Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

Vous n'êtes pas tannés de mourir, bande de caves

D'abord ceci.

(...) pendant que tu te bats pour que justice soit faite, je cours les boutiques et les chirurgiens car il ne sert à rien d'avoir du courage lorsqu'on est vieille, et puis la jeunesse demande tellement de temps, toute une vie à s'hydrater la peau et à se maquiller, à se faire grossir les seins et les lèvres et encore les seins parce qu'ils n'étaient pas encore assez gros, à surveiller son tour de taille et à teindre ses cheveux blancs en blond, à se faire brûler le visage pour effacer les rides, à se brûler les jambes pour que disparaissent les varices, enfin se brûler tout entière pour que ne se voient plus les marques de la vie, pour vivre hors du temps et du monde, vivre morte comme une vraie poupée de magazine en maillot de bain, comme Michael Jackson dans la solitude de sa peau blanche, enfin mourir de n'être jamais tout à fait blanc, tout à fait blonde.
(Nelly Arcan, Putain)

Puis cela.


Profs masqués

Cette semaine, je parlais à mes étudiants de Gauss. Le prince des mathématiciens. C'est entre les lignes de sa biographie que le personnage devient intéressant. Le prince des mathématiciens est loin d'être un prince charmant. Quoiqu'il en soit, les biographies de Gauss commencent en disant qu'il a appris seul à lire à 3 ans.

Qu'il ait perfectionné seul ses habiletés de lectures, peut-être, mais il est impossible d'apprendre à lire seul à trois ans. Impossible. Il faut des années pour déchirer des hiéroglyphes qui sont des idéogrammes, imaginez décoder l'alphabet. Il y a forcément quelqu'un quelque part qui lui a permis d'acquérir les bases.




Derrière des résultats comme celui démontrés dans cette publicité, il se cache tout un groupe d'enseignantes et d'enseignants, d'orthopédagogues (vive les épicènes) que l'on ne cesse de critiquer, mais qui font un travail qui mérite d'être apprécié, considéré et surtout valorisé.

Enseigner au Cégep ou à l'université, c'est relativement facile. Nos jeunes sont adultes, libres. Mais prendre un jeune enfant ou le grand tarla d'ado du secondaire et lui donner le goût d'apprendre, lui donner le goût de faire des efforts pour acquérir des outils qui le rendront autonome et compétent, ça, c'est tout un défi.

Quand je pense aux conditions d'enseignement dans plusieurs écoles primaires, il m'arrive de croire comme le Doc Mailloux (houhouhouhouhou, quelle référence !), qu'au Québec, on n'aime pas assez nos enfants.

Trois exemples :

L'amiante vs H1N1


Dans une école primaire près de chez moi, le chauffage n'étant autorisé qu'à partir du premier décembre (pour des raisons économiques sans doute), on refuse que les enseignants-gnantes apportent un chauffage d'appoint à cause des risques d'incendie. Résultat : on garde les manteaux en classe.

Dans la classe de Madame X dans une école près de chez moi, il y a 4 élèves souffrant de trouble du comportement. Un bel après-midi, deux des quatre décident de faire leur crise. Après plusieurs interventions sans succès auprès d'eux, Madame X prend nos deux amis et les amène au bureau de Madame Y, la spécialiste de l'école qui a un petit local à part pour les élèves à part. Or, comme un ascenseur, la capacité maximale du petit local de Madame Y est atteinte. Madame X retourne donc vers sa classe avec ses deux ouailles et comme ils ne sont pas en état de retrouver le groupe, elle les laisse mijoter dans le corridor. Après quelques minutes, n'entendant rien, elle retourne voir si les amis se sont calmés, elle sort et... personne ! Où sont-ils ? Disparus. Elle les cherche, cherche, cherche pendant de longues minutes. Pendant ce temps-là, que faisaient les 25 autres enfants de sa classe ?


