Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

Pénurie

La santé, comme l'éducation, se porte très mal au Québec.
En fait, je crains même que les deux secteurs sont comparables.
Pénurie de professeurs, surcharge du réseau, surcharge de travail.

Les médecins de famille du Québec ont lancé une campagne de sensibilisation sur Youtube.

La docteure Lagüe étant le médecin de ma douce maman et ma meilleure amie étant médecin à l'hôpital de Cowansville, ce documentaire m'a particulièrement touchée.



Bien sûr, les médecins de famille gagnent annuellement au moins trois fois le salaire des professeurs.

Mais ils ont la vie de leurs patients entre leurs mains et le poids de leurs décisions est énorme.

Nous, les profs, nous n'avons pas entre nos mains la vie de nos jeunes.
Nous n'influençons que leur avenir...
Et quand il est ici question d'avenir, c'est clair, il n'y a pas d'urgence.

4 commentaires

Le professeur masqué a dit...

Effectivement, que des jeunes meurent «intellectuellement» dans nos écoles n'a pas beaucoup d'écho, crois-moi.

blagu'cuicui a dit...

Je ne comparerai pas mon métier à celui d'un médecin car je pense que leur responsabilité et leur métier est bien plus lourd psychologiquement que le nôtre. Ils sont certes payé trois fois plus que nous mes bons, c'est plus que raisonnable pour un médecin commençant à 8h (voire avant) jusqu'à 19h30 (voire bien après) et ceci 6 jours sur 7 le plus souvent et ceci sans vacances (pour certains) ou peu (pour d'autre), pénurie oblige. Donc niveau vie de famille et autre, c'est pour ma part incomparable (il reste des avantages non négligeables au métier de professeurs par rapport aux métiers de la médecine).

Une personne m'a dit un jour "On peut très bien vivre idiot et heureux". Donc la mort intellectuelle n'est vraiment pas un soucis en effet tant que ces personnes arrivent à être heureux, il n'y a pas de problèmes.

Le soucis? C'est la pandémie car il faudra bien un jour que certains reprennent le flambeau du savoir pour le transmettre à d'autre. En espérant que d'ici là, il reste encore un manche de savoir pour faire brûler la flamme de l'intelligence.

Missmath a dit...

Je ne sais pas si les portraits de ces professions se ressemblent en France et au Québec.

Je sais qu'au Nouvel An, à l'urgence de Brest, un homme qui avait pris un litre de trop a sauté a collé un pain à l'urgentologue qui le laissait attendre (dégriser) depuis presqu'une heure dans la salle d'attente. Le temps moyen d'attente aux urgences de l'hôpital de Gatineau est de 10 heures, le temps moyen sur civière (c'est-à-dire des malades vus par l'urgentologue et dont l'état exige une hospitalisation, mais qui, par manque de lits, reste sur une civière dans un corridor) est de 48 heures. On pourrait croire de la médecine de guerre.

Lorsque nous avions des échanges de profs Québec-France (ceci ne se fait plus, car l'écart de salaire est trop grand), nous devions chaque fois aviser le correspondant français qu'il se devait d'offrir un support, un encadrement et de la disponibilité aux étudiants. En France, notre collègue recevait l'ordre inverse : des gens vivent de ce support aux élèves, ce n'est pas aux profs d'assurer cette disponibilité. Les temps ont peut-être changé...

Quoiqu'il en soit, avec le virage informatique, j'aimerais bien que mes journées de travail se terminent à 19 h 30 et j'aimerais bien avoir toute une fin de semaine sans travailler ni accumuler un regrettable retard.

Par contre, si je ne connais pas de médecin qui se la coule douce, je connais des profs qui ne font pas grand chose... et je les envie.

Blagu'cuicui a dit...

N'envier pas ceux qui ne font rien, vous perdriez un sens à votre vie. Des profs ont la vocation et d'autre non et heureusement que des vocations existe encore et j'espère en faire partie (en espérant pas y laisser ma santé d'ailleurs).

J'étais pour ma part pour qu'on est plus de disponibilité en collège-lycée envers nos élèves (en gros qu'on est des bureau interne à l'établissement pour que les élèves puissent venir nous voir, j'aurais tant aimé cela en tant qu'élève d'ailleurs). Mais hélas, il y a plus de fainéant grande gueule dira-t-on et donc le projet de "réforme" a été avorté pour le bien familiale (il est tellement plus agréable de corriger ces copies chez soi devant sa famille parait-il que dans un bureau proche de ses élèves qui sont la partie vivante de la nature morte qu'on corrige d'ailleurs).