Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

Sexe



Je suis ...

a) un garçon
b) une fille
c) Je ne le sais pas encore





Roooooooooo...

Missmath prendra-t-elle position pour ou contre le cours d'Éthique et de culture religieuse ?


Nenni.
Quoique... un mot.

Pour ne pas faire d'endoctrinement, il ne faut pas être endoctriné.

Voilà.

Rien à voir avec cette question isolée de Monsieur Gougeon dont on peut en lire des explications chez Mario Asselin.




Je m'en confesse.


Dans mes notes de cours de statistiques en sciences de la nature, il y a trois sexes : les hommes, les femmes et les tritons. On s'amuse. Il n'est pas rare que l'on me soupçonne d'être un triton (ce qui, puisque nous en sommes aux confessions, est tout à fait le cas). En sciences de la nature, tout le monde sait qu'il y a deux sexes chez les humains : les hommes (XY) et les femmes (XX). Mais ce n'est pas parce qu'il en est ainsi chez les humains, qu'il en est forcément ainsi dans tout l'univers. Simple application de la théorie des ensembles. D'où les tritons.

En sciences humaines, il n'y a pas de tritons. On ne s'amuse pas en sciences humaines. Surtout pas avec le sexe. En sciences humaines, dans l'ensemble des humains, les éléments sont les garçons, les filles, les trans, les homos, les hétéros, les bis... et probablement ceux et celles qui ne le savent pas encore !!!

Quoi ? Je mélange sexe et sexualité ?
Évidemment, je suis de mauvaise foi !



Si vous lisez Michelle Blanc, si vous la rencontrez, vous lui direz "Madame". Si, dans votre laboratoire, vous ne la connaissez que par les chromosomes de ses cellules, vous l'appellerez "Monsieur". Quand Michelle Blanc répond à un questionnaire, est-elle un homme ? est-elle une femme ? Lisez ses nombreux gazouillis sur Twitter et vous constaterez qu'elle est transgenre. L'ensemble a des propriétés que ne possèdent pas tous les éléments qui le forment. Une espèce de combinaison plus ou moins linéaires d'éléments indépendants.

C'est compliqué les sciences humaines. Je dirais même complexe.




La solution à tout cela ?

Il suffit de considérer nos élèves comme des anges.
Après tout, il est bien connu, les anges n'ont pas de sexe.

Enfin... je ne sais pas si l'on peut encore parler de connaissances religieuses.

Et vous avez raison, il vaut mieux que je me taise, je n'ai aucune compétence, je suis endoctrinée par Trichelieu.



Source de l'image : Ange triste, de Mademoiselle-Girafe, sur Pleax

Citation célèbre

"Je trouve que la transformation de Laplace ainsi que les fonctions d'Heaviside et de Dirac agréablement faciles après le massacre collectif qui s'est produit pendant l'examen de thermo..."



"J'ai le produit scalaire non euclidien."



"J'ai le cerveau adiabatique, mon étude semble isentropique; le désordre dans ma tête est conservé, mon travail est réversible. En gros, rien de gagné."



"Je suis plus sûr si j'étudie mon livre ou si c'est lui qui m'étudie..."







Quelques anciens étudiants, maintenant dans une faculté de génie près de chez vous !

Le plus grand inconvénient de Moodle

Pendant que je passais l'après-midi à répondre aux questions des étudiants, voici ce qui se passait sur Moodle :



Au total pour l'après-midi : 65 messages publiés sur le forum de Moodle.
L'examen final est vendredi.
Les questions continueront de pleuvoir toute la soirée.
Et il en sera ainsi jusqu'à l'examen.

Heureusement, comme j'ai activé le forum de la session dernière, les problèmes les plus difficiles ont déjà leur solution.

Heureusement, comme les étudiants travaillent leurs exercices avec Moodle actif, certains répondent à leurs amis sur le forum...

Malheureusement, ils ne sont pas encore assez nombreux à oser le faire. J'ai tenté de les laisser mijoter, mais ça ne donne pas grand chose. Je crois que si l'on arrivait à tisser des liens encore plus forts entre eux, ils se donneraient droit à l'erreur et se permettraient de discuter des solutions apportées.

