Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

Court ou allongé ?

Il y a quelques jours, mon meilleur ami m'a téléphoné de Paris pour m'annoncer deux grandes nouvelles :

1- Il y a tellement de neige que je n'arrive pas ouvrir la porte de mon balcon.

Arrrrggggg... Rendez-nous notre neige !!!

2- Les pubs de Nescafé passent intégralement en anglais à la télé. D'ailleurs, c'est très chic de placer dans les réunions des expressions anglaises qui n'ont, par ailleurs, pas toujours de sens !

Arrrrggggg... Déjà que la chanson française prend un tournant un peu trop bilingual...



Comme dirait Félix Leclerc : Laissons pas aller ça, nous autres !

Parlons nombres et voyons grand.

Dans le langage courant, il existe deux échelles pour nommer les nombres. L'échelle courte, synchronisée avec la notation de l'ingénieur, utilise des tranches de 1000 pour nommer les nombres. Cette échelle est celle utilisée dans les pays anglophones et en particulier aux États-Unis. Elle était également utilisée en France avant la révolution. C'est l'échelle longue qui utilise des tranches d'un million qui est par contre utilisée de nos jours dans les pays francophones.

NombreÉchelle courteÉchelle longue
10dixdix
100centcent
1000millemille
10000000millionmillion


Jusqu'ici, tout va bien.

NombreÉchelle courteÉchelle longue
1000000000billionmilliard
1000000000000trillionbillion
1000000000000000quatrillionbilliard
1000000000000000000quintilliontrillion


Houston, we have a problem !


Selon Amid Faljaoui du Tendances-Trends Cash.be (*soupir*), la guerre en Irak aurait coûté 6 000 milliards de dollars.

L'américanisation de la langue française entrainant un retour vers l'échelle courte, est-il vraiment question ici de 6 000 000 000 000 $ ? Dans ce cas, il faudrait écrire 6 billions de dollars. Mais, "6 billions" pourrait être entendu comme "6 milliards" ? Dans ce cas, il y aurait un écart de 5 994 000 000 000 $... De quoi acheter un repas par jour pendant un an à chaque habitant de la Terre. Engagez-vous, qu'ils disaient.

Et ça continue !

NombreÉchelle courteÉchelle longue
109billionmilliard
1012trillionbillion
1015quatrillionbilliard
1018quintilliontrillion
1021sextilliontrilliard
1024septillionquatrillion
1027octillionquatrilliard
1030nonillionquintillion
1033décillionquintilliard
1036undécillionsextillion
1039dodécillionsextilliard
1042trédécillionseptillion
1045quattordécillionseptilliard
1048quindécillionoctillion
1051sexdécillionoctilliard
1054septendécillionnonillon
1057octodécillionnonilliard
1060novemdécilliondécillion
1063vigintilliondécilliard
1066unvigintillionundécillion
1069dovigintillionundécilliard
1072trévigintilliondodécillion
1075quattuorvigintilliondodécillard
1090novemvigintillionquindécillion
1093trigintillionquindécilliard
10100gogolgogol
10123quadragintillionvigintilliard
10153quinquagintillionquinvigintilliard
10183sexagintilliontrigintilliard
10213septuagintillonquintrigintilliard
10243octogintillionquadragintilliard
10273nonagintillionquinquadragintilliard
10303centillionsexagintilliard
10600cennovemnonagintillioncentillion
10603ducentillioncentilliard
10903trécentillioncenquinquagintilliard
101203quadringentillionducentilliard
101503quingentillionducenquinquagintilliard
101803sescentilliontrécentilliard
102103septingentilliontrécenquinquagintilliard
102403octingentillionquadringentilliard
102703nongentillionquadringenquinquagintilliard
103000nongennovemnonagintillionquingentillion
103003millillionquingentilliard
106003duomillilionmillilliard
10googolgogolplexgogolplex




Ça fait combien, ça, Capitaine ?


Voici celle dont on veut se débarrasser. (Je parle évidemment de la pièce de 1 sou.)



Pensée à l'anglaise (le système métrique est en vigueur au Canada depuis 1976), elle a trois-quart de pouce de diamètre (soit 1,9 cm) et une épaisseur d'un seizième (environ 1,6 mm).

Amusons-nous un peu.

Un million de sous... soit 10 000 $.
Un mur de 4' x 5' d'un pied d'épaisseur.

(Mes compatriotes me comprendront, en construction, on mesure toujours à l'anglaise. Et on dit des milles et non des miles, des verges et non des yards !!! Arrggggg...)



Un milliard, l'équivalent de 5 autobus (ce qu'on appelle en France des cars).



Un billion de sous (soit 1 000 000 000 000 de pièces).
Ajoutez-en 5 et vous avez le montant qu'aurait coûté la guerre en Irak.



Un billiard (1 000 000 000 000 000).








(Les images sont toutes tirées du site du MegaPenny Project. Le sou américain a les mêmes dimensions que le sou canadien... quasiment la même non-valeur !)

(J'aimerais bien que les experts du html m'expliquent d'où me viennent ces sauts de ligne indésirables dans mes tableaux...)

Sous le sapin...

Si en cette fin d'année vous avez l'impression que nous n'évoluons pas, ces quelques publicités devraient vous réconcilier avec la vie !!!

Je vous souhaite donc le plus important : la santé, l'amour et la paix dans leur version 2020, ce qui devrait, si la tendance se maintient, être encore mieux que maintenant !

Et des jouets par milliers !












Source des images publicitaires : Topito

Facebook - le réseau




Voici le réseau Facebook, réalisé par Paul Butler.

De chaque utilisateur inscrit sur ce site, on a tracé un lien entre sa ville de résidence de l'utilisateur et celle de ses "amis". Plus il y a de liens entre deux villes, plus le tracé est lumineux.

On constate qu'il y a pas beaucoup d'amis Facebook dans le Sahara ou en Amazonie. Pas plus que dans l'ancienne union soviétique ou dans la région nord du Canada où la densité de population est trop petite. Absence de données en Chine ou "boycott" de Facebook ?

Quoiqu'il en soit, voilà une belle application des mathématiques à la géomatique.

La récréation est finie


L'auteur est intervenant scolaire en estime de soi et conférencier.

Aveu: je souhaite qu'on relise ce texte dans 25 ans et qu'on me traite d'illuminé ayant eu tort de s'inquiéter.

Une fillette de 10 ans doit tenir un rôle de mère pour les plus jeunes puisque maman travaille et que papa est menotté à sa console de jeux. Deux élèves d'une même classe déclarent être un «accident» et une «erreur».

Une mère annonce par téléphone à sa petite de maternelle qu'elle l'abandonne pour suivre un amour outre-mer rencontré sur le web. Un garçon de 12 ans se lève et crie en pleine classe qu'il n'en peut plus de se faire traiter de «gros» dans la cour d'école. La maman d'une jeune analphabète de 11 ans avoue avoir consommé des drogues dures pendant sa grossesse.

Des sujets qui ne feront jamais la une. Des situations qui, si elles étaient imaginées par les meilleurs scénaristes d'Hollywood, n'auraient probablement aucune crédibilité et seraient reléguées au rang de simple science-fiction. Ce sont pourtant là des faits bien réels, puisés à même mon vécu d'intervenant scolaire pour qui la cause première est l'estime de soi.

