j'ai royalement progressé.

Non seulement ai-je maintenant un corps de déesse, mais j'ai l'intelligence de DS qui vient avec ! Élargissez les portes, ma tête ne peut plus passer !

Et ce n'est pas tout, il me reste 9 6/7 semaines d'entrainement à faire ! Après cela, il vous faudra des lunettes de soleil pour me regarder tant je serai brillante.

Constatez plutôt mes progrès !



Bon, je ne savais pas qu'on pouvait parler et que le DS a des oreilles !!!
Mais on apprend aussi plein d'autres choses :







Perdre 44 ans par jour, diantre, demain sera toute une renaissance !

S'il y a le GEN, il y aura du plaisir

Que la Ministre "fasse du sens" ou pas (je la cite), que l'on soit pro ou anti réforme, que les bulletins soient de lettres ou de chiffres, il est temps que s'unissent les professionnels de l'éducation qui veulent que l'école devienne un lieu d'émancipation pour les jeunes. On en trouve plusieurs dans la blogosphère. On s'entrelit, on s'entrecite. On trouve aussi dans nos milieux des sages qui ont longuement réfléchi, on trouve des profs qui essaient tout simplement, qui expérimentent, qui réussissent et qui tombent sur les genoux, mais qui se relèvent et qui ont le goût de continuer à avancer.

Charles-Antoine propose (billet à lire obligatoirement) la formation d'un groupe d'éducation nouvelle. Oh que oui je le veux ! Et qu'il regroupe des profs du primaire, du secondaire et du cégep pour qu'enfin on puisse partager de façon plus globale la réalité. Il est temps, à mon avis, que l'on jette les cloisons de nos secteurs et que l'on collabore les uns avec les autres, solidairement.

J'ai enlevé le mot "québécois", parce que, si je ne peux qu'agir localement, j'ai le goût de penser globalement. La non-conférence sur l'éducation 2.0 a démontré que les frontières ont peu d'importance.

Charles-Antoine, je te suis.

Ménagez-moi, je vous prie

Ça fait une semaine que je me crache les poumons, congé de maladie et tout et tout. Ma vie se résume à dormir, tousser, chercher des remplaçants pour mes élèves, préparer leurs cours et corriger... euh... trouvez l'erreur.

Mon ordinateur personnel est mort, capout draconis. Pas de sous pour en acheter un autre. Bien sûr, mon ordinateur sert surtout à la préparation de mes cours. Mais, mon gouvernement ne considère pas le portable comme un outil de travail. Trouvez l'erreur.

Ici, je ne devrais pas me plaindre, j'ai un ordinateur juste à moi dans mon bureau et on me donne une clé de mémoire, ce qui n'est pas le cas des écoles secondaires où l'on se partage l'ordinateur à plusieurs profs. Voir à ce propos le billet de Sylvain (attention, il risque de vous faire hurler).

MAIS, si vous voulez vraiment hurler à plein poumons, il vous faut lire l'entrevue de notre Ministresse de l'éducation accordée à Patrick Lagacé.

Monsieur Jobin
en a parlé hier en les considérant d'épais, Monsieur Asselin, aujourd'hui, en écrivant calmement à Madame Courchesne. Alors, je me suis dit que la blogosphère apprécierait sûrement une opinion mitoyenne et que cette mission me revenait.

J'ai donc tenter de lire avec attention l'entrevue. Bon, Patrick Lagacé a droit à son personnage. Mais les propos de la Ministre qui mélange tout ne sont pas drôles du tout. Ça faisait même longtemps que je n'avais pas sacré comme ça ! Et bientôt, hors de moi, j'ai claqué mon ordinateur qui s'est brisé, mort. J'ai tenté de hurler à plein poumons, mais je me suis remis à tousser comme une tuberculeuse.

Trouvez l'erreur et ménagez-moi, je vous prie.

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L'entrevue intégrale est disponible ici.
Avertissement : Prozac et Gravol nécessaires.