La façon idéale de répondre aux étudiants est sans aucun doute celle que prend mon collègue François avec qui j'ai eu le privilège de cohabiter des sites de cours. Quand un étudiant pose une question, il le prend, le place dans l'angle de la solution souvent en précisant des termes ou des concepts et le laisse aller avec un "comment procède-t-on alors ?" ou un "et après ? Je te laisse continuer". Cette façon de faire permet à l'étudiant d'apprendre en n'ayant pas tout cuit la solution dans le bec. Hélas, quand il est bien bloqué, il revient avec d'autres questions sur le même point ou des "non je ne sais pas quoi faire ensuite", alors... ça multiplie les messages ! D'où l'avantage de travailler à au moins deux profs...

Je retourne à mes 65 questions !!!

(Je vous laisse deviner l'an dernier combien nous en avions...)

La faim justifie les moyens




Nous manquons désespérément d'enseignants de mathématique. Nous en manquons tant que la plupart des étudiants en enseignement des mathématiques au secondaire en viennent avant même la fin de leur diplôme à refuser des heures de suppléance. Dans la faculté de l'université près de chez moi, le cardinal des cohortes d'étudiants en formation des maîtres en mathématique (c'est de l'humour) se compte sur les doigts... souvent d'une seule main.

Le but de ce billet n'est pas de critiquer le programme de formation des futurs enseignants, mais de constater la faim du milieu.

Pour encourager la relève, l'université près de chez moi permet aux étudiants d'arriver de tout profil, à condition d'avoir l'équivalent des cours de calcul différentiel et intégral et d'algèbre linéaire et de géométrie vectorielle de niveau collégial.

Par contre, comme on manque désespérément d'étudiants, on permet aux élèves qui n'auraient pas ces préalables de prendre des cours de mise à niveau à l'université.

Est-ce vraiment ouvrir la porte aux vocations tardives ?

Bien sûr, il y a derrière tout ça une question de $$$.

Mais...

Un enseignant a deux missions ultimes :

- Agir comme tuteur pour ses étudiants, les aider à grandir droits et forts dans sa discipline

- Communiquer la passion qu'il éprouve pour sa discipline pour minimalement transmettre l'attitude essentielle de sa discipline à ses élèves.

Or, quand un enseignant a des lacunes dans sa discipline tellement grandes qu'il devient un tuteur faiblard, quand sa discipline l'a jadis laissé si indifférent qu'il doit maintenant faire en mise à niveau les préalables qu'il lui manque pour faire sa formation (formation dont moins de 15 % est du contenu disciplinaire proprement dit), comment voulez-vous que ce futur enseignant devienne un témoin heureux de sa discipline ? Comment voulez-vous qu'il accepte de passer ses soirées et ses fins de semaine à préparer des activités d'apprentissage qu'il aura lui-même du mal à réaliser et à corriger ? Comment voulez-vous, si déjà, il n'était pas convaincu de l'importance de sa discipline, qu'il sache témoigner de son essence à ses étudiants qui ne veulent rien savoir de son cours ?

Une enseignante au secondaire me racontait qu'elle disait à ses élèves qui ne comprenaient pas l'utilité des mathématiques la chose suivante :

"Écoute, c'est pas toi ni moi qui allons changer les exigences du Ministère et si tu veux avoir ton diplôme, il faut que tu passes mon cours, alors organise-toi pour passer."


Quand je demande à mes étudiants pourquoi ils veulent enseigner les mathématiques au secondaire, ils sont d'abord surpris par ma question, puis ils brodent de belles intentions. Ce n'est cependant pas très long que l'on distingue ceux et celles qui aiment vraiment les mathématiques de ceux et celles qui ont choisi ce programme pour les deux mois de vacances.

Heureusement, dans l'université près de chez moi, les chargés de cours de mathématique font des pieds et des mains pour aider les étudiants, pour permettre à ces étudiants qui n'ont aucune idée de ce que peut être une dérivée de résoudre des équations différentielles. Leur tâche est non seulement immense, mais c'est sur eux que repose le clivage entre ceux et celles qui ont le potentiel pour devenir enseignants de mathématiques et les autres qui resteront surveillants de classe. Je les remercie d'être intransigeants à cet égard.