Où sont les balises? À quels héros nos enfants peuvent-ils s'identifier? À l'ère où avoir des amis se limite à un décompte sur Facebook, où certains métiers en vogue sont «devenir riche» et «faire Occupation double», où nos médias placent la corruption, les crêpages de chignon chez nos élus et la survie des couleuvres brunes en gros titres, il est plus que temps de sonner l'alarme.

«Une vie n'a pas d'importance, sauf dans l'impact qu'elle a sur la vie des autres», affirmait Jackie Robinson. Je crois toujours qu'une majorité de parents et d'enseignants ont cette influence marquée et positive chez nos enfants, par choix, amour et principe. Mais avec tout ce brouillard qui ne cesse de s'épaissir, ne doit-on pas réaffirmer la responsabilité que nous avons tous à l'égard de l'avenir de nos jeunes? Ne sommes-nous pas à la fois parents et beaux-parents, ayant à guider à la fois nos enfants et ceux des autres?

Triste réalité

Il n'est pas normal de voir autant d'enfants la tristesse dans l'âme, se traîner les pieds jusqu'à l'école et souvent le ventre creux, puis retourner à la maison dans l'indifférence la plus totale - après qu'on ait exigé d'eux une concentration à toute épreuve pendant plus de six heures. Au nom de la liberté, voilà que s'épaississent les traits du plus grand des pièges?: l'individualisme et ses dommages collatéraux. Une révolution dangereusement tranquille dont les bruits ne se font entendre qu'entre quatre murs.

Cessons de maquiller la réalité et d'éluder la vérité. La récréation est terminée. Parlons d'accrocher à l'école et non de décrochage. Trahissons l'instantané et enseignons à nos enfants toutes les beautés du fait de désirer. Ne voit-on pas toutes les retombées qu'il y a de s'occuper de nos enfants au lieu de simplement les occuper, eux pour qui le mot «amour» s'épelle souvent t-e-m-p-s?

Notre système de santé - et le budget qu'on y affecte - ne pourrait-il pas inclure tous ces regards éteints d'enfants, de parents et d'enseignants, autant de carencés affectifs? Justement, l'arène politique me donne la nausée, telle une mauvaise cour d'école où l'intimidation règne en maître, telle une classe où l'on demande aux jeunes de faire silence en leur criant après, telle une maison froide et infestée d'arrogance.

Pour l'instant, et je souhaite que ce soit ma vue qui s'embrouille, je n'ai pour spectacle qu'une paire de mains sur un volant et une indifférence totale pour ceux qui font de l'auto-stop, en marge de la route. Et je suis terriblement inquiet, car ils sont de plus en plus nombreux. Et jeunes.

La récréation est finie
Stéphane Paradis
Paru dans La Presse, le 18 décembre 2010
Lu chez mon cher Prof Masqué

Oui, j'ai péché

Premier examen synthèse final avec possibilité de consulter toute la toile internet.
Un examen web 1.0, c'est-à-dire droit (et même, pour un numéro, obligation) de consulter Internet, mais interdiction de publier ou d'échanger.

Les manières de tricher sont nombreuses.
Quel en est l'intérêt ?

Bien sûr, on peut vouloir tricher pour pouvoir passer le cours.
Sauf... quand la prof est assez tordue pour prouver par A plus B pendant toute la session que l'objectif de son cours n'est pas que les étudiants passent, mais que chaque étudiant développe les compétences mathématiques nécessaires pour qu'il puisse réussir ses cours de technique.

La fin des cours de maths clivage.
Le début des cours de maths vecteurs de réussite.

Griffonnage

Voilà une série de vidéo que je viens de découvrir grâce à the dude.

Ceux-ci ne sont pas mes préférés. Mon préféré, c'est thedude qui le publie, allez le visiter, vous ne le regretterez pas !





Peut-on imaginer combien de genre d'activités permet d'enseigner les maths et pas les plus simples de façon hautement divertissante ?

Comme j'aime cette imagination.
Comme je regrette de ne pas y avoir penser moi-même.
Décidément, je vieillis.
Heureusement, ces jeunes partagent.

Et il y a rien comme les idées pour donner des idées !!!

Sans conteste ma découverte de l'année. Merci Mec !

Équivalence


Soit A et A' deux jumeaux identiques.

Identiques identiques.
Ils pensent pareillement,
écrivent pareillement,
répondent pareillement,
s'habillent pareillement,
sont gentils, polis, charismatiques pareillement.
Ils sont pareils pareils.

A et A' veulent devenir médecin.
Ils veulent avoir une "grosse cote R".
Parce que pour entrer en médecine, il faut en avoir une grosse.
Que vous soyez gentils, polis, charismatiques, que vous ayez le sens du "caring", que vous soyez dévoués, empathiques, doués en bio, en chimie, en physique, en psycho, tout cela viendra après. Au départ, on regarde votre cote R qui dépend des notes que vous obtenez de chacun de vos cours.

Toujours est-il que... A et A' sont acceptés au Cégep.

Et lorsqu'ils reçoivent leurs horaires, A et A' réalisent que pour la première fois de leur vie, ils n'ont pas les mêmes enseignants.

En mathématique, A a un prof rigoureux qui lui enlève des points s'il ne structure pas ces solutions, s'il manque de précision, de justification. A' a les mêmes examens de mathématique que son frère. Mais son prof ne considère que sa compréhension des problèmes. Les démarches, la structure, les justifications ne sont pas évaluées.

À la fin de la session, A et A' ont en mathématique le même examen. A, ayant appris à structurer et justifier, à être précis remet un examen différent de son frère qui a fait les mêmes apprentissages du contenu du cours, mais qui est resté brouillon.

Lequel des deux frères engageriez-vous pour un travail en mathématique ?

Comme A a été pénalisé au cours de la session pour son manque de justification, de rigueur, de structure. Il a eu comme note finale 70 %. A' a eu comme note finale 99 %.

A ne sera pas accepté en médecine.

Dans leur autre cours de mathématique, A a un prof qui exige des démonstrations formelles. A' a un prof qui insiste sur les applications du cours. Les deux finissent avec 70 %. Peut-on dire qu'ils ont reçu une formation équivalente dans ce cours ?

Bof, les maths, ça importe peu en médecine. Cette discipline sert uniquement de clivage ! (C'est du sarcasme.)

Dans un autre cours de mathématique, A et A' reçoivent pendant la session exactement la même formation. Lors de la rédaction en équipe de cours de l'évaluation finale, le prof de A et celle de A' se rendent compte qu'ils n'ont peut-être pas vu la matière telle qu'elle aurait dû être vue. Le prof de A se dit que ses étudiants arriveront à s'en sortir. La prof de A' panique et présente en guise de révision des exercices qui sont en tout point semblables à l'examen final. Résultat, A a 60 %, A' termine avec 98 %.

A' sera accepté en médecine.

Mais n'est-ce pas A que nous voudrions avoir comme médecin ?

Comment palier à tout cela ?

Avec des examens ministériels, bien sûr.

HA!HA!HA!HA!HA!

Regardons ce qui se passe au secondaire avec les examens ministériels : ils sont tellement échoués que finalement, on les banalise en normalisant les notes.