(Publicité vue chez Marielle Potvin )

Des arbres, une forêt et un loup : L'école de la vie

Qui est là ? Le Petit Chaperon rouge, qui entendit la grosse voix du Loup eut peur d’abord, mais croyant que sa Mère-grand était enrhumée, répondit : C’est votre fille le Petit Chaperon rouge, qui vous apporte une galette et un petit pot de beurre que ma Mère vous envoie. Le Loup lui cria en adoucissant un peu sa voix : Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le Petit Chaperon rouge tira la chevillette, et la porte s’ouvrit.

Le Loup, la voyant entrer, lui dit en se cachant dans le lit sous la couverture : Mets la galette et le petit pot de beurre sur la huche, et viens te coucher avec moi. Le Petit Chaperon rouge se déshabille, et va se mettre dans le lit, où elle fut bien étonnée de voir comment sa Mère-grand était faite en son déshabillé. Elle lui dit : Ma mère-grand, que vous avez de grands bras ? C’est pour mieux t’embrasser, ma fille.

Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes ? C’est pour mieux courir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles ? C’est pour mieux écouter, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grands yeux ? C’est pour mieux voir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes dents. C’est pour te manger. Et en disant ces mots, ce méchant Loup se jeta sur le Petit Chaperon rouge, et la mangea.

MORALITÉ

On voit ici que de jeunes enfants,
Surtout de jeunes filles
Belles, bien faites, et gentilles,
Font très mal d’écouter toute sorte de gens,
Et que ce n’est pas chose étrange,
S’il en est tant que le Loup mange.
Je dis le Loup, car tous les Loups
Ne sont pas de la même sorte ;
Il en est d’une humeur accorte,
Sans bruit, sans fiel et sans courroux,
Qui privés, complaisants et doux,
Suivent les jeunes Demoiselles
Jusque dans les maisons, jusque dans les ruelles ;
Mais hélas ! qui ne sait que ces Loups doucereux,
De tous les Loups sont les plus dangereux.



Extrait du Petit Chaperon rouge de Charles Perrault, 1697.

Mouvement contre la constante macabre

Révélation !

Combien de fois j'ai eu cette conversation :

Lui : Je suis très content, il a eu la moyenne en maths.

Moi : Et elle est combien la moyenne ?

Lui : Mais la moyenne, c'est 10 !

Moi : 10 ?

Lui : Mais oui !

Moi : Et combien il faut pour passer ?

Lui : Mais 10, il faut la moyenne pour passer !

Moi : Mais la moyenne dépend des notes des élèves, non ?

Lui : Non, la moyenne, c'est 10.

Moi : Mais non, 10, c'est la note de passage. La moyenne ne peut pas être fixée à une valeur précise, ça dépend des données voyons ! Tu vois, dans mon cours, la note de passage est 60, mais ma moyenne dépend de la classe, dans celle-ci pour tel examen j'ai 55, dans cette autre classe, j'ai 72.

Lui : Chez nous, en France, la moyenne c'est toujours 10. On ne calcule pas la moyenne comme chez vous, c'est tout.

Moi : Ah ben coudonc...

Je ne m'obstine pas...
(Evit reizhañ ar bleizi, ez eo ret o dimeziñ !)




En allant visiter le site du Mouvement contre la constante macabre (j'adore ce nom !), j'ai découvert une pratique qui donne des frissons dans le dos :

Imaginez un professeur excellent avec des élèves excellents. Si dans un tel contexte, toutes les notes sont bonnes (elles devraient l’être bien sûr), le professeur est montré du doigt, et est considéré comme un professeur laxiste, voire pas très sérieux. Les parents d’élèves et les élèves eux-mêmes suspecteraient a priori un professeur d’une matière importante dont la moyenne de classe serait souvent de 14 ou 15 sur 20.

Ainsi, sous la pression de la société, les enseignants semblent obligés, pour être crédibles, de mettre un certain pourcentage de mauvaises notes, même dans les classes de bon niveau : une constante macabre en quelque sorte.

J’insiste sur le fait qu’il s’agit d’un phénomène de société dont les enseignants ne sont évidemment pas les seuls responsables.*


Les évaluations du système français seraient donc bâties pour que la moyenne soit la note de passage, soit 10 sur 20.

