Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

Études extrêmes


Ils baignent dans cela.


 

Vendredi 8 h.
Rencontre de deux heures.
La dernière heure est consacrée à une évaluation.
La première, pour réviser, pour les questions de dernière minute ou... pour simplement bien prendre le temps d'arriver, sans se presser, s'installer.
Deux jours plus tôt, ils ont vécu une évaluation formative.
Enfin, certains ont ouvert le logiciel, puis ce sont mis à discuter, ou à étirer le temps.

Je suis rentrée dans la classe à 8h.  Plus de la moitié de la classe était là.
Je suis rentrée dans la classe à 8h.  Des mains se sont immédiatement levés.
"Madame, comment ça marche GeoGebra ? "
"Je ne comprends pas le formatif.  Qu'est-ce qu'il faut faire ?"

Ils étaient pourtant tous là, deux jours plus tôt, lorsqu'on l'a fait en classe.
Ils étaient pourtant tous là aux rencontres où tout était expliqué en détail.
Ils étaient pourtant tous là de corps.

Mais visiblement, certains, les vrais sportifs s'empêchaient de s'investir.
Ne pas se concentrer, ne pas se poser de questions, ne pas regarder les documents distribués, ne pas faire ses exercices d'appropriation, ne pas regarder les tutoriels, faire le vide, jusqu'à une heure avant l'examen et se dire que cette heure sera suffisante pour réussir l'examen.

Le meilleur de l'évaluation extrême.

Yolo !
You only live once !

4 commentaires

Jonathan Livingston a dit...

En première secondaire déjà, j'ai l'impression que beaucoup de jeunes ne sont pas là pour comprendre les maths ni pour les apprendre, mais pour mesurer jusqu'où ils peuvent ne rien faire et quand même passer... Sciences du minimum...

Missmath a dit...

La science du minimum dans un monde d'austérité.

Le professeur masqué a dit...

Je cite ici les propos d'un collègue:

Le haut taux de réussite en mathématique (82%) de juin 2016 nous fait terriblement mal en science.
Étrangement, le ministère n'a pas utilisé sa méthode de conversion des notes, cette fois-ci, afin de rétablir l'équilibre d'un examen trop facile. En effet, le ministère utilise cette méthode seulement si le taux de réussite est plus faible qu'à la moyenne. Il rétablit l'équilibre seulement dans ces cas. Ainsi, au fil du temps, inexorablement, de fois en fois, cette façon de comptabiliser pervertit vers la hausse un taux de réussite qui devient de plus en plus fort.

Ainsi, ce 82% de réussite en juin 2016 s'ajoutera à la moyenne. L'année qui suivra, le taux de réussite moyen sera augmenté. Et, si vous suivez bien le processus, cette légère augmentation deviendra la norme. Si cette année le taux de réussite est plus faible que cette nouvelle moyenne, le ministère utilisera la méthode de conversion pour le rétablir à la hausse.

(De fois, en fois, ça fait que notre taux de réussite augmente sans pour autant avoir besoin d'une meilleure pédagogie.)

De plus, dans mon école de raccrocheur, pour cette session, on se retrouve avec des élèves qui sont diplômés en mathématique de la quatrième secondaire qui n'ont pas les acquis pouvant leur servir à réussir leur cours de sciences. Les malheureux n'ont pas les connaissances. En plus, ils n'ont aucune chance de reprendre le cours de mathématique de quatre qui, en réalité, ils ont échoué car le ministère leur a dit qu'ils l'avaient réussi.

Missmath a dit...

Où est mon sac pour vomir ?