Il serait peut-être temps que l'on s'arrête sur nos modes d'évaluation.
Après tout, on manque de médecins.


Où va-t-on ?

Les lecteurs du brouillon savent combien j'aime la vision du monde de Hans Rosling. De la simple présentation des statistiques à la construction d'un modèle permettant d'animer les séries chronologiques de données, voilà maintenant qu'il opte pour le vidéo commenté. Les statistiques n'ont évidemment pas changées, c'est la façon de les présenter qui a évolué.





Cela n'est pas sans rappeler le travail qu'il nous faut faire dans nos cours. En particulier en mathématique. Car si l'arithmétique et l'algèbre sont les mêmes depuis des siècles, la façon de les aborder se doit d'être rafraîchie.

Un bon prof n'est-il pas cette personne qui sans cesse se demande s'il n'y aurait pas un moyen plus efficace pour permettre à ses étudiants d'apprendre ?

Et hélas, de nos jours, n'est-ce pas aussi cet hurluberlu qui passe des jours à préparer ce qui finalement sera par la suite vu et appris en classe en moins de 4 minutes 48 ?

18°



Abu Dhabi.
Le Hyatt.
18° d'inclinaison.
Plus que la petite tour de Pise.
Quelle élégance.

Il n'est pas encore possible de réserver, l'ouverture de l'hôtel est prévue pour le début 2011.

Il faut que j'écrive au Père Noël à ce sujet.

Les plaisirs de l'informatique

L'évaluation se fait électroniquement.

À la fin de l'examen, les étudiants me soumettent leur fichier, je collige les fichiers dans un document de correction, je corrige ce document, puis je remets les fichiers corrigés aux étudiants. Compliqué ? Non, mon logiciel récupère les fichiers, un clic et tout est colligé, je corrige, puis un clic et chaque étudiant reçoit sa copie corrigée.

Bref, ça n'enlève rien au fardeau de correction, mais ça économise les arbres et ça permet surtout de ne pas se gêner pour prendre de l'espace !

Enfin... quand je dis que ça n'enlève rien au fardeau de correction, ce n'est pas tout à fait vrai.

Parce que quand le programme gèle avant que vous n'ayez sauvegardé le fichier de correction... eh ben, vous n'avez plus rien à corriger !

Et comme évidemment il y a toujours des étudiants qui après avoir vérifié que vous avez bien reçu leur fichier d'examen partent sans sauvegarder leur fichier, eh bien, il ne vous reste que vos yeux pour pleurer.

Bouhouhouhouhou...

(Finalement, c'est bien pratique le papier.)

Pourquoi tous ces calculs ?

J'aime cette idée que pendant des siècles, les mathématiques ont été ralenties par les calculs. C'est ce qui a conduit à la construction de beaux algorithmes de simplification. Mais de nos jours, l'ordinateur peut faire tous ces calculs, alors pourquoi tant insister sur cette étape de la résolution de problème ?

Une conférence de Conrad Wolfram.

Fin de la linéarité

Ça y est, l'engouement pour les tableaux blancs interactifs se manifeste de nouveau. À croire qu'il y a eu des soldes !

Depuis quelques semaines, on assiste également à la promotion de Prezi. Comme si les montagnes russes pouvaient rendre les présentations plus intéressantes.

Prezi, Power Point... pfffff...

Ça me fait penser aux premiers PowerPoint, quand leurs auteurs passaient plein d'animations inutiles peut-être pour souligner le fait qu'ils abandonnaient la projection de transparents. On ne les traiterait plus de "profs acéplates".

Power Point, c'est si moderne.
Oups, non, maintenant, c'est Prezi.
Ou mieux, Prezi présenté sur un TBI !!!

Mais qu'on se le dise : TBI, Prezi, Power Point, transparent, une présentation, ça reste une présentation, un spectacle, une vedette et son auditoire... et très peu d'applaudissements à la fin.

Je n'ai jamais donné de cours avec un TBI. Je me suis amusée une fois sur la chose et non seulement je n'y ai vu aucun avantage (comparativement à l'utilisation de la tablette PC), mais ce tableau est toujours trop petit et placé pour voler de l'espace de grands tableaux (oui, oui, celui avec la craie ou le feutre qui pue).

"Arg.... tu utilises encore le tableau. Tu es d'un autre siècle."

Eh oui.
Sauf dans un cours où les étudiants ont tous des tablettes PC et où je partage les notes de cours de mes étudiants. Pourquoi alors écrire au tableau ce que je peux directement écrire dans leurs cahiers.

Pourquoi le tableau noir est-il si essentiel en mathématique ?

Car il est la patinoire de la classe où l'on improvise, où l'on sort de la présentation pour répondre aux besoins de "l'auditoire". C'est l'instrument de la construction du plan de match. Le témoin des traces du cocus de classe.

Regardez cette extraordinaire expérimentation du TBI.



Vous voyez combien les étudiants sont plus attentifs grâce au TBI ?
Pfff... il y en a toujours un qui parle à l'autre.
Et ces solutions rédigées sur le graphique de la fonction, est-ce que l'enseignante tolérerait une telle rédaction de solution dans une évaluation ?
Et ces ratures ?
Et imaginez une classe ainsi plongée dans le noir le matin à 8 heures du matin quand les étudiants n'ont qu'une envie : dormir ?

Non, pour les réveiller, il faut que ça bouge.



Est-ce vraiment moins ennuyant ?
Ce n'est pas la présentation qui doit bouger, ce sont les étudiants !

Une rencontre, un cours, doit avoir un but. Pour atteindre ce but, l'atteinte de plusieurs cibles peut être nécessaire. Or, il est possible que dans une classe une cible soit plus facile à atteindre que dans une autre classe. Il est possible que les étudiants préfèrent procéder dans un ordre donné qui n'est pas celui prévu par le prof.

Power Point, Prezi, vous voilà coincés.
À moins d'utiliser ces outils d'une autre manière.

Je dois avouer que le défilement est intéressant dans Prezi, à la condition de connaître suffisamment la présentation (et l'utilisation de Prezi) pour pouvoir prendre des raccourcis, un peu à la manière des sauts de diapositives dans les logiciels de présentation.

Par contre, sur des documents comme PowerPoint ou Keynote, la solution est simple, elle s'appelle "lien hypertexte". Finie la linéarité. L'étudiant n'est plus un spectateur passif lors de la présentation. Il peut décider d'attaquer la cible qui répond le plus à ses besoins. Il peut décider ce qu'il veut voir. Le lien hypertexte peut l'amener ailleurs dans le document ou quelque part sur la toile (par exemple pour alléger le document, des vidéos publiés sur youtube (ou ailleurs) peuvent être liés, ou des liens peuvent les amener à un exerciseur ou un mini-test sur Moodle).

Maintenant, si les étudiants ont accès à la présentation (sur leur portable, leur ipad, ou tout autre jouet de ce genre), pourquoi devraient-ils tous apprendre au rythme du présentateur ? Ils peuvent très bien se promener dans de tels documents pour répondre précisément à leurs besoins au moment où ils surviennent.

À quoi sert le prof alors ?