Mauvaises fréquentations

J'ai reçu, il y a longtemps, un message de l'ange Gaël. Gaël est un ange : il veille, suggère, n'impose pas, encourage. Un ange. Gaël m'invite donc à aller faire la vague.

~~~~~


Hum...


"À plusieurs ce sera mieux."

Hum...

~~~~~~~~~~


Puis, des semaines plus tard, j'ai croisé des oiseaux sur Twitter offrant des invitations à faire la vague.

De késsé ? C'est quoi l'intérêt ?


~~~~~~~~~~~~~~


Puis, quelques semaines plus tard, c'est mon ami Nado qui m'envoie l'invitation.

Ok, mais je n'en vois pas l'intérêt, que je lui ai dit.

Va voir, m'a-t-il dit en ajoutant la petite remarque qu'il faut pour que j'y aille. Je vous épargne mes points faibles que trop connaissent déjà.



Sous son influence, j'ai plongé. Enfin, juste un pied.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Et puis, le terrible Jean-François a eu une idée terrible.
(Deux "terribles" dans une même phrase démontrent le danger de l'affaire.)

Évidemment, en terrible gourou, il ne pouvait pas me dévoiler son plan, il devait me faire mijoter, me faire cheminer. Et voilà ce qu'il m'envoie comme deuxième indice :



Pour bien comprendre tous les développements que l'on vit, toi et moi, voici un bien bref résumé, pas peaufiné du tout, avec de gros trous, mais qui te donnera le point de vue que j'adopte...

1970-1995 : début des ordinateurs (plus répandu), BBS, début du courriel, message en ligne (je ne me souviens plus du nom), AOL, Compuserve, etc. Point culminant : arrivée massive des ordinateurs personnels et Internet pour tout le monde.

1995-2008 : outils logiciels variés et répandus, forum, clavardage, présentation électronique, projecteur LCD, réseaux, réseaux sans fil, etc. Point culminant : Moodle et les portables. Je te fais remarquer que Moodle est aux divers outils qui existaient auparavant ce qu’est Google Wave à ce qui existe actuellement... Non?

2009- ? : Tablette Pc, Dyknow, Moodle, Google Wave...

Amusant non?

Et voici le second indice :




Comme je suis très allumée, j'ai cru que le lien n'était pas bon.

Vous le voyez, vous, le lien entre Sports Illustrated, Moodle et Google Wave ? La tablette ? Ha !

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~


Alors, ce matin, le Nado il a fini son cours rapidement et on s'est enfermé dans son bureau où il m'a exposé son idée.

Je suis encore sous le choc.

"Google wave, c'est le changement de paradigme du courriel. En éducation, il nous faut changer le paradigme du document."

Je lui laisse décrire son idée et vous dire le nom qu'il donne à ce nouveau type de document.

Moi, ce mélange futuriste d'ardoise électronique, Dyknow, Moodle, Google Wave, je l'ai appelé la Moodle Wave... et quand Jean-François m'a dit qu'il songeait rejoindre les collaborateurs de Moodle (Jean-François a collaboré à la traduction des premières versions de Moodle en français), je me suis dit que le futur n'est peut-être pas si lointain.

~~~~Et je fais la vague !~~~~

Contre la réforme




Dans les circonstances, la chose la plus appropriée à faire, à mon humble avis, serait de fermer les Facultés d'éducation, de restructurer complètement le MELS et de repenser la formation des maîtres ainsi que la réflexion et la recherche sur l'éducation. Ces institutions ont selon moi démontré leur incapacité à penser l'éducation, à accomplir correctement leur mission de formation des maîtres et à promouvoir l'adoption de saines pratiques pédagogiques. Elles ont même, sur trop de plans, montré qu'elles entravaient l'accomplissement de ces fonctions. Et certaines des personnes qui y œuvrent ont fait plus et mieux que quiconque pour discréditer le système public d'éducation et préparer dans les esprits l'idée de sa nécessaire privatisation.

[...]

Déplorant que le tiers des enseignants ne consulte pas la recherche en éducation, [le Conseil supérieur de l'éducation] recommande l'accroissement de son financement, de manière à mieux arrimer la théorie et la pratique.

Selon moi, compte tenu de ce qui se publie, il y a de fortes chances que ce soit une excellente chose que les enseignants ne consultent pas la recherche.




Normand Baillargeon,
Contre la réforme
La dérive idéologique du système d'éducation québécois
Presses de l'Université de Montréal, page 77.






