Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

Voyage vers Mars



Évidemment, je n'ai pas pu m'empêcher de montrer cette vidéo à mes étudiants de technologie des systèmes ordinés et de télécommunication.




Aucune considération pour les déchets laissés dans l'espace.
Même pas un frisson lorsque le signal parvient sur Terre.
Décidément, les jeux vidéos, ça blase !

M'enfin, comme le disait Mauriac :
"Il ne sert de rien à l'homme de gagner la lune s'il vient à perdre la terre."

La courbe de Pi


En ce jour de pi, il suffit de retenir cette courbe paramétrique :


x(t) = 17 / 31 sin(235 / 57-32 t) + 19 / 17 sin(192 / 55-30 t) +
47 / 32 sin(69 / 25-29 t) + 35 / 26 sin(75 / 34-27 t) + 
6 / 31 sin(23 / 10-26 t) + 35 / 43 sin(10 / 33-25 t) + 
126 / 43 sin(421 / 158-24 t) + 143 / 57 sin(35 / 22-22 t) + 
106 / 27 sin(84 / 29-21 t) + 88 / 25 sin(23 / 27-20 t) + 
74 / 27 sin(53 / 22-19 t) + 44 / 53 sin(117 / 25-18 t) + 
126 / 25 sin(88 / 49-17 t) + 79 / 11 sin(43 / 26-16 t) + 
43 / 12 sin(41 / 17-15 t) + 47 / 27 sin(244 / 81-14 t) + 
8 / 5 sin(79 / 19-13 t) + 373 / 46 sin(109 / 38-12 t) + 
1200 / 31 sin(133 / 74-11 t) + 67 / 24 sin(157 / 61-10 t) + 
583 / 28 sin(13 / 8-8 t) + 772 / 35 sin(59 / 16-7 t) + 
3705 / 46 sin(117 / 50-6 t) + 862 / 13 sin(19 / 8-5 t) + 
6555 / 34 sin(157 / 78-3 t) + 6949 / 13 sin(83 / 27-t) - 
6805 / 54 sin(2 t + 1 / 145) - 5207 / 37 sin(4 t + 49 / 74)
- 1811 / 58 sin(9 t + 55 / 43) - 63 / 20 sin(23 t + 2 / 23)
- 266 / 177 sin(28 t + 13 / 18) - 2 / 21 sin(31 t + 7 / 16)


y(t) = 70 / 37 sin(65 / 32-32 t) + 11 / 12 sin(98 / 41-31 t) 
+ 26 / 29 sin(35 / 12-30 t) + 54 / 41 sin(18 / 7-29 t) + 
177 / 71 sin(51 / 19-27 t) + 59 / 34 sin(125 / 33-26 t) + 
49 / 29 sin(18 / 11-25 t) + 151 / 75 sin(59 / 22-24 t) + 
52 / 9 sin(118 / 45-22 t) + 52 / 33 sin(133 / 52-21 t) + 
37 / 45 sin(61 / 14-20 t) + 143 / 46 sin(144 / 41-19 t) + 
254 / 47 sin(19 / 52-18 t) + 246 / 35 sin(92 / 25-17 t) + 
722 / 111 sin(176 / 67-16 t) + 136 / 23 sin(3 / 19-15 t) + 
273 / 25 sin(32 / 21-13 t) + 229 / 33 sin(117 / 28-12 t) + 
19 / 4 sin(43 / 11-11 t) + 135 / 8 sin(23 / 10-10 t) + 
205 / 6 sin(33 / 23-8 t) + 679 / 45 sin(55 / 12-7 t) + 
101 / 8 sin(11 / 12-6 t) + 2760 / 59 sin(40 / 11-5 t) + 
1207 / 18 sin(21 / 23-4 t) + 8566 / 27 sin(39 / 28-3 t) + 
12334 / 29 sin(47 / 37-2 t) + 15410 / 39 sin(185 / 41-t)
- 596 / 17 sin(9 t + 3 / 26) - 247 / 28 sin(14 t + 25 / 21)
-458 / 131 sin(23 t + 21 / 37) - 41 / 36 sin(28 t + 7 / 8)

Ça fait quoi ?






Merci Wolfram-Alpha !!!





Ctrl + C


C'est un sport vieux comme la lune.
Il en existe des utilisateurs professionnels.
Ils m'amusent.

Il y a les classiques antisèches écrites sur les pupitres, sur les cuisses des filles, à l'intérieur de la palette des casquettes, à l'intérieur des trousses, sur les bouteilles d'eau.

Il y a étonnamment l'insoupçonnée calculatrice programmable dans laquelle il est si simple d'insérer du texte.

Il y a également les antisèches astucieuses, celles dont on ne se doute pas dont plusieurs demandent tellement de temps de préparation qu'il est raisonnable de se demander si l'étude n'aurait pas été moins exigeante.

