Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

18°



Abu Dhabi.
Le Hyatt.
18° d'inclinaison.
Plus que la petite tour de Pise.
Quelle élégance.

Il n'est pas encore possible de réserver, l'ouverture de l'hôtel est prévue pour le début 2011.

Il faut que j'écrive au Père Noël à ce sujet.

Les plaisirs de l'informatique

L'évaluation se fait électroniquement.

À la fin de l'examen, les étudiants me soumettent leur fichier, je collige les fichiers dans un document de correction, je corrige ce document, puis je remets les fichiers corrigés aux étudiants. Compliqué ? Non, mon logiciel récupère les fichiers, un clic et tout est colligé, je corrige, puis un clic et chaque étudiant reçoit sa copie corrigée.

Bref, ça n'enlève rien au fardeau de correction, mais ça économise les arbres et ça permet surtout de ne pas se gêner pour prendre de l'espace !

Enfin... quand je dis que ça n'enlève rien au fardeau de correction, ce n'est pas tout à fait vrai.

Parce que quand le programme gèle avant que vous n'ayez sauvegardé le fichier de correction... eh ben, vous n'avez plus rien à corriger !

Et comme évidemment il y a toujours des étudiants qui après avoir vérifié que vous avez bien reçu leur fichier d'examen partent sans sauvegarder leur fichier, eh bien, il ne vous reste que vos yeux pour pleurer.

Bouhouhouhouhou...

(Finalement, c'est bien pratique le papier.)

Pourquoi tous ces calculs ?

J'aime cette idée que pendant des siècles, les mathématiques ont été ralenties par les calculs. C'est ce qui a conduit à la construction de beaux algorithmes de simplification. Mais de nos jours, l'ordinateur peut faire tous ces calculs, alors pourquoi tant insister sur cette étape de la résolution de problème ?

Une conférence de Conrad Wolfram.

Fin de la linéarité

Ça y est, l'engouement pour les tableaux blancs interactifs se manifeste de nouveau. À croire qu'il y a eu des soldes !

Depuis quelques semaines, on assiste également à la promotion de Prezi. Comme si les montagnes russes pouvaient rendre les présentations plus intéressantes.

Prezi, Power Point... pfffff...

Ça me fait penser aux premiers PowerPoint, quand leurs auteurs passaient plein d'animations inutiles peut-être pour souligner le fait qu'ils abandonnaient la projection de transparents. On ne les traiterait plus de "profs acéplates".

Power Point, c'est si moderne.
Oups, non, maintenant, c'est Prezi.
Ou mieux, Prezi présenté sur un TBI !!!

Mais qu'on se le dise : TBI, Prezi, Power Point, transparent, une présentation, ça reste une présentation, un spectacle, une vedette et son auditoire... et très peu d'applaudissements à la fin.

Je n'ai jamais donné de cours avec un TBI. Je me suis amusée une fois sur la chose et non seulement je n'y ai vu aucun avantage (comparativement à l'utilisation de la tablette PC), mais ce tableau est toujours trop petit et placé pour voler de l'espace de grands tableaux (oui, oui, celui avec la craie ou le feutre qui pue).

"Arg.... tu utilises encore le tableau. Tu es d'un autre siècle."

Eh oui.
Sauf dans un cours où les étudiants ont tous des tablettes PC et où je partage les notes de cours de mes étudiants. Pourquoi alors écrire au tableau ce que je peux directement écrire dans leurs cahiers.

Pourquoi le tableau noir est-il si essentiel en mathématique ?

Car il est la patinoire de la classe où l'on improvise, où l'on sort de la présentation pour répondre aux besoins de "l'auditoire". C'est l'instrument de la construction du plan de match. Le témoin des traces du cocus de classe.

Regardez cette extraordinaire expérimentation du TBI.



Vous voyez combien les étudiants sont plus attentifs grâce au TBI ?
Pfff... il y en a toujours un qui parle à l'autre.
Et ces solutions rédigées sur le graphique de la fonction, est-ce que l'enseignante tolérerait une telle rédaction de solution dans une évaluation ?
Et ces ratures ?
Et imaginez une classe ainsi plongée dans le noir le matin à 8 heures du matin quand les étudiants n'ont qu'une envie : dormir ?

Non, pour les réveiller, il faut que ça bouge.



Est-ce vraiment moins ennuyant ?
Ce n'est pas la présentation qui doit bouger, ce sont les étudiants !

Une rencontre, un cours, doit avoir un but. Pour atteindre ce but, l'atteinte de plusieurs cibles peut être nécessaire. Or, il est possible que dans une classe une cible soit plus facile à atteindre que dans une autre classe. Il est possible que les étudiants préfèrent procéder dans un ordre donné qui n'est pas celui prévu par le prof.