Un prénom pour la vie

Il ne faut pas attendre d'être une vieille prof pour constater avec les sessions qu'il existe des vagues de prénoms. Quand chaque année on fait la connaissance de près de 200 étudiants, on pourrait presque parler, pour la région du moins, d'échantillon représentatif. Enfin, représentatif des étudiants qui poursuivent leurs études post-secondaires en mathématique... parce que, à en croire certains, le prénom peut déterminer le caractère, la personnalité, donc la carrière d'une personne.

J'ai connu des vagues de Geneviève, de Anik et de Nicolas.
A suivi la vague des Stéphanie et des Krystel et des Guillaume Yan - Yannick.
Au cégep, il y a la vague des Michael et des Joël... (j'ai perdu le fil des prénoms de fille, puisque je n'ai plus qu'une ou deux filles par groupe...)

Moi-même, dans mes classes, je n'étais jamais la seule à avoir mon prénom, un prénom pourtant affreux qu'on a vite cessé d'attribuer. Ce qui est fort pratique, puisque lorsque j'apprends que telle personne a le même prénom que moi, je sais automatiquement que nous avons le même âge !!!

Il en est de même pour les Manon, les Louise et les Sylvie, fruit indirect de Michel Louvain.

Outre l'ésotérisme que certains lui accordent, il se cache souvent beaucoup de choses derrière un prénom. Car, comme le disait la publicité, si " la télévision influence votre enfant", on peut affirmer que "la télévision influence les parents" !!! Le prénom révèle souvent l'origine, les goûts, la culture.

La sociologie par le prénom ? Pourquoi pas !

Alors, allons voir la cuvée 2006. Il suffit de se rendre sur le site de la Régie des Rentes du Québec*.




À vous d'analyser tout cela, car comme je suis une pauvre matheuse déconnectée qui ne regarde pas la télévision, je fais un peu pitié. En tout cas, il y a une vague océanne qui s'en vient (si on additionne les Océane avec les Océanne et les Océan(n)e composées ou les Aucéan(n)e déformées et les 2 Océan, on obtient la 1e place au palmarès 2006).

Il existe cependant des prénoms marquants. J'ai connu un Jihad (je le connais encore, même s'il a depuis changé son prénom)... J'ai connu le beau Caillou (avec cheveux). Et cette session, je connais Zoé. Zoé, ce n'est pas rare, voyons ! Mais pour un grand gars avec barbe, oui.

"Tu as dû te faire embêter quand tu étais petit, non ?"
"J'ai toujours été plus grand que les autres, alors on n'osait pas."

Zoé, du grec qui signifie la vie. Quel beau prénom. Mais il faut avoir de la culture pour l'apprécier au masculin !

Allons voir si dans la cuvée 2006, il n'y aurait pas des perles de prénoms...