À construire ce matériel didactique pour répondre le mieux possible aux besoins de toute sa classe, à guider les étudiants dans leurs apprentissages et... à offrir du support pour répondre aux besoins particuliers, quitte à improviser de façon magistrale sur le grand tableau quand un groupe ou la classe a besoin d'explications supplémentaires.

Cube Rubik en 2 temps, 20 mouvements



Pour Monsieur A.



Symbole culturel de la grande intelligence, le cube de l'architecte hongrois Ernö Rubik est né en 1974 pour devenir dans les années 80 le casse-tête le plus populaire du monde. Peut-être est-ce parce que, comme son auteur le prétend, ce cube 3x3 est la représentation de la vie, des trilogies mère-père-enfant, eau-terre-air, ciel-purgatoire-enfer, la naissance-la vie- la mort. Quoiqu'il en soit, il est devenu le symbole culturel de l'intelligence supérieure.




Plus de 350 millions de cubes auraient été vendus partout dans le monde. Évidemment, l'algorithme de résolution a vite été diffusé, question d'avoir l'air intelligent ! Le plus populaire est celui de Lars Petrus. Mais plus rapide encore, la méthode des coins du montréalais Gaétan Guimond. Avec la méthode de Guimond (1982), le cube peut être complété après une cinquantaine de mouvements.

Les concours peuvent commencés. Guiness, le cube à une main, les yeux bandés, sous l'eau, avec les pieds... C'est le hollandais Erik Akkersdijk qui détient le record, ayant réussi le cube en 7,08 s en 2008.




Bof... lorsqu'il est question de temps, il y a toujours moyen de tricher !



Intéressons-nous plutôt aux mouvements.

Dès sa sortie mondiale en 1981, comme le prétendait Guimond, le mathématicien anglais Morwen Thistlethwaite a démontré que le cube pouvait être refait en moins de 51 mouvements.

Dix ans plus tard, on démontrait qu'il était possible de le faire en moins de 42 mouvements.

Puis, depuis 2008, le programmeur californien Tomas Rokicki s'est attaqué à l'affaire pour découvrir ce qu'il a appelé le nombre de Dieu : 20.

Comment ont-ils fait ?

Ce sont des programmeurs.
(La question que l'on ose : les mathématiciens ne seront-ils pas un jour obligés de trouver jolies ces démonstrations informatiques ?)

Ils ont donc considéré les 43 252 003 274 489 856 000 arrangements possibles sur le cube. Ils les ont divisés en 55 882 296 ensembles distincts (ils ont enlevé les recouvrements et les arrangements symétriques), puis, ils ont considéré les algorithmes permettant de résoudre le cube en 20 mouvements ou moins.

Il faut noté que Rokicki avait démontré en 2008 que le cube pouvait être fait en moins de 22 mouvements.

Ils ont ensuite programmé le tout et fait roulé le programme sur les 55 882 296 ensembles.

Après 35 ans de temps de processeur, ils ont obtenu une solution pour tous. Le cube peut donc être résolu en moins de 20 mouvements.

Mais est-ce le vrai vrai minimum ?

Les détails sont ici.

Enfin... pour ceux qui aiment se casser la tête.

Appel à tous - Traduction



Chers lecteurs et chères lectrices,

J'ai troqué cette session mon cours de Statistique* contre un cours de Géomatique et comme je dois monter le matériel didactique, je me retrouve avec des termes anglais dont je ne trouve pas l'équivalent en français. Je peux les traduire librement, mais il doit bien exister des termes mathématiques officiels en français. Je fais donc appel à vous.

Comment traduire "spherical lune".


Comment traduire "spherical colunar triangles" ?

Merci par avance !



* C'est pour cela, chère Élise, que je ne t'ai pas encore écrit. Mais, diantre, que les oreilles doivent te bourdonner, je pense tellement à toi.

Factorisation




L'histoire se passe dans un Cégep près de chez vous.
La situation serait généralisée.


- Monsieur, d'où vient le 7 ?
Et quand Monsieur répond que 3*7 = 21 de grands yeux incrédules s'ouvrent.
Wow, le Monsieur arrive à calculer 3*7 sans calculatrice.
C'est impressionnant.

- Madame, comment on fait pour trouver le 9 et le 8 pour factoriser l'expression quadratique ?
- Tu n'as pas le programme FACTO dans ta calculatrice, répond son collègue.
- La calculatrice programmable est interdite dans mon cours, rétorque la Madame.


Évanouissement des élèves.

Depuis leur premier jour d'école, ces élèves ont une calculatrice entre les mains.
Avec le renouveau, on les a habitué à des problèmes concrets et comme dans la vraie vie rien n'est vraiment arrangé, les "beaux" nombres ont été rares sur leur parcours. Du temps où j'étais jeune et jolie, dans un cours de mathématique quand une résolution amenait un x = 23,434 36, on avait l'assurance qu'une erreur s'était glissée quelque part. Aujourd'hui, c'est le contraire. C'est x=8 qui fait sursauter. Ou pire : x=0. Impossible, trop simple.

Après avoir passé les 11 premières années de leur formation avec une calculatrice de plus en plus sophistiquée dans leur main, voilà que nous considérons qu'une fois arrivés au Cégep, le miracle se produira et nos petits réformés sauront calculer sans béquille.

La question se pose.

Si le secondaire permet la calculatrice programmée pour factoriser des expressions quadratiques, pourquoi l'interdisons-nous ?

À quoi cela sert-il de factoriser ?

Trouver les zéros ? Simplifier une expression ?

Il existe des programmes pour faire cela.

Pourquoi interdit-on ces outils au niveau post-secondaire ?
N'est-ce pas le monde à l'envers ?

Ne serait-il pas plus logique d'interdire la calculatrice au primaire le temps que les enfants apprennent leur arithmétique, puis ne permettre que la calculatrice scientifique au secondaire le temps que les jeunes apprennent bien leur algèbre, puis arriver avec les programmes et les logiciels pour éviter les calculs fastidieux et mécaniques au niveau post-secondaire ?

Est-ce plus logique ou plus conforme à ce que l'on a connu ?




Weby a commencé ses cours de conduite.

On lui a d'abord appris le code de la route.
Puis, on lui a expliqué comment fonctionne le moteur d'une voiture. L'injection, le radiateur, le différentiel. Le rôle des différents liquides. On lui a donné comme premier exercice le changement d'un pneu. Ensuite, comment changer le filtre à air et effectuer le changement d'huile. Son prochain cours portera sur le système de freinage, comment vérifier les plaquettes, entre autre.

Non, non, ce n'est pas un cours de mécanique automobile, c'est bien un cours de conduite. Son prof dit que les élèves apprennent beaucoup plus facilement comment se comporter dans un virage lorsqu'ils savent comment fonctionne le différentiel. Ils mesurent mieux leur distance de freinage quand ils connaissent la mécanique que cela implique. Et puis après, quand ils ont leur propre voiture, ils sont vraiment plus autonomes que les conducteurs venant des autres écoles. Ils peuvent effectuer des réparations sur leurs véhicules et ils ne se font pas rouler par les garagistes.

Elle ne fréquente certainement pas l'école de conduite la plus populaire. Les jeunes ne veulent qu'une chose : avoir leur permis au plus vite pour pouvoir prendre la route. Mais c'est la meilleure formation qui soit. La seule d'ailleurs qui devrait être prescrite par la SAAQ.