Le fossé étant parfois grand entre l'utilisation des TIC par les étudiants et celui de leurs enseignants, on rencontre maintenant une autre forme de triche : la triche informatique.

Je vous épargne le plagiat.
Trop banal.

Je pourrais vous raconter de magnifiques histoires apprises sous le couvert de la confidence de certains élèves, mais il serait facile de retracer les collègues dupés (Missmath est loin d'être anonyme), alors je vais plutôt vous raconter ce qui m'est arrivé l'automne dernier.

L'affaire se passe lors d'une évaluation en laboratoire informatique.  Une évaluation qui ne compte que pour 4 % de la note finale, un détail, pas de quoi sortir l'artillerie lourde pour piéger les copieurs.  Le laboratoire est une grande classe.  Quatre rangées d'une dizaine de postes informatiques.  Facile de voir l'écran du voisin.  Facile de ne pas entendre les chuchotements entre étudiants.

Mon évaluation porte sur l'analyse d'une série chronologique.  Les séries sont générées aléatoirement sur Moodle.  Par conséquent, les voisins ne peuvent pas comparer leurs réponses.

Évidemment, il y a en laboratoire toujours quelque chose qui plante.  Le logiciel permettant l'analyse ne s'ouvre pas, l'affichage est réduit, le transfert des données ne se passent pas bien.  Les joies de l'informatique ! Ce qui fait qu'il me faut faire du dépannage en début d'évaluation.  Ce qui fait que certains en profitent pour solliciter leurs collègues.

C'est le cas de Nicolas.  Il me surveille du coin de l'oeil, pas très subtilement.  Je le regarde et souris.
Puis, je le surprends à parler à Olivier.  Je souris.  Ils deviennent plus confiants.  Je m'approche : "Les gars, essayez de faire l'évaluation tout seuls."  Ils me trouvent sympathique.


L'examen se termine.  Nicolas est l'un des derniers à sortir.  Tout sourire, il me dit :

- Hey Madame, voulez-vous voir quelque chose ?

- Bien sûr ! 

Il ose.  Il me montre son iPhone.  Avec iMessage, il a pris une photo de son écran et l'a transmise à Guillaume (peut-être à d'autres, je n'ai pas osé demander) avec la note "Comment fait-on pour avoir cette valeur-là ?"  Sous la bulle, Guillaume répondait : sommes des médianes.

J'ai surveillé Guillaume comme les autres.  J'ai bien regardé Nicolas pendant tout l'examen.  Je l'ai vu parler, zyeuter l'écran de son voisin, me regarder.  Pourtant, jamais je n'ai vu ni l'un ni l'autre avec un iPhone et encore moins à prendre une photo de leur écran.

Qui d'autres a osé ainsi tricher ?

Et quand on a nos évaluations finales dans les grands gymnases où souvent un enseignant surveille une centaine d'étudiants, combien de photos se prennent ? Combien de réponses s'écrivent dans l'isoloir des toilettes ?

Que faire pour empêcher cela ?

Hum...

Interdire les appareils ?
Bof... On ne procédera jamais (j'espère !) à des fouilles d'étudiants et peut-on vraiment empêcher un étudiant de sortir d'un examen ? Même en envoyant un accompagnateur au toilette avec lui, il finira bien par se retrouver tout seul.

Je ne vois qu'une seule solution : les évaluations exigeant des tâches complexes qui peuvent être résolues en utilisant diverses ressources.  Ça tombe bien, c'est ce genre de tâche qui mesure le développement des compétences.

Autre condition pour toutes les formes d'évaluation faite à l'école : le surveillant surveille.

Mais la véritable question ne devrait-elle pas être : Pourquoi les étudiants trichent-ils ?

Ils trichent pour la note.  La note de passage.  La note de l'excellence ou du moins une meilleure note que celle qu'ils croient mériter.  La note est comme un salaire ou gage de diplôme, par conséquent d'emploi, de salaire.  Des Lance Armstrong.

Qui triche lors de l'examen pratique pour l'obtention d'un permis de conduire ?

Il devrait en être ainsi lors de nos évaluations.

On n'évalue pas pour donner une note à l'étudiant.  On évalue pour mesurer le développement de sa compétence, pour certifier, parfois, pour remédier souvent.  Si l'étudiant est responsable de ses apprentissages et conscient qu'il est évalué sur des notions essentielles et pertinentes à sa formation et que son programme d'étude est construit sur ces savoirs évalués, la triche devient un affaiblissement qui forcément le pénalisera.  Et si ce n'est pas le cas, c'est à se demander à quoi servait cette évaluation qu'on lui a fait subir et si, finalement, ce n'est pas démontrer une certaine intelligence, de l'audace et de la débrouillardise que d'oser y tricher.