WATETSHENSHERIIOSTHA et IESENNAKWENNIENSTHA auront intérêt à ne pas naître dyslexiques...
SHOPIE est peut-être fille de parents dyslexiques.
TAXIARHOULA comme future Ministre des Transports !
STORM et ELEKTRA et leur amie MPEMBA-POWER ... et dans la même veine,
HEROS, avec un H, c'est super !
PORNIKA... sans commentaire !
PRECIEUSE... ridicule !
PRECIOUS MELODY (pourvu que ce ne soit pas la soeur jumelle de l'autre)
PRINCESSE-ALISHA... Faut leur dire que Princesse est un prénom de chien. Faut leur dire qu'en bon québécois, on ne dit pas "elle lécha", mais " a licha". Princesse-Alisha ne pourra qu'être chienne et baveuse en plus !
CANIN, appelez son fils comme ça, c'est chien.
YAYA, celui que j'ai connu là, là, en dansant le Yaya.
PARADIS-LEBRUN... Et le nom de famille est...
APOLLO... le gars qui est toujours dans la lune.
GAY-ALEXANDER... est-ce bien nécessaire ?
FIACRE, l'ami de LEXUS, KIO et MERCEDES
TRO, c'est comme pas assez.
EUREKA... j'ai enfin trouvé un prénom pour notre fille.
JAY-REMY et EAU-PHELIE : "Une jeu de mot par heure t'éloigne du docteur."**
ONAYA lève ton verre.
TERRY-LOVE DESTINY... ne l'oublie pas
LOVDEEP... amateur de Bee Gees
TREASURE... un prénom et un "petit nom", c'est pas pareil !
DEVORAH... future ogresse.
MISTY... attrapez-les toutes !
HERMIONE... déjà !
FELYX... inutile, les prénoms sont interdits au Scrabble.
PUNIS PENOTE... attention aux lapsus
PATRICK-SEBASTIEN, le petit bonhomme en mousse.
CASH PRESLEY et CEDAR LAKE : c'est pas sérieux !
LOURDES et EVA-LOURDES... Futures anorexiques.
KOVALEV et GRETSKY voudront-ils jouer au hockey ?
MATHIEU et MARIO... pour des filles...
MADELEINE et ROSEMARIE... pour des garçons...
... sans doute des erreurs !





* On constatera encore une fois une erreur statistique dans l'attribution des rangs par notre bon Ministère. En effet, lorsque deux modalités ont le même effectif (même fréquence), elles occupent le même rang... Le prénom Thomas est donc aussi au rang 4 et non au rang 5 comme l'indique la RRQ.

** Citation de Monsieur A.

La mesure au Québec

C'est très tôt dans la vie des enfants que l'on insiste sur l'importance d'indiquer les unités de mesure après un calcul. Même quand l'unité est évidente.

Car ça peut faire toute une différence. Du moins ici, au Canada.

Évidemment, en Europe où le système métrique est indiscutablement en vigueur, il est inutile de préciser les unités, puisqu'il a été convenu depuis la Révolution française, que, par exemple, l'unité de mesure d'une vitesse serait, par convention, le mètre/seconde.



Puisqu'une vitesse de 90 m/s correspond à 324 km/h, on comprend pourquoi nous, les as du volant, on rêve de rouler sur les autoroutes européennes.

Chez nous, sans doute à cause de nos voisins du sud, sommes-nous généralement plus prudents.



Depuis plus de 30 ans (1976), le système métrique est en vigueur au Canada.

Je reprends...

Depuis plus de 30 ans (1976), le système métrique est en vigueur dans les écoles au Canada.

Parce que dans la vraie vie, on résiste !

C'est vrai, il n'y a plus personne qui convertit ses km/h en milles à l'heure. Il n'y a plus personne qui réclame la température extérieure en Fahrenheit. Par contre, on comprend mieux qu'il fait frette dans ma maison, quand je dis qu'il y fait 60°F et non 15°C. L'eau de la piscine extérieure au Hilton est à 87°. Comme je m'y suis baigné, je peux affirmer qu'il ne s'agissait pas de degrés Celsius.

À l'épicerie, on passe également facilement de la livre au kilo. En général, si ce n'est pas cher, le prix sera indiqué en $ / kg, par contre, quand c'est cher, c'est toujours en $ / lb.



Je mesure 5 pieds 4 pouces... ok, sur mon permis de conduire, on dit 1,63m.

Tout ce qui touche à la construction se mesure en pieds, en pouce et quart, en livres. Un deux par quatre n'est pas devenu un cinq par dix avec le système métrique. Même le gallon de peinture est resté à 3,43 l.



Qui cuisine au Québec avec une balance ? C'est quoi ça 300 g de farine ? 2 tasses ?