Après de tels propos, il est assez difficile d'imaginer que Monsieur Baillargeon ne soit pas mathématicien !

Intersection

Le brouillon commençant à manquer de mathématique, je vous propose le jeu auquel mes étudiants ont dû se plier.





Un riche milliardaire veut sensibiliser la planète aux dangers des armes de destruction massive. Sachant qu’après les bactéries et les virus, les insectes seraient les êtres vivants ayant les plus grandes chances de survie, il décide de s’offrir un voyage dans l’espace et d’y présenter au monde entier un spectacle de lancer de coquerelles . Au cours de son lancer, chaque coquerelle accumulera des points en fonction des événements qu’elle rencontrera. La Fondation One-Flop© invite tous les habitants de la Terre à participer à l’événement en commanditant une coquerelle ou en misant sur la coquerelle de son choix. Tous les montants recueillis seront versés à la Fondation pour promouvoir la démilitarisation de la planète. Les participants qui auront misé sur les coquerelles ayant accumulé le plus de points seront éligibles au tirage d’une paire de billets pour la représentation IMAX du documentaire portant sur l’événement. Il est à noter qu'aucune coquerelle n'est sacrifiée pour cet événement. Il s'agit de bestioles robotisées conçues par des étudiants de génie d'un peu partout dans le monde.

Description de l’événement :

Un repère canonique a été défini dans l’espace.
Une immense toile (Π5 : z = 0) sera tendue de manière à former une plate-forme d’atterrissage pour les coquerelles.
Chaque coquerelle est programmée pour partir d’un point (départ) et se rendre en ligne droite à un autre point (arrivée) sur la toile.
Une fois les coquerelles en position de départ, un polyèdre de lumière apparaîtra quelque part au-dessus de la toile.
Le signal de départ sera donné et les coquerelles se dirigeront chacune leur tour directement vers leurs points d'arrivée respectifs.

Pointage :


Intersection d’un sommet du polyèdre : -10
Percée d’une face du polyèdre : +10
Traversée à l’intérieur d’une face : +20
Intersection de la trajectoire d’une autre coquerelle : -10
Percée d’une surface avec un angle supérieur à 75° +15
Intersection d'une arête avec un angle supérieur à 75° : +15
Atterrissage dans l’ombre (projection orthogonale) du polyèdre sur la toile : +20

Faites vos jeux











NomDépartArrivée
Adèle(15 ; 25 ; 40)(15 ; 5 ; 0)
Boris(-40 ; 11 ; 110)(20 ; 6 ; 0)
Chaddia(12 ; 75 ; 94)(61/9 ; -124/9 ; 0)




Faites vos mises.
Rien ne va plus.



Les jeux sont faits


Des projecteurs se mettent en place à des points précis gardés secrets et le polyèdre apparaît.

Il s’agit d’une pyramide triangulaire correspondant à la région fermée bornée par 4 plans.

Π1 : Contient les sommets A (-5 ; -8 ; 24), B (4 ; 10 ; 24) et C tel que l’arête CD a une longueur de √585 unités.

Π2: 44x – 22y + 37 z = 844
Π3 : 88x – 110y + 35z = 1280
Π4 : 2x + 2y + z = 52


Donnez les résultats de chacune des coquerelles et célébrez la gagnante.




Source de l'image : Agence spatiale canadienne

L'excellence universelle

"Au Québec, on élève des enfants, en France, on les éduque."

[...]

[En Europe] Dès le départ, il y a une volonté des familles vers l'excellence, vers la cognition, vers le langage, par rapport à ici où l'on est plus porté vers la sécurisation affective, vers le temps partagé au départ.

Je dirais que pour un enfant différent, qui a un handicap, un retard, il est bien mieux au Québec. Pour un enfant qui aurait un talent particulier et qui veut aller rapidement, il serait mieux d'aller en Europe."