... et voilà pourquoi le 10 est associé à une constante macabre et non au succès de Guy Lafleur !

Maintenant, ne jouons pas les frileux, ne pointons pas la paille dans l'œil du voisin sans regarder s'il n'y aurait pas une poutre sur notre rétine.

Oups...

Coupable.

Il m'est arrivé aussi de mettre en examen des problèmes difficiles pour distinguer la crème du petit laid. (Ce lapsus digital est trop drôle, je le laisse là.)

Coupable.

Les étudiants qui rivalisent pour leur cote R adorent ça.

Coupable.

À ma défense, ces problèmes ne dépassaient jamais le 10... pourcent de l'examen et jamais je n'ai osé en évaluation finale.

Coupable quand même !

Bon, ok, je ne le referai plus... qu'en question bonus !
(L'évolution est un processus qui demande un certain temps.)


Merci MCLCM d'éveiller nos consciences.

Merci le Mathoscope, l'un des plus grands rassembleurs francophones d'actualités mathématiques de la blogosphère de m'avoir fait découvrir ce mouvement.

_________________

* André Antibi, Intro du Colloque EPCC, De la Constante Macabre à l'Évaluation par
Contrat de Confiance
, Mars 2008

Le goût amer du citron

La liste des choses à faire en urgence déborde.
Une alarme sonne sans cesse : dead line, dead line.

Produire.
Produire.
Produire.
Comment y arriver ?

Dead line, dead line.

La préparation doit être prête pour le cours de 13 heures.
La rencontre doit être organisée pour 19 heures.
L'examen doit être rédigé pour demain.
La grille d'évaluation de ce projet doit être donnée à la rencontre.

Par où commencer ?

Alerte rouge.
Dead line
Dead line

Alerte rouge.


Mon cours regorge de contenu et on manque de temps. Tout ce contenu n'est pas nécessaire au développement des compétences du cours, mais il est implicitement imposé par la culture du département. Quiconque omettrait un élément de contenu risquerait la peine de mort par les autres membres de l'équipe de cours.

Comment voir en si peu de temps tout ce contenu ?

Alerte rouge.
Dead line
Dead line

Alerte rouge
Pas le temps de penser.
Produire.
Produire.
Produire.

Alors, pour gagner du temps en classe, j'ai préparé de belles notes de cours. J'y ai mis des photos. J'ai trouvé de beaux exemples. J'ai ensuite tout monté sur une magnifique présentation, avec un volet historique de la chose fort intéressant. Comme il s'agit de matrice, l'écriture est longue et pénible. Il m'a fallu des heures. Et je ne parle pas de l'impression de ces notes pour le cours du lendemain 8 heures.

Alerte rouge.
Dead line
Dead line

Alerte rouge
Pas le temps de penser.
Produire.
Produire.
Produire.

Je suis arrivée à 7 h 20, j'ai glissé mes notes dans le photocopieur en espérant qu'il ne plante pas. À cette heure, il n'y a que des gens avec des alertes rouges qui sifflent sur leur tête. Le responsable de l'imprimerie ne rentre pas avant 8 heures.

J'ai donné mon cours.
J'ai passé beaucoup trop de temps à réclamer le silence.
J'ai donné mon cours.
J'ai versé mes connaissances de l'histoire des mathématiques sur l'indifférence des étudiants fraichement sortis du lit.
J'ai donné mon cours, puis j'ai proposé un exercice d'une trivialité frisant le mépris... que les étudiants n'ont pas réussi.

Alerte rouge.
Dead line
Dead line

Alerte rouge
On perd du temps, on perd du temps.

J'ai réexpliqué le contenu.
Puis repris là où je m'étais interrompu.
J'ai donné mon cours.
Ils ont étiré la pause plus que permis.
Ça m'a donné le temps de corriger un indice et un signe dans une démonstration.
Ce sera fait pour la deuxième représentation de ce spectacle.
J'ai ensuite continué mon cours devant ce public difficile.
Puis, ils ont regardé l'heure.
Ils ont rangé leurs choses.
Ils sont partis.
"Salut Madame, bonne fin de semaine."