En plus de passer d'un système à un autre, nous avons aussi au Québec une autre habitude, celle d'utiliser des unités de mesures inhabituelles. Par exemple, si vous me demandez où j'habite, je vous dirai le plus naturellement du monde que j'habite à 5 minutes d'Ottawa, à 2 h de Montréal. Le cégep est à 25 minutes de la maison. Le centre commercial à 5 minutes à pied. Le temps devient une unité de distance. Étrange, pourtant, c'est tout aussi entendu que l'unité de vitesse sur les routes d'Europe est le kilomètre/h et non le m/s.



Par contre, là où ça devient surprenant, c'est lorsque l'on apprend que le temps de cuisson parfait d'un saumon est d'un cycle de lave-vaisselle ou que vous lisez que la cuisson des crevettes demande 65 km. Celle du filet de porc 450 km. Pratique n'est-ce pas ? En fin de semaine, quand j'irai voir ma douce maman qui habite à 4 h 30 d'ici, j'emballerai mes filets de porc dans un papier d'aluminium étanche et je placerai le tout sur le bloc moteur de la voiture. 450 km plus tard, ils seront cuits. Évidemment, une heure avant d'arriver, je placerai des pommes de terre tranchées qui elles demandent 88 km à cuire.

Pensées impures

Depuis quelques semaines (oui, semaines, c'est l'horreur), une pensée impure, honteuse m'habite. Je la transcris ici pour m'en libérer. Ne lisez pas la suite.

Je me suis dit...

... et si certaines personnes décidaient de devenir enseignants au primaire ou au secondaire uniquement parce qu'elles sont incapables de couper le cordon qui les attache à l'école... comme un enfant qui reste sous les jupons de sa mère par crainte d'affronter le monde...

Cette perspective est effrayante. Je ne la développerai pas, car vous saurez me convaincre que je délire.

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Mylène étudie en enseignement des mathématiques au secondaire. Elle n'a pas terminé et voilà qu'on lui propose un remplacement pour le reste de l'année scolaire. Un temps plein jusqu'en juin. "Mais je n'ai pas terminé !" a-t-elle dit. "On est en manque incroyable de prof de maths, viens, nous t'en prions", lui a-t-on répondu.

Tentant, se dit Mylène.

Se dit Mylène et plusieurs autres, comme le démontre cette vieille nouvelle.

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Me dirigeant vers mon cours Localisation prise 3, repensant à toute la problématique ayant occasionné tant de recommencements, il m'est venu une terrible pensée impure que j'ai du mal à refouler...

Et si je prenais un congé sans solde et allais enseigner un an au secondaire...
(En plus, ce serait bien : au secondaire, on n'a jamais de cours jusqu'à 18 heures !)

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Délivrez-moi de moi.

La fin des moustiques

Si on en juge par le thermomètre des couleurs (eh oui, notre bon gouvernement fait des statistiques avec n'importe quoi ces temps-ci), l'Outaouais est en pleine saison des couleurs.

Outaouais
Mont Sainte-Marie Apogée 85 %
Parc de la Gatineau Milieu 45 %

Dites-moi comment sont calculés ces pourcentages, parce que, à voir la montagne (amis suisses, je sais, ce ne sont pas des montagnes, mais bien de petits monticules, que dis-je, de légères dénivellations... (comme quoi tout est relatif)), quoiqu'il en soit, il me semble bien que plus de 45 % des arbres sont colorés, pardi !!! M'enfin...


(Photo de mon ami Jean-François qui tient à me faire regretter d'avoir préféré faire la grasse matinée dimanche plutôt que de l'avoir suivi au Lac Meech pour faire de la photo... et il réussit bien le coquin ! )

Nous sommes donc en plein automne, en fin d'été indien (on ira, où tu voudras quand tu voudras...), mais surtout en fin des moustiques !

Il y a quelques temps, Angel me faisait découvrir un moustique nouveau genre. Je me donnais à peine 20 ans (HA!HA!HA!HA!), eh bien grâce à ce moustique, je sais que je ne les ai plus.

"OMG, ça frappe dans le dash tight !"