1/2 + 1/4 = 1/8

C'est François Guité qui citait une de ses étudiantes :

"Je croyais que j'étais intelligente, puis j'ai découvert les maths."

Hier, je discutais à l'épicerie avec une maman dont la fille est en 5e secondaire :

"Ma fille se tient avec une dizaine d'amies, eh bien elle est la seule à faire des mathématiques de cinquième secondaire. Est-ce que c'est normal ?"

Et pendant ce temps-là, je pense à l'algèbre improvisée de mes étudiants



ou à celui-là qui le plus sérieusement du monde a affirmé dans son examen que

1/2 + 1/4 = 1/8.




Flaubert disait : "Il ne sert à rien à l'homme de gagner la lune s'il vient à perdre la Terre."

Il ne sert à rien de bourrer les programmes de mathématique au secondaire si les élèves perdent jusqu'au sens des opérations élémentaires.

Arrimage difficile

"Avancez en arrière."

Avec l'arrivée des réformés au Cégep, le MELS a décidé que c'était le tour du Cégep de se faire pousser dans sa "logique" du renouveau en moulant nos cours de mise à niveau non pas aux programmes vers lesquels ils mènent, mais en cohérence avec le programme du secondaire.

Le Renouveau, en théorie


On commence à apprivoiser les trois nouveaux profils mathématiques au secondaire :

CST (Culture, société et technologie) : Axé sur la vie sociale, ce profil fera davantage appel à la statistique et aux mathématiques discrètes. On veut préparer les élèves à poursuivre dans le domaine des arts, de la communication ou des sciences humaines et sociales.

TS (Technico-sciences) : Pour les « bidouilleux », les manuels, les ingénieux, ce profil met l’accent sur les études de cas, l’aptitude à repérer les erreurs, à établir des diagnostics, à dégager des processus mathématiques liés au fonctionnement ou à l’utilisation d’instruments liés à certaines techniques.

SN (Sciences naturelles) : Pour les intellos, ce profil ressemble le plus à notre approche traditionnelle au Cégep. On met l’accent sur la compréhension, on amène l’élève à élaborer des preuves ou des démonstrations et on pousse sa capacité d’abstraction (propriétés, théorèmes). L’accent est mis sur la recherche et l’analyse. Cette voie est intentionnellement tracée par le MELS pour la recherche théorique, donc sciences de la nature.

Si ces profils ont des approches et des contenus différents, les évaluations reposent sur les trois mêmes compétences tout au long de la formation (de la maternelle au 5e secondaire).

C1 : Résoudre une situation-problème
C2 : Déployer un raisonnement mathématique
C3 : Communiquer à l’aide du langage mathématique.

En troisième secondaire, les élèves vivent un tronc commun augmenté par rapport aux anciens programmes de 50 heures d’algèbre. Puis, selon ses intérêts et ses affinités, l’élève est appelé à la fin de sa première année du deuxième cycle du secondaire à choisir un des trois profils.

Si une école est trop petite pour offrir les trois profils, les commissions scolaires sont obligées par le MELS d’offrir les trois profils, quitte à changer des élèves d’école selon leur choix.

Le Renouveau, en pratique

Pour maintes raisons administratives ou simplement pratiques, le profil à la carte, selon les intérêts des élèves, ne se fait pas et ce sont la plupart du temps les notes qui déterminent le profil des élèves. Les plus faibles en mathématique seront directement envoyés en CST, sans passer GO, même s’ils rêvent de devenir techniciens ou astrophysiciens. Dans certaines écoles, on exigera au moins 75 % pour entrer dans les profils TS ou SN. Parallèlement, l’élève humaniste qui aura choisi les études du programme international, par exemple, ne pourra probablement pas choisir le profil CST et sera directement envoyé en SN (ou, dans certaines écoles, en TS).

Il faut également réaliser que l’évaluation des compétences amène lors des évaluations un niveau de complexité qui dépasse largement les techniques de résolution. Les épreuves finales ministérielles ne demanderont pas à l’élève de trouver le sommet d’une parabole donnée ou de trouver ses zéros. On préférera lui donner une situation de problème complexe dans lequel joueront plusieurs concepts. L’élève devra réaliser que pour résoudre le problème, il doit d’abord, entre autres choses, trouver le sommet, puis trouver les zéros.

Comme je le disais dans un précédent billet, on ne se situe plus au niveau de la technique, mais au niveau de l'analyse, voire de la synthèse. On pourrait donc s’attendre à recevoir des élèves beaucoup plus forts qu’avant, habitués à vivre de vrais examens synthèses.

Mais l’approche pédagogique du renouveau n’est pas miraculeuse et certains élèves n’arrivent pas à atteindre de si hauts niveaux de complexité dans tous les domaines et à la vitesse imposée par le MELS. Pour ne pas nuire à la réussite des élèves, on aura donc les premières marches de l’évaluation fort généreuses et d’année en année, des élèves seront « pelletés » en avant… jusqu'à obtenir leur DES et se retrouver dans nos classes du Cégep.

Et il arrive qu'entre 15 et 17 ans les jeunes changent d'avis et réalisent qu'ils leur manquent les préalables mathématiques pour entrer dans le nouveau programme de leur choix.

C’est à la dernière minute que le MELS a réalisé que le Cégep devait émettre des préalables pour ses programmes et que le profil SN, réservé pour Sciences de la nature, était bien maigre s’il fermait la porte à toutes les techniques. On a donc en catastrophe tenté de rendre les profils TS et SN équivalents. Or, si TS-5 est désormais équivalent à SN-5, il n’en est rien pour TS-4 et SN-4. Heureusement, les techniques qui ont comme préalables des mathématiques de 4e secondaire ont également des premiers cours de mathématique qui reprennent les notions vues au secondaire.

La mise à niveau au Cégep, en théorie

En enterrant nos vieux cours, le MELS a créé en mathématique 4 nouveaux cours de mise à niveau au Cégep.

201-012-50 : Mise à niveau pour CST4. Offert aux étudiants qui pourraient être admis sans D.E.S. ou des anciens étudiants qui ont eu le DES du temps où il était possible de l’obtenir sans mathématique.

201-013-50 : Mise à niveau pour TS4.
(2-2-2) Le MELS précise : ce cours a été conçu en tenant compte du type de clientèle attendue soit des élèves maîtrisant les contenus de la séquence CST4.

201-014-50 : Mise à niveau pour CST5.

201-015-50 : Mise à niveau pour TS5.
(4-2-4) Le MELS précise : ce cours a été conçu en tenant compte du type de clientèle attendue soit des élèves maîtrisant les contenus de la séquence TS4 ou SN4.

Premier constat, le MELS a négligé le profil SN dans ses cours de mise à niveau. La raison en est fort simple : aucun programme n’a comme préalable le SN4 et le SN5 est équivalent au TS5. Comme le profil TS a été bâti pour les élèves ayant un profil technique, il est tout à fait logique que le MELS ait choisi cette séquence.

Notre Cégep a choisi d’offrir le 015 et, pour encourager nos nombreux programmes en difficulté, le 013. C’est, notons-le bien, la première fois que le Cégep offre un cours de 4e secondaire et nous en sommes bien déroutés.