Power Point, Prezi, vous voilà coincés.
À moins d'utiliser ces outils d'une autre manière.

Je dois avouer que le défilement est intéressant dans Prezi, à la condition de connaître suffisamment la présentation (et l'utilisation de Prezi) pour pouvoir prendre des raccourcis, un peu à la manière des sauts de diapositives dans les logiciels de présentation.

Par contre, sur des documents comme PowerPoint ou Keynote, la solution est simple, elle s'appelle "lien hypertexte". Finie la linéarité. L'étudiant n'est plus un spectateur passif lors de la présentation. Il peut décider d'attaquer la cible qui répond le plus à ses besoins. Il peut décider ce qu'il veut voir. Le lien hypertexte peut l'amener ailleurs dans le document ou quelque part sur la toile (par exemple pour alléger le document, des vidéos publiés sur youtube (ou ailleurs) peuvent être liés, ou des liens peuvent les amener à un exerciseur ou un mini-test sur Moodle).

Maintenant, si les étudiants ont accès à la présentation (sur leur portable, leur ipad, ou tout autre jouet de ce genre), pourquoi devraient-ils tous apprendre au rythme du présentateur ? Ils peuvent très bien se promener dans de tels documents pour répondre précisément à leurs besoins au moment où ils surviennent.

À quoi sert le prof alors ?

À construire ce matériel didactique pour répondre le mieux possible aux besoins de toute sa classe, à guider les étudiants dans leurs apprentissages et... à offrir du support pour répondre aux besoins particuliers, quitte à improviser de façon magistrale sur le grand tableau quand un groupe ou la classe a besoin d'explications supplémentaires.

Cube Rubik en 2 temps, 20 mouvements



Pour Monsieur A.



Symbole culturel de la grande intelligence, le cube de l'architecte hongrois Ernö Rubik est né en 1974 pour devenir dans les années 80 le casse-tête le plus populaire du monde. Peut-être est-ce parce que, comme son auteur le prétend, ce cube 3x3 est la représentation de la vie, des trilogies mère-père-enfant, eau-terre-air, ciel-purgatoire-enfer, la naissance-la vie- la mort. Quoiqu'il en soit, il est devenu le symbole culturel de l'intelligence supérieure.




Plus de 350 millions de cubes auraient été vendus partout dans le monde. Évidemment, l'algorithme de résolution a vite été diffusé, question d'avoir l'air intelligent ! Le plus populaire est celui de Lars Petrus. Mais plus rapide encore, la méthode des coins du montréalais Gaétan Guimond. Avec la méthode de Guimond (1982), le cube peut être complété après une cinquantaine de mouvements.

Les concours peuvent commencés. Guiness, le cube à une main, les yeux bandés, sous l'eau, avec les pieds... C'est le hollandais Erik Akkersdijk qui détient le record, ayant réussi le cube en 7,08 s en 2008.




Bof... lorsqu'il est question de temps, il y a toujours moyen de tricher !



Intéressons-nous plutôt aux mouvements.

Dès sa sortie mondiale en 1981, comme le prétendait Guimond, le mathématicien anglais Morwen Thistlethwaite a démontré que le cube pouvait être refait en moins de 51 mouvements.

Dix ans plus tard, on démontrait qu'il était possible de le faire en moins de 42 mouvements.

Puis, depuis 2008, le programmeur californien Tomas Rokicki s'est attaqué à l'affaire pour découvrir ce qu'il a appelé le nombre de Dieu : 20.

Comment ont-ils fait ?

Ce sont des programmeurs.
(La question que l'on ose : les mathématiciens ne seront-ils pas un jour obligés de trouver jolies ces démonstrations informatiques ?)

Ils ont donc considéré les 43 252 003 274 489 856 000 arrangements possibles sur le cube. Ils les ont divisés en 55 882 296 ensembles distincts (ils ont enlevé les recouvrements et les arrangements symétriques), puis, ils ont considéré les algorithmes permettant de résoudre le cube en 20 mouvements ou moins.

Il faut noté que Rokicki avait démontré en 2008 que le cube pouvait être fait en moins de 22 mouvements.

Ils ont ensuite programmé le tout et fait roulé le programme sur les 55 882 296 ensembles.

Après 35 ans de temps de processeur, ils ont obtenu une solution pour tous. Le cube peut donc être résolu en moins de 20 mouvements.

Mais est-ce le vrai vrai minimum ?

Les détails sont ici.

Enfin... pour ceux qui aiment se casser la tête.