Je suis une Québécoise pure laine. Mon ancêtre maternel est arrivé avec Jacques Cartier et s'est installé avec une Micmac, mon ancêtre paternel a suivi Paul de Chomedey pour aider à la fondation de Montréal. Aucun de mes ancêtres n'étaient en Europe pendant la Révolution française et pourtant, je connais tous les couplets de la Marseillaise (que je peux vous chanter aussi bien que Mireille Mathieu quand le vin est très bon). Car, d'aussi loin que me portent mes souvenirs, depuis l'âge de 3 ans, mes amis les plus précieux et les plus proches, sont Européens. On a souvent tendance à croire, parce que nous croyons partager la même langue, que les Français et les Québécois sont cousins. Or, il faut vivre suffisamment proche de nos deux cultures pour réaliser à quel point nous nous distinguons et cela est particulièrement vrai dans nos rapports avec les enfants et, en conséquence, en éducation.

Loin de moi l'idée de comparer l'éducation de chaque côté de l'océan. Je dois avouer partager à ce sujet le point de vue du Docteur Chicoine. Cependant, je vis depuis quelques temps un très grand malaise auquel je n'arrive pas à trouver remède et, pire, qui me donne l'impression que nous sommes pris dans une impasse. (Je n'ose pas écrire "certitude", car j'espère que vos commentaires me convaincront qu'il pourrait y avoir une solution.)

Quand doit-on ne viser que l'excellence en éducation ?

Jamais !


Vraiment ?

Ce n'est pas l'excellence qu'il faut viser, mais la compétence.

Quand doit-on ne viser que la compétence en éducation ?

Toujours !

Foutaise !
L'unique préoccupation en éducation au Québec, c'est le rendement.

S'il en était autrement, on n'aurait pas de quotas de doubleurs dans les classes des écoles publiques, on n'exigerait pas un minimum d'élèves pour maintenir des programmes d'études, on n'évaluerait pas les programmes d'études sur la satisfaction des étudiants et les taux de réussite, mais sur le taux de satisfaction de ceux qui les accueillent (professeurs ou employeurs) basée sur la cohérence de l'évaluation des compétences ; on ne demanderait pas des bulletins chiffrés et des calculs de moyenne, mais des évaluations critériées détaillées.

Un jour, un professeur d'université m'a dit : "Tu sais, ce n'est pas si grave que ça si on laisse passer des étudiants qui trichent ou qui ne méritent pas de passer. Une fois sur le marché du travail, les gens se rendront compte de leur incompétence et ne feront pas affaire avec eux."

(Et ils inscriront le nom de ton université sur leur liste noire !)




(soupir)



Je dois l'avouer : mes enfants étant maintenant trop grands pour recevoir des fessées, il m'arrive de sérieusement penser à émigrer.

Le tour de l'horloge en 80 minutes

'

Le Danois Jim Lyngvild peut manger 7 Ferrero Rocher en une minute. En supposant qu'il puisse garder ce rythme, combien de Ferrero Rocher mangerait-il en un quart d'heure ?





Solution de Gaétan Guay-Tanguay :

Hypothèses :
- Vitesse constante
- 7 Ferrero Rocher par minute

On cherche combien de Ferrero Rocher seraient mangés en un quart d'heure (20 minutes).

Résolution :
7 Ferrero Rocher / minute = x Ferrero Rocher / 20 minutes

=> x = 7 * 20 / 1 = 140

Conclusion : Il mangerait 14 Ferrero Rocher





Évaluation traditionnelle :


Valeur 10 points.

Pose des hypothèses : 2 points / 2
Résolution : 5 points / 7 (Commentaire : Il y a 15 minutes dans un quart d'heure.)
Conclusion : 0 point / 1 (Commentaire : Attention aux fautes d'inattention.)

Note : 7/10


Évaluation par compétence :

Compétences évaluées :
- Résoudre une situation de problème de façon structurée => Développée
- Appliquer la règle de trois dans une situation concrète => Développée

Résultat : Compétences développées.

Brouhaha parental et des traditionalistes en général.
Changement de la politique ministérielle.
Révision de note : A+

Brouhaha parental et des traditionalistes en général.
Changement de la politique ministérielle.
Révision de la révision de note : 100 %

Brouhaha parental et des traditionalistes en général.
Changement de la politique ministérielle.
Révision de la révision de la révision de note : 100 %, Moyenne 74 %.





Question...

Si j'évalue la structure et l'application de la règle de trois (qui porte sans doute maintenant un autre nom), ai-je le droit d'évaluer la connaissance du nombre de minutes dans une heure et de pénaliser l'erreur d'inattention ?

