Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

Mathématiques électorales


Quand le sage pointe la lune, l'imbécile regarde le doigt.


Hier, le Québec a élu :

66 députés libéraux
51 députés péquistes
7 députés adéquistes
1 député du parti Québec Solidaire.

Un député pour chacune des 125 circonscriptions électorales.

Si l'on considère le pourcentage de votes, on voit que :
les libéraux en ont obtenu 42 %
le parti québécois 35 %
l'ADQ 16 %
Québec Solidaire 4 %
le parti vert 2 %
et les autres partis 1 %.

Voilà pour les statistiques descriptives ennuyantes.

Amusons-nous un peu.

42 % des votes pour les libéraux = 52,8 % de la représentation en chambre.
35 % des votes pour le PQ = 40,8 % de la représentation en chambre.
16 % des votes pour l'ADQ = 5,6 % de la représentation en chambre.
4 % des votes pour QS = 0,8 % de la représentation en chambre.

Bon, ok, j'admets que notre mode de scrutin évite que des bozos se retrouvent au parlement.

Euh... enfin, vous voyez ce que je veux dire...

Mais poussons la chose encore un peu plus...

Au Québec 57 % des électeurs sont allés voter.
Dans le Pontiac, 40 % des électeurs ont été voter et Charlotte L'écuyer y a récolté 66 % des votes.

C'est donc dire que...

57 %*42 % = 24 % des électeurs ont voté pour le parti qui forme un gouvernement majoritaire, ayant 53 % des sièges.

Dans le Pontiac, c'est une minorité d'électeurs qui ont permis à une candidate d'être élue avec la plus grande majorité de la province.

Et comme les lois sont votées en chambre par des députés suivant la ligne du parti, on peut conclure que 100 % des électeurs devront se plier aux décisions d'un parti qui a été choisi par moins du quart d'entre eux.

24 % <=> 100 %
Le pouvoir du peuple.
Démocratie.


Conclusion :

Les élections n'ont rien à voir avec les mathématiques.

Source :

Radio-Canada

6 commentaires

Anonyme a dit...

Lors de ma première année de cégep... alors que je devais suivre des cours de Calcul 1 et 2... mon cerveau s'est soudainement liquéfié lorsqu'à la lecture d'un texte de Sartre (in. Situations V) — ce qui explique peut-être pourquoi j'ai coulé calcul 2 — au sujet de la démocratie dans lequel il affirmait justement que la démocratie impliquait nécessairement que tous ceux et celles qui n'avaient pas « gagné » leurs élections n'avaient dès lors plus aucun droit de cité ! Qu’il s’agisse d’une majorité ou d’une minorité, ceux et celles qui sont dans l’opposition, ou pis, qui ne sont tout simplement pas représentés perdent à peu près tout leur pouvoir. Dans un système représentatif comme le nôtre l’ensemble des décisions prises par l’État le seront dès lors sans qu’une importante partie de la population n’ait le loisir d’intervenir.

La question de la proportionnelle doit impérativement être remise sur le tapis ! Les bozos dont tu parles ne risquent pas non plus d’être élus dans un système qui identifierait une partie de la députation dans une liste de candidats sans comté. Même dans le cas où, par exemple, le parti M-L récoltait 1% des voix à l’échelle de la province (ce qui est bien loin d’arriver), les chances sont que le député alors élu serait parmi les plus dignes représentant de ce courant. De l’autre côté, des groupes qui mériteraient d’être écoutés dans un système politique digne de ce nom sont, à l’heure actuelle, essentiellement bâillonnés…

Anonyme a dit...

La conclusion serait plutôt:

Ceux qui ne votes pas n'ont aucunement le droit de critiquer ou de revendiquer quoi que ce soit vu qu'ils ne prennent par à l'élection qui les représente.

La deuxième conclusion serait la suivante:

Si tout le monde votait, ton calcul statistique n'aurait pas lieu et la majorité serait donc une majorité totale vu qu'il y aurait 100% des votants.


A considéré que la démocratie est un luxe pas fait pour nous on se permettra un jour de dire que l'époque des roi était mieux vu que la parole n'était pas donnée au peuple et au moins ils avait une bonne raison de critiquer ce qui est en place vu qu'il n'avait pas le choix.

Aujourd'hui le choix est là et pourtant il n'est pas respecté par tout le monde. L'absurdité est donc humaine mais pas mathématique c'est évident :).

But show must go on :-).

Anonyme a dit...

Il était une fois, un jeune homme appelé e^x.
Un jour, il alla voir sa bonne amie, Hélène de x.
Et tout de suite en le voyant, elle lui dit :
« e, ne va surtout pas de l’autre côté de la rue, il y a une maudite dérivée plantée là »
Elle ajouta :
« De bons amis à moi, de nobles fonctions, ont traversé de l’autre côté et ont soit disparus ou bien sont revenus tous croches … je ne les reconnaissais même pu ! »

e^x lui répondit :
« Ne t’en fais pas chère ! Je suis e^x ; l’inchangeable et l’intouchable ! Ne sois pas inquiète »
Alors e^x traversa la rue et surprit la dérivée.
Il lui dit :
« Ma foi, c’est juste ça ? Ma grande, tu n’es pas très impressionnante ! »
La dérivée lui répondit :
« Effectivement. Je ne suis pas très impressionnante, la seule chose par contre, c’est que je dérive ‘en y’ ».

---

Elle est bonne, n’est-ce pas ?
Bonne journée

Missmath a dit...

Bien fait pour elle, l'exponentielle prétentieuse !

Cette blague mérite ici une meilleure place...

Anonyme a dit...

Comment puis-je vous demander pour plus de détails? Great post besoin d'en savoir plus ...

Missmath a dit...

Posez vos questions ici !!!