Les ingrats.
Mes notes de cours étaient magnifiques.
Mon support visuel tout autant.

Dans la préparation à toute allure de ce cours, irritée par le bruit des sirènes, j'avais oublié le plus important : les étudiants.

Ils étaient là pour apprendre. Je n'ai fait que leur montrer que je sais.
Et le résultat est un cours terriblement ennuyant qu'il me faudrait refaire (si j'en avais le temps) ou qu'ils devront reprendre par eux-mêmes... comme nous l'avons tous fait après tous ces cours "plates" auxquels, comme étudiants, nous n'avons assisté que de corps.

Ce matin, je suis tombée sur cette définition de mon compatriote Michel Lauzière :

Plate : Ce que devient une chose (ou une personne), si elle est constamment pressée.


À croire qu'il l'a écrite pour moi ! Pourtant, on ne se connaît pas.

Peut-être ne suis-je pas le seul citron...
... mais plus pressée que moi
...plus dans le jus,
il n'y en a pas,
j'en suis sûre !!!



Michel Lauzière, Dictionnaire inutile... mais pratique, Éditions au Carré

En construction

Etre une heure, une heure seulement
Etre une heure, une heure quelquefois
Etre une heure, rien qu'une heure durant


Belle, pulpeuse, riche, matérialiste, narcissique et conne à la fois !


(Clin d'oeil à la Chanson de Jacky Brel.)



Changement de paradigme

Quand dans notre métier on se sent comme ceci :




Changer de paradigme, c'est comme rouler ici :



Trop tard pour éviter.
Impossible de reculer.
Vitesse réduite.
Champ de vision réduit.
Conduite chaotique.
Concentration accrue.
Crainte de ne pas y arriver.
Et grand risque d'en sortir crevé !!!

À ceci, je réponds invariablement cela : Ah non, pas encore !!! Pourquoi moi ???


Conseil d'amie : Éviter la compagnie de conseillers pédagogiques compétents qui, sournoisement, par une simple phrase ou une démonstration innocente, vous font réaliser que votre parcours est rempli de nids de poule et que des travaux majeurs de construction permettraient par la suite une grande amélioration de la circulation.

Langage non-verbal

Ce matin à la radio, une dame parlait de la nouvelle réalité du monde du travail. Pour la première fois, quatre générations de travailleurs doivent cohabiter. Des retraités que l'on engage comme contractuels, des baby-boomers sur le point de prendre leur retraite, des X septiques toujours prêts à changer de job et les Y qui débarquent. La mode est à l'accompagnement, au mentorat.

Dans le reportage qui s'adressait à Monsieur et Madame Tout-le-Monde, la dame disait un peu "neunuchement" :

"Les jeunes de la génération Y sont habitués de faire plusieurs choses à la fois, il ne faut donc pas que les plus vieux se méprennent de les voir être sur leur ordinateur pendant qu'on leur parle. Ils vous entendent très bien tout en faisant autre chose."


Et c'est alors que j'ai compris ce que je n'arrivais pas à m'expliquer !



Histoire d'une révélation



Depuis toujours et pour des raisons que je ne peux pas expliquer, à chaque session, je me retrouve avec des étudiants qui m'adoptent. Ils s'installent dans mon bureau et discutent entre deux cours ou parce qu'ils ont besoin de se confier, de se raconter.

Oh, je ne m'en plains pas. Cette proximité avec les étudiants m'a beaucoup apporté tout au long de ma carrière. C'est mon salaire... enfin le supplément qui ne paie pas l'épicerie, mais qui donne l'énergie pour travailler les soirs et les fins de semaine. Mais... il arrive souvent que je n'aies pas le temps de discuter.

Depuis quelques temps (je dirais 3-4 ans), je constate un changement.