Non.

Si je ne pénalise pas l'absence d'une connaissance générale de base ou les erreurs d'inattention, mon évaluation ne donne-t-elle pas raison à un étudiant qui a tort ?

Oui.




Kōan : Quand il n'y a plus rien à faire, que faites-vous ?


(Je mange des Ferrero Rocher.)







(Je pense d'ailleurs que pour me remercier pour cette publicité gratuite, Ferrero devrait au moins m'offrir une pyramide de chocolats !)

Congé G

Dans mon département, il porte un nom que je tairai pour préserver l'anonymat de la personne qui, la première, a osé l'admettre, l'assumer. Je l'appellerai congé G.

Quand je lis la tâche d'un professeur de Cégep, je reconnais ces quelques tâches suivantes à ma liste de choses à faire :


- élaborer et rechercher des activités pédagogiques suscitant la participation des étudiantes et des étudiants et les incitant à porter un regard critique sur leur propre apprentissage;

- diversifier les approches et les stratégies pédagogiques (enseignement et apprentissage) à caractère intégrateur de manière à mieux soutenir les étudiantes et les étudiants;

- offrir de l’encadrement afin d’améliorer la réussite, à la fois durant la prestation de cours et en dehors de celle-ci;

- adapter les cours afin de tenir compte des particularités des étudiantes et des étudiants;

- échanger de façon systématique avec les collègues du département et du programme, notamment sur le contenu du cours, sur son apport dans le programme, sur les modes d’évaluation, sur les difficultés éprouvées par les étudiantes et les étudiants durant la prestation du cours et sur les moyens pour y remédier;

- organiser la matière couverte par le cours en sections ou parties couvrant la totalité de la session;

- choisir des stratégies pédagogiques (apprentissage et enseignement) axées sur la participation des élèves pour chacune des leçons;

- sélectionner le matériel pédagogique requis et l’adapte, s’il y a lieu, ou encore le produire et, parfois, le traduire;

- préciser le moment et les modes d’évaluation formative et sommative ainsi que les barèmes utilisés;

- préparer l’examen final permettant de mesurer l’atteinte de la compétence ou des compétences déterminées pour ce cours;

- préparer, à chacune des semaines, la matière à enseigner (incluant les éléments de contenus, les habiletés à acquérir) et prévoit le matériel didactique requis (incluant le matériel de laboratoire) et le déroulement du cours;

- préparer, pour chacune des semaines, les stratégies pédagogiques (apprentissage et enseignement), les exercices ou travaux pratiques proposés aux étudiantes et aux étudiants et précise les sujets des travaux à réaliser;

- préparer, selon les modalités prévues au plan de cours, les évaluations formatives et sommatives, au fur et à mesure du déroulement des semaines de cours;

- adapter le déroulement de son cours, en fonction des difficultés rencontrées;

- donner une prestation de cours (de laboratoire ou de stage), selon la planification, de manière structurée et organisée sous diverses formes : exposé magistral, supervision de travaux de laboratoire, direction d’ateliers de travail, exercices de simulation de situations pratiques, jeux de rôles, animation des discussions en groupe;

- se préoccuper de la qualité de la relation pédagogique qui s’établit avec les étudiantes et les étudiants;

- assurer la gestion de sa classe incluant la sécurité des étudiantes et des étudiants;

- fournir aux étudiantes et aux étudiants une rétroaction fréquente notamment par le recours à l’évaluation formative;

- superviser les travaux des étudiantes et des étudiants;

- identifier les étudiantes et les étudiants ayant des difficultés et leur proposer des moyens pour les surmonter, incluant des rencontres en dehors du cours (encadrement et aide à l’apprentissage);

- faire passer les tests et les examens au cours de la session et l’examen final ou le travail long, selon le cas (évaluation intégrative);

- préparer l’activité d’évaluation, rédiger, reproduire ou saisir les documents nécessaires, voir aux équipements, etc.;

- adapter l’activité d’évaluation en fonction des besoins particuliers, s’il y a lieu;

- établir les critères d’évaluation et leur pondération;

- évaluer les exposés en classe, les projets;

- corriger les tests, examens, travaux pratiques, rapports de laboratoire, etc. (au fur et à mesure du déroulement du cours);