Conformément à l’optique du MELS, les plans cadres de nos cours de mise à niveau ont rattaché aux critères de performance les contenus du programme de formation. Nos cours de mise à niveau sont équivalents aux cours du secondaire.

La mise à niveau au Cégep, en pratique

Comme il fallait s’y attendre, le 013 s’avère chez nous une mission impossible. La réalité de la pratique frappe le mur de la théorie. Nous accueillons les élèves les plus faibles qui ont reçu une formation plus axée vers les statistiques et les mathématiques timides discrètes et nous devons en 60 heures réussir à leur donner la formation pour laquelle les écoles secondaires ne les ont pas jugés capables de faire en 150 heures.

Et remarquons bien les précisions du MELS : « ces cours s’adressent à des élèves qui maîtrisent les préalables ». Un élève qui ne fait que passer maîtrise-t-il le cours ?

Mais ce n’est pas tout.

En supposant que l’on arrive à arrimer le renouveau pédagogique à nos cours, il restera encore pendant plusieurs sessions des élèves qui arriveront de l’éducation aux adultes (où le renouveau ne sera pas en application avant 2 ou 3 ans) et des élèves qui nous arriveront de l’ancien programme avec des profils 416, 426, 514, profils qui sont plus ou moins comparables aux nouveaux profils, si on exclut la force des élèves qui les habitent.

Mais ce n'est pas tout.

Comme le secondaire met désormais l'emphase sur l'analyse, dans certaines écoles, les techniques de résolution sont informatisées. Les écoles fournissent à leurs élèves des calculatrices programmables bourrées de programmes permettant par exemple de factoriser, de trouver les zéros, de calculer des distances, de donner les mesures d'un triangle quelconque, calculer les statistiques d'une série de données. Or chez nous, au Cégep, les programmes qui permettent la calculatrice programmable font exception. Doit-on alors dans nos cours de mise à niveau faire apprendre aux élèves toutes ces techniques qu'ils auraient dû apprendre au secondaire ? Oui ? Il faut alors repartir des tables de multiplication que ces élèves ne connaissent pas, passer par l'art de mettre sous le même dénominateur, l'algorithme de division... mais au fond, pourquoi ?

La logique du MELS

La réforme a commencé au Cégep dans les années 90. Puis, en 2000, elle commençait au primaire.

Au Cégep, outre la rédaction des plans cadres qui a été dans les premiers temps une véritable blague tant on n'avait aucune idée de ce qu'il fallait y faire et l'approche programme qui nous a donné de belles occasions de nous entretuer entre disciplines, l'approche par compétences s'est traduite dans les faits par l'unique changement des mots "objectifs" par "compétences". Certains cours n'ont pas changé d'un iota.

Pourquoi ? Parce qu'ils étaient parfaits comme ils étaient ou parce que la nature humaine n'aime pas le changement ?

Si c'est parce qu'ils étaient parfaits, alors la tâche sera lourde dans les cours de mise à niveau.

Si c'est parce que la nature humaine a horreur du changement, le temps est venu de s'y mettre.

Supposons qu'on s'y mette

Dans ce cas, la résolution de situation de problèmes devient le coeur de l'enseignement, le prétexte à la communication et au développement de raisonnement mathématique.

Mais...

Le premier cours de mathématique des programmes techniques est en général un cours révisant les notions du secondaire en les appliquant spécifiquement au programme. Les énoncés de compétence sont explicites :

Appliquer les mathématiques dans des situations liées à ... (nom du programme).


À ce compte-là, les cours de mises à niveau en mathématique permettant d'entrer dans un programme seront plus difficiles (car plus étendus) que les cours de mathématique du programme. Étrange, non ?

Pourquoi, par exemple, imposer à un étudiant de géomatique d'apprendre à factoriser des polynômes ou de résoudre des fonctions rationnelles, exponentielles ou logarithmiques alors que dans sa formation, il utilisera de son cours de mise à niveau que les éléments de trigonométrie dont le chapitre entier sera repris dans son cours de Trigonométrie ?

Alors peut-être faudrait-il pousser plus loin dans les cours du programme. Mais ce n'est pas l'intention du MELS quand on regarde les critères de performance qu'il prescrit dans les cours des programmes qui, eux, sont inchangés.

Et l'université dans tout cela


Le Cégep est le relais entre le secondaire et l'université. L'université a-t-elle changé sa façon de faire des mathématiques ? Si oui, il est donc impératif que le Cégep le fasse aussi. Sinon, il est impératif que le Cégep inculque aux élèves la façon traditionnelle de faire des mathématiques et dans ce cas, non seulement doit-on donner nos cours (qui sont bien chargés), mais en plus devons-nous changer la façon dont les élèves ont l'habitude de faire des mathématiques. Dans un cas comme dans l'autre, le Cégep doit changer sa façon de faire.

Conclusion

Peu importe l'angle d'analyse de la situation, on trouve quelque chose qui ne fonctionne pas. Et pourquoi ça ne fonctionne pas ? Parce que la théorie est trop différente de la pratique. Parce que les références historiques sont très fortes et que le manque de ressources nous fait s'y agripper comme à un câble de survie.




Image : La boîte de Pandore, J.W. Waterhouse

Petite fleur


J'ai toujours été bien fatigante, mais cette session, je n'ai pas su intervenir dans plusieurs urgences se présentant les vendredis. J'ai donc à plusieurs reprises envoyé des courriels de panique à des adjoints à la direction, des professionnels du cheminement scolaire, des conseillers pédagogiques. J'espérais recevoir leurs réponses rapides dès le lundi matin.

Eh bien, à chaque fois depuis le mois d'août, les réponses sont arrivées durant la fin de semaine, souvent quelques heures seulement après l'envoi de mon courriel.

Il y en a même un qui a pris la peine de rejoindre par téléphone une de mes étudiantes pour la rassurer sur sa situation.

Comme il arrive que certains d'entre eux passent ici "nourrir les poissons", je me permets de leur laisser ce billet comme une petite fleur qu'ils méritent bien.


(Méfiez-vous tout de même, le pot pourrait suivre !)

École du futur ?



Regroupement d'étudiants en panique à la veille d'une évaluation.

"On ne comprend rien."


Ils trouvent un enseignant disponible à les aider et c'est dans le fond d'un laboratoire désaffecté qu'ils s'installent.

"Tous à vos tablettes, on partage une session."

La révision commence, les exercices, les notes s'écrivent simultanément sur toutes les tablettes électroniques. Les échanges se font. Tous participent. Chacun sur sa tablette, tous sur le même document. Tout est enregistré.

Tous pour un et un pour tous.

Trois étudiants arrivent après une heure.

"Nous avions un cours, on n'a pas pu arriver avant."

"Joignez-vous à la session, voilà l'adresse."


Et voilà, ils ont toutes les notes et toutes les explications de l'heure manquée.

École du futur ?

Non, cela s'est passé ce matin chez nous en technique de génie électrique.