Quant à la culture générale, aux connaissances globales, comment pourrait-on leur redonner toute la valeur qu'elles ont, la soif d'en acquérir toujours davantage sans qu'il soit nécessaire de construire des postes de contrôle ? Il me semble que la richesse des savoirs vaut tellement plus qu'une note.




Pas une cenne !

Si vous croyez que je vais vous parler de gratuité scolaire, détrompez-vous.

On se remet à peine de nos deux sessions comprimées et je n'ose même pas imaginer dans quel état se trouvent mes collègues et leurs étudiants qui en commencent une troisième.  Avec les coupures dans l'assurance-emploi, dans l'aide sociale, avec les statistiques des profits des banques, mon carré rouge se gonfle au point de vouloir se faire drapeau.  Mais nous n'en sommes pas là.

Parlons plutôt de vraie cenne, de celle qui est en voie de disparition. La raison est purement économique : la pièce vaut plus qu'un cent !




Évidemment, si la pièce disparait, le montant à payer lui est tout de même arrondi après le calcul des taxes au cent près.  Enfin, c'est du moins ce que prétend le site du gouvernement canadien, car selon Weby, sa caisse procède automatiquement à l'arrondi des montants que le clients paient par carte ou comptant.  Au cas où les gens auraient oublié comment arrondir (c'est ce qu'on appellerait des apprentissages durables), notre bon gouvernement rappelle comment arrondir.


Jusqu'ici tout va très bien.

Mais là où les affaires risquent de devenir amusantes, c'est lorsque l'on apprend que l'on pense également à faire disparaitre la pièce de 5 cents.  Bien sûr, le gouvernement prétend que ce n'est pas dans ses plans, raison de plus pour nous y préparer.

L'arrondi du sous au 5¢ près est simple, car le nombre de subdivisions est pair.
L'arrondi du 5¢ au 10¢ près ne l'est pas.

Toutes les calculatrices, les ordinateurs et sans doute les caisses arrondissent au plus proche.

La procédure est simple, c'est la règle que nous avons apprise à l'école... enfin, si on n'y a pas fait de statistiques !

On regarde le nombre de sous dans le montant à payer.  Si on a 0, 1, 2, 3 ou 4, on garde le nombre de dizaine.  Si on a 5, 6, 7, 8 ou 9, on passe à la dizaine supérieure.  Cela semble logique : 5 valeurs d'un côté et 5 de l'autre.

Arrondir à la baisse (à 1,00 $) les montants 1,00 $, 1,01 $, 1,02 $, 1,03 $ et 1,04 $.
Arrondir à la hausse (à 1,10 $) les montants 1,05 $, 1,06 $, 1,07 $, 1,08 $ et 1,09 $.

Le hic, c'est que cette méthode entraine un biais et comme l'arrondi se fait sur le montant à percevoir et non sur la monnaie à rendre, contrairement au Monopoly, "l'erreur" est toujours en faveur de la caisse !

En effet, 1,00 $ n'a pas à être arrondi.  Par conséquent, il y a 4 subdivisions qui permettent de payer moins ( 1,01 $, 1,02 $, 1,03 $ et 1,04 $ ) contre 5 qui exigent de payer plus (1,05 $, 1,06 $, 1,07 $, 1,08 $ et 1,09 $).  Et comme le veut l'adage, c'est avec des cennes qu'on fait des piastres, l'arrondi au plus près finit à la longue par arnaquer le payeur et surtout enrichir le marchand.

Il faudrait plutôt favoriser l'arrondi au pair.

Arrondir à la baisse (à 1,00 $) les montants 1,01 $, 1,02 $, 1,03 $ et 1,04 $.
Arrondir à la hausse (à 1,10 $) les montants 1,06 $, 1,07 $, 1,08 $ et 1,09 $.

Quant aux montants se terminant exactement par 5¢, il faudra l'arrondir à la hausse ou à la baisse en choisissant la dizaine paire.  Ainsi, 1,05 $ sera arrondi à la baisse à 1,00 $ (entre 1,00 $ et 1,10 $, on choisira la dizaine paire, donc 1,00 $) et 1,15 $ sera arrondi à la hausse à 1,20 $ (car entre 1,10 $ et 1,20 $, on choisira la dizaine paire, donc 1,20 $).  On peut croire alors que la répartition se fera de façon plus équitable.

Mais au fond, la vraie question c'est : qui fixe les prix ?
Connaissant le montant applicable des taxes, un marchand ne peut-il pas fixer ses prix en fonction de tirer profit des règles des arrondis ?

Bon, il ne faut pas exagérer : les marchands capitalistes restent des gens bons.
Mais les consommateurs demeurent trop souvent des jambons !