- corriger l’examen final ou évaluer le travail long, selon le cas, pour mesurer l’atteinte de la compétence du cours (épreuve terminale du cours);

- préparer une activité d’évaluation de reprise, s’il y a lieu;

- préparer les corrigés pour les étudiantes et les étudiants;

- compiler les notes des étudiantes et des étudiants et les réviser, s’il y a lieu;

- être à jour sur le développement accéléré des connaissances et de l’information;

- comprendre l'apport des mathématiques et les réalités particulières des programmes pour favoriser l'approche interdisciplinaire dans nos cours;

- mettre à jour les programmes;

- connaître et s'adapter aux changements technologiques;

- contribuer à l’accueil des étudiantes et des étudiants au collège et dans le programme et participer au développement d’un sentiment d’appartenance;

- soumettre des projets visant à rechercher des solutions à des problèmes particuliers de responsabilité institutionnelle tels que la baisse de l’effectif étudiant ou encore l’amélioration du taux de réussite, etc.;

- participer à des projets institutionnels tels que la mise en place de différents comités visant l’évaluation institutionnelle ou encore l’élaboration du plan stratégique de développement du collège;

- participer à l’organisation et à la tenue de différentes activités internes de promotion du collège telles que les opérations « portes ouvertes » ;

- prendre part à des activités d’un ordre professionnel ou d’une association d’enseignantes et d’enseignants d’une discipline

- assister et participer aux différentes réunions visant à partager sa compréhension d’un programme;

- donner son avis sur :

• l’association de sa discipline à un ou à des objectifs d’un programme (compétence),
• le logigramme et les grands contenus d’un programme;
• le profil de sortie et la grille de cours préparés par un comité de programme;

- participer à la mise en œuvre de l’épreuve synthèse d’un programme;

- proposer et concevoir des activités d’apprentissage liées à sa discipline;

- préparer, individuellement ou en groupe, un projet de plan cadre pour les cours de sa discipline (sommaire des contenus disciplinaires et remarques générales sur les orientations du cours, les méthodes pédagogiques et l’évaluation des apprentissages);

- donner son avis sur les équivalences et les substitutions en fonction des compétences requises pour un programme;

- donner son avis sur l’organisation d’un programme à chacune des années d’implantation;

- donner son avis sur les indicateurs des taux de réussite liés à sa discipline et proposer des mesures d’aide et d’encadrement;

- donner son avis sur les analyses effectuées par un comité de programme;

- participer à l’élaboration du plan d’action d’un programme, et suggérer des actions pour remédier aux lacunes relevées au moment de l’évaluation;

- participer à la reconnaissance des acquis expérientiels et donner son avis sur les équivalences de cours lorsqu’une étudiante ou un étudiant change de programme dans son collège ou à l’occasion d’un changement de collège;

- participer à l’élaboration de plans de cours et donner son avis sur les plans de cours préparés par les membres du département;

- rechercher et mettre en place des stratégies d’encadrement afin d’améliorer la réussite des étudiantes et des étudiants en tenant compte du plan institutionnel de réussite;

- soumettre au Collège des recommandations susceptibles d’améliorer la qualité de l’enseignement;

- assurer l’assistance professionnelle aux nouveaux membres du personnel enseignant en leur fournissant un soutien adéquat et en facilitant leur intégration professionnelle dans les activités liées :
• à l’enseignement de leur disciplines (préparation, prestation, encadrement et évaluation),
• au programme auquel leur discipline participe, à la vie départementale (les manières de faire, les orientations et les règles du département) et à la vie interne du collège (structure organisationnelle, politiques, etc.);

- échanger sur les besoins de perfectionnement du personnel enseignant du département et faire des recommandations au comité de perfectionnement quant aux demandes déposées par le personnel enseignant;

- proposer et organiser des activités collectives de formation et de perfectionnement;

- analyser les besoins en ressources matérielles et technologiques et faire des recommandations à l’achat de matériel;

- participer aux consultations sur les différentes politiques institutionnelles qui concernent le département;

- élaborer et tenir à jour la page Web du département;

...



Depuis deux semaines, je construis des grilles d'évaluation, des évaluations, des situations d'apprentissage et d'évaluation en plus de préparer et de donner mes cours et de superviser de façon particulière une douzaine d'élèves à cheminement erratique.