Image : À l'école, Villemard 1910 (exposition bnf)

Localisation



Soit E(0 ; 0), F(56 ; 33), G( 65 ; -5 ) et H(12 ; -9).
Le point A est à √125 m de E et à √2900 m de F.
L’angle BEF mesure 53° 35’ 01’’.
La distance entre B et F est de √2825 m.
Le segment CC’ mesure 225/13 m.
Le segment EC’ mesure 540/13 m.
Le point D est l’intersection des segments BG et FH.

Démontrer formellement que les points ABCD forment un carré.


P.S. : Le schéma a été réalisé sur Wiris.

Vilains réflexes

Si une pente de 100 % correspond à un angle d'élévation de 45°, à quel angle correspond une pente de 10 % ?

Si on lance d’un balcon un œuf et une lourde bille de plomb, lequel des deux objets arrivera au sol le premier ?

Galilée a même tenté l’expérience de la tour de Pise pour se convaincre qu’il ne rêvait pas : les deux objets arrivent en même temps au sol…



Grâce à l’imagerie par résonnance magnétique (les IRM si chers au Doctor House), des chercheurs de l’université de Montréal ont fait une découverte intéressante qui pourrait toucher les éducateurs.

Ils ont en effet étudié le fonctionnement du cerveau lorsque cette situation est présentée.

Ils ont remarqué que chez les sujets n’ont jamais étudié la physique, le naturel les pousse à appréhender que la bille de plomb touchera le sol en premier. Quand on inverse les résultats (à l’aide de trucage) et que l’on fait tomber en premier l’œuf, le cerveau, surpris par le résultat, il envoie un message d’erreur. Il refuse de croire que ce qu’il concevait ne se soit pas réalisé.

Le plus surprenant, c’est lorsque l’on examine le cerveau des physiciens qui connaissent bien la réponse. La zone d’appréhension s’anime, mais un influx électrique est envoyé par le cerveau de la zone « théorique » pour couvrir le premier message. C’est comme si le cerveau n’oubliait pas ses réflexes, mais les étouffait.

C’est à se demander si la préconception que la règle de trois peut être utilisée à toutes les sauces ne ferait pas partie de ces vilains réflexes innés…



Source de l'image : Astrosurf

Vendredi soir

Nous avions un collègue qui avait pour tout une règle du 80-20.

Un jour, il m'a dit : On met 80 % de notre énergie à travailler pour les 20 % des élèves qui probablement quoique l'on fasse ne changeront pas.

Nous avons des élèves extraordinaires qui sont intéressés, qui font les efforts nécessaires, qui participent, qui travaillent, qui collaborent.

Mais il y en a d'autres, beaucoup moins nombreux certes, mais qui vous vident et vous épuisent jusqu'à vous transformer en carpe après chaque rencontre. Vous savez, vous terminez votre cours, vous entrez dans votre bureau, vous fermez la porte, vous vous assoyez et vous restez là pendant quelques minutes, vide, encéphalogramme nul, parfois la bouche ouvre et ferme, comme une carpe.

En ce vendredi soir de cette semaine de zouf, comme remonte-moral, je vous offre ce plaisir coupable entendu chez Marielle, pendant que je prends mes 3 prozacs et ma bouteille de Bailey's !

Localisation

Vous connaissez ceci ?



Comment palier à l'hétérogénéité d'un groupe ?
Une piste de solution : la baladodiffusion.

Le hic, c'est que cela demande beaucoup de temps de préparation et surtout (surtout) l'humilité d'accepter de se tromper ou de bafouiller... sinon, on finit comme Muriel Robin.

Vous voulez donner les coordonnées de ce point ? EH BIEN ACHETEZ-VOUS UN GPS !




Arrrggg... bon, je vais peut-être le refaire encore une fois.

Tomber dans le panneau



En ces temps difficiles, le Ministère des Transports compte investir 100 millions de dollars pour le changement de 40 000 panneaux routiers, afin que la population vieillissante qui conduit puisse bien les lire.

(Si vous voulez mon avis... l'emplacement du panneau peut aussi avoir son importance. Vous les voyez bien les arrêts et les panneaux jaunes dans les couleurs de l'été indien ?)

Comment expliquer une partie de ce coût ?



Les dessins animés...

... qui heureusement n'ont pas, à ma connaissance, tous traversé l'océan.

(Le langage du Joueur de grenier peut choquer, je tiens à vous en avertir, mais peut-être pas autant que les dessins animés qu'il commente.)



Bof, était-ce mieux ici ?




Parce que la télévision influence votre enfant.

Précaires : ne lisez pas ce billet

J'ai une nouvelle collègue que j'adore.

Bon, je l'avoue d'emblée, nos nouveaux précaires sont beaux, engagés, ils collaborent, se côtoient les fins de semaine, s'échangent des conseils sur le magasinage de maison ou sur l'achat de tel électroménager.

On les a bien encadrés nos nouveaux. Enfin, "on" exclut la personne qui écrit. Le mentorat, ce n'est pas pour moi. Moi, j'ai toujours besoin d'un mentor et le seul qui arrive à encore me supporter a décidé de prendre sa retraite avant que je puisse prendre la mienne. Ces vieux qui nous abandonnent à nous-mêmes...

Nos nouveaux, donc, on leur a expliqué les rouages du métier, on les a observés en classe, on leur a donné des trucs et des suggestions, on a regardé leurs tests, leurs devoirs, leurs corrections, bref, nos mentors départementaux en ont fait des nouveaux rapidement consciencieux, compétents, précieux.

Ma nouvelle collègue que j'adore était bien fatiguée aujourd'hui. Je dirais même découragée. Elle donne un cours très exigeant qui fait en sorte que tous ceux qui le donnent ont une file d'attente digne des cliniques médicales sans rendez-vous. Pas de pause, pas le temps de faire pipi, pas le temps de manger. Le cours qui fait rêver d'avoir une porte secrète dans son bureau pour pouvoir se sauver sans être accosté par un élève qui a juste une petite question.

Une somme infinie de petites questions qui peut finir par nous remettre en question.

- J'ai fini de faire mon examen à une heure ce matin. Je ne fais que préparer mes cours tous les soirs. Je n'ai même pas encore eu le temps de faire le devoir dans mon autre cours, mais c'est pire que ça, je ne sais pas comment je vais faire pour trouver le temps de le corriger. Comment vais-je pouvoir y arriver quand j'aurai des enfants ?

Bon, je vous l'ai dit, je suis nulle comme mentor. Que voulez-vous que je réponde à ça ?
Attends de voir ce que ce sera quand on sera tenus d'évaluer pour vrai par compétences ?
Attends, tu n'as pas encore mis le doigt dans l'engrenage des TICE ?
Détrompe-toi, si tu penses que tes nouvelles préparations te serviront pendant des années, tu te trompes : les programmes changent, les cours changent, les élèves changent, les horaires changent, alors tu dois toujours t'adapter ?
Ou pire : quand tu réaliseras du matériel qui te plaira ou un plan de leçon dynamique et des activités engageantes pour les élèves, tu auras du mal à en faire moins après ?

- J'ai reçu une revue à laquelle était abonnée l'ancien propriétaire. J'y ai lu un article qui disait que si vous devez réduire vos entrainements ou votre sommeil à cause du travail vous êtes vraiment à risque d'avoir des problèmes cardiaques. Non, mais c'est quoi la solution pour s'en sortir ?

Je suis nulle comme mentor, je vous l'ai dit.

- La solution, c'est peut-être de faire une crise cardiaque, que je lui ai répondu.





Bof, la semaine prochaine je l'enlèverai à ses élèves pour lui présenter des collègues qui font le minimum du minimum, qui lisent leurs mêmes notes de cours depuis des années, qui donnent le minimum de travaux pour avoir le moins de correction possible et qui donnent des épreuves cadeaux pour éviter les plaintes et les question des élèves et qui vaquent à leurs activités personnelles (quand ils n'occupent pas un autre emploi) entre leurs cours et ce pour un meilleur salaire que le sien. Ça devrait la rassurer...

Un mauvais mentor, je vous dis.
Et loin de la retraite encore !!!

Première floraison

Un de mes anciens étudiants m'a écrit pour m'annoncer en primeur qu'il venait de déposer sa thèse de doctorat en mathématique. Il m'invite à sa soutenance.



Cette nouvelle m'a donné l'impression que mon arbre généalogique mathématique est en fleurs.

J'ai plusieurs étudiants qui ont complété des doctorats. En physique, en génie, en chimie, mais c'est (à ma connaissance), la première fois dans mon domaine, en mathématique.

Bien sûr, je n'y suis pour rien.
Il avait le talent et la passion bien avant de me connaître.
Mais au moins, je me dis que je ne l'ai pas dégoûté des mathématiques.
Et je dois l'avouer, je suis très fière.

Dire que l'hiver dernier, il me disait qu'il voulait tout abandonner...
et aujourd'hui, il fait son post-doc à Oxford.

Citation célèbre

Missmath après avoir passé une heure en période de révision sur l'art de convertir de radians en degrés et des degrés décimaux en degrés-minutes-secondes :

- Messieurs, je dois vous avouer trouver cela fort surprenant d'avoir dû passer tant de temps sur ces conversions.

Un étudiant :

- Cest pas de notre faute, Madame, on vient de la réforme.

Un autre :

- Ouin.


Ben oui, mes champions !

Citation célèbre

'

"Je pensais bien prendre ma retraite cette année, mais si c'est ça qu'a fait la réforme, je pense que je vais faire les 3 ans qu'il me reste. Je n'ai jamais eu des étudiants de cette qualité. Remarque que ce n'est que la première semaine, mais tout de même..."

L'art de se faire asperger

La Madame n'est pas contente.

Les cours commencent demain.

Pour des raisons valables, je me retrouve à la dernière minute à devoir préparer mes cours, des cours de première session. Ça fait assez longtemps que l'on attend les réformés, je ne vais quand même pas manquer ça !

Comme les activités d'accueil ont été annulées, comme j'enseigne en technique, dans ces programmes où il est bon de créer un sentiment d'appartenance, comme je suis la seule fille de l'équipe disciplinaire (dans ce millénaire, on pourrait croire que ça n'a pas d'importance, mais je pense que ça fait tout de même une différence), j'ai donc passé une partie de la journée à monter un premier cours "social". Des activités d'équipe, des changements de partenaires bien orchestrés, des capsules mathématiques humoristiques, des questions de logiques jouant sur les mots, bref un cours très animé.



Après ces heures de préparation, en guise de pause, je décide d'aller vérifier mes courriels.



Oh surprise !

Ce dimanche à 18 heures, on vient me réveiller en m'aspergeant d'une eau glaciale : dans ce beau groupe de 30 étudiants, l'un d'entre eux souffre du syndrôme d'Asperger. Dans son dossier, je lis qu'il a un grand déficit au niveau de l'interaction sociale, qu'il ne supporte pas le bruit et qu'il prend tout au premier degré.

Si ces renseignements doivent rester confidentiels, si je garde mon cours tel que préparé, ça ne sera pas long demain que notre jeune homme sera identifié !

Enfin... il nous arrive souvent d'avoir des "cas" qui n'en sont pas. Heureusement, car nous n'avons aucune formation pour travailler avec ces étudiants. Avec les handicaps physiques, il est relativement facile d'adapter nos cours. Mais pour les TED ou les maladies mentales, c'est une toute autre histoire.

Cela me fait penser à cet autre étudiant dont on n'a jamais réussi à trouver un stage. Il faut dire que son "déficit au niveau de l'interaction sociale" faisait en sorte qu'il était incapable de s'adresser à des inconnus. Pas très commode comme handicap lorsqu'il faut passer des entrevues pour démontrer que l'on peut offrir du service à la clientèle...

Parfois, je me demande s'il ne s'agit pas de malhonnêteté que de laisser croire à certaines personnes qu'elles pourront, malgré leur handicap, exercer le métier ou la profession dont elles rêvent.

Un infirmier aveugle ?
Un pompier atteint de spina bifida ?
Un musicien sourd ?
Un mathématicien lucide ?

Parler texto

Le téléphone sonne.
Je réponds.

- Allo.
- Est-ce que je peux parler à Weby ?
- Non.

On raccroche.

Je comprends que l'on ne prenne pas la peine de saluer sur un texto.
Je comprends que l'on ne signe pas un message envoyé sur un forum.
Je suis même d'accord pour que les "Bonjour" et les signatures soient flushés pour certaines formes de courriels.
Mais au téléphone, il me semble qu'il faut un minimum de considération pour la personne à l'autre bout du fil.

Question quiz : Où, de nos jours, apprend-on les bonnes manières ?






Selon le site Au féminin voici les 10 règles de politesse du téléphone.

1- Éviter d'appeler après 21 heures.
(Je m'empresse d'ajouter : éviter d'appeler avant 10 heures !!!)

2- Toujours se présenter et demander si l'on dérange.
(Personnellement, depuis l'invention du répondeur, le téléphone ne me dérange jamais. On s'étonne même de constater à quel point j'arrive à faire abstraction de sa sonnerie. Par contre, ce qui me dérange, ce sont les personnes qui y parlent plus de 5 minutes !)

3- C'est la personne appelée qui met un terme à la conversation. (Encore faut-il que la personne qui appelle sache mettre dans son monologue autre chose que des points-virgules.)

4- Éviter de prendre les doubles-appels.

5- Éviter les sonneries insupportables. (Il y a pourtant de quoi faire une thèse en psychologie sur les sonneries de téléphone.)

6- Éteindre son portable en société. "Une exception : si l’on attend un appel important, on le met sur vibreur et l’on prévient son entourage en présentant ses excuses, par avance."

7- Ne pas laisser les gens qui nous accompagnent seuls pour converser au téléphone.

8 - Éviter les messages à rallonge. J'ajouterais : Choisissez votre fournisseur de téléphone en fonction des personnes qui risquent de vous appeler. Je pense en particulier à Virgin Mobile qui est une familiarité hautement perturbante, ne serait-ce qu'en tutoyant les gens. "Si tu es satisfait de ton message, appuies sur le 5..."

9- Si ça coupe, c'est celui qui appelle qui rappelle. (En ce qui me concerne, si le but de l'appel a été atteint, vous n'êtes pas obligés de me rappeler !)

10- "Si quelqu’un vous appelle sur votre mobile simplement pour vous prévenir de son retard de quelques minutes, n’entamez pas une longue conversation avec cette personne."