Avant, lorsque je n'avais pas le temps de discuter, je vaquais un peu à mes occupations pendant que les étudiants discutaient, ils comprenaient et me laissaient travailler. Or, depuis quelques années, ça ne marche plus. J'ai beau exagérer (j'ai fait des tests), ils restent là, dans leurs histoires à me parler alors que visiblement je corrige, je lis, je fais du ménage sans les regarder, je fais autre chose, je suis occupée sous leurs yeux de façon hautement évidente. Ils collent. Totalement fascinant.

Ces dernières années, je ne suis pas arrivée à m'expliquer cette génération spontanée d'étudiants qui ne comprennent pas mon langage non verbal pourtant tellement clair... ... pour moi...

Ce matin, j'ai compris.

Si les Y (et pire la génération digitale qui les suit) arrivent à tenir une conversation tout en vaquant à d'autres occupations, ils doivent sans doute s'attendre à la réciproque. Donc le fait que je fasse autre chose pendant qu'ils me parlent leur est tout aussi naturel que si je leur parlais pendant qu'ils sont sur l'ordinateur, par exemple. Il est donc normal qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils me dérangent, puisqu'ils ont cette attitude multitâche lorsqu'ils ne sont pas dérangés.

Tout s'explique.
Il ne me reste qu'à apprendre à verbaliser mon non-verbal.

La convergence du monde

Avez-vous une vision du monde de 1950 ?

Hans Rosling est un professeur suédois spécialisé en santé internationale, co-fondateur de Médecins sans frontière en Suède. Il a développé un outil statistique intéressant dont nous avons discuté dans un billet précédent. Il trace ici un portrait du monde actuel qui ne ressemble peut-être pas à la conception qu'on s'en fait généralement.






(Durée : 20 minutes, en anglais avec un charmant accent suédois)

Pourquoi donc ont-ils des enfants ?




Il y a quelques semaines, j'ai découvert un site absolument incroyable qui publie chaque jour une situation de laquelle on ne peut que se demander : "Pourquoi donc ont-ils des enfants ?" Dans de nombreux cas, on devrait plutôt se demander : comment se fait-il qu'il y ait là des enfants ?

J'hésite à vous en donner l'adresse, car ainsi je vous amène dans la misère du genre humain, pas celle des famines et des maladies, pas tout à fait celle des enfants soldats ou des enfants travailleurs, mais celle qui se trouve peut-être dans votre quartier, dans votre ville.

Peut-être regarde-t-on ce blogue avec les yeux des amateurs de freakshow et c'est ce qui m'a fait hésiter à vous en parler. Moi, je ne peux m'empêcher de le regarder en pensant à mes collègues qui enseignent au primaire.

Car on confie une très grande responsabilité aux enseignants de nos écoles. En plus d'apprendre aux enfants à lire, à compter, à acquérir des connaissances et des compétences, à développer leur culture, à socialiser, à être des citoyens fonctionnels, à être en santé, à développer leur estime de soi, à communiquer par divers moyens d'expression, les enseignants, surtout au primaire, doivent aussi souvent rendre des comptes à des parents (ou des grands-parents) qui sont persuadés en savoir beaucoup plus qu'eux sur la gestion de toutes ces tâches. On leur demande de permettre à chaque enfant, quelque soit son milieu, de réussir, de s'épanouir, de réaliser ses rêves. De faire de chaque petit plant envoyé à l'école un majestueux grand arbre. Or, il est parfois bon de se rappeler que certains plants gardent leurs racines dans des milieux fort pollués et réussir à les faire pousser droit tient du miracle.

Aussi, faiseurs de miracle du primaire, je vous salue bien bas. Vous avez toute mon admiration et toute ma considération et je me souhaite que vous ayez l'énergie nécessaire pour continuer cette année encore à travailler, malgré les conditions difficiles, et à faire de nos enfants des êtres meilleurs.

Le temps n'est pas au pourquoi ni au passé, mais à l'avenir et au comment.
Les pistes de solution se trouvent, en particulier, chez Le prof malgré tout, chez L'ensaignant, chez L'autre prof, chez Bibco.
Merci pour tous vos billets qui donnent la version des spécialistes, les vrais, ceux que l'on ne consulte pas assez.