Ce moustique serait logé en Europe dans plusieurs cellulaires pour la plus grande joie de leurs propriétaires qui les utiliseraient pour déranger leurs camarades de classe. Les élèves supplient leurs vieux maîtres de cesser le supplice et les vieux maîtres font la sourde oreille.

L'idée est de Howard Stapleton, un électronicien autodidacte (comme quoi, il n'y a pas juste l'école qu'on apprend !). Le son ressemblerait à celui d'un moustique qui tient à percer votre tympan, à un violoniste débutant qui "varge" sur son archet, à des ongles pointus qui glissent horriblement sur le noir d'un tableau. Mais le plus beau, c'est que les plus de 20 ans ne l'entendent plus. Les marchands britanniques embêtés par la "racaille" qu'ils n'arrivaient plus à faire fuir avec les canons de Pachelbel ont acheté à prix fort ce moustique comme arme de dissuation massive. Et ça marche !

"Légende urbaine, ça ne se peut pas !" hurle l'intérieur aveugle de mon corps frippé.

Weby a servi de cobaye.

"Arrête, arrête, ça fait mal aux oreilles !!!"

Pffffffffffffff, elle disait ça pour faire croire.

"Ok, ne regarde pas et dis-moi si tu entends ou si tu n'entends pas."

Et j'ai joué du triangle et de la pause. Eh ben, la jeunette, elle entend le moustique pour vrai !!! Et non seulement elle l'entend, mais ça lui fait mal aux oreilles, ça lui est insupportable.



L'automne amène la fin des moustiques. Il ne faut surtout pas que celui-ci traverse l'océan. Imaginez : pris avec des moustiques à l'année... Des moustiques que nous, vielles croûtes, ne voyons pas et n'entendons pas et qui font le supplice de nos jeunes. Pire qu'un fossé de génération, la confirmation d'un dialogue de sourds. L'horreur.

Vous voulez tester votre ouïe ? C'est sur le site de l'Université australienne de New South Wales qu'il faut aller.

Mais avant, rappelez-vous ce proverbe : Ah ! Si jeunesse savait, si vieillesse pouvait !

Remerciements sincères aux baby-boomers d'avoir étirer la jeunesse intérieure de plusieurs décennies. On n'entend peut-être plus rien, mais on est quand même fonctionnel !!! Enfin... je pense...

Mathémusique

Les mathématiques sont comme la musique : beauté, travail, plaisir, travail encore, pause, réflexion, travail, résultat et aller plus loin, avancer encore, beauté, travail, plaisir... tout cela pour parfaire la beauté.

Le Canada a vu naître John Charles Fields qui a donné son nom au plus prestigieux prix de mathématique.



Le Canada a vu naître il y a 75 ans, Glenn Gould, un des plus grands pianistes du XXe siècle.



Et comme on préfère baisser les yeux que de lever la tête, peu de Canadiens connaissent Gould et personne ne connait Fields...

J'abandonne

Voilà quelques sessions que je me tue à tenter de convaincre mes étudiants par des moyens très persuasifs de l'utilité des rapports trigonométriques dans les triangles rectangles.

Je les ai tous essayés :
- concours de rapidité (aucun succès)
- mise en garde répétée
- comparaison des risques d'erreur
- exemples choquants présentant la quête d'un angle caché par la calculatrice (quelques chocs cognitifs, mais comme ces cas ne se présentent pas dans les triangles rectangles, l'effet est de courte durée)

J'ai donc décidé, en ce premier jour d'octobre 2007 à 1 h 42 du matin que j'abandonne.

Adieu rapports trigonométriques. Je me joins au péché et j'accepte l'abus de la loi des sin.



Visonnaires, vous constaterez que le bouton TAN est en voie de disparition sur les calculatrices. Continuez mon combat. Moi, je pars convaincre les étudiants qu'il leur serait peut-être utile de savoir qu'il n'est pas nécessaire d'avoir une calculatrice pour évaluer le sinus de 90° quand ils appliquent leur loi des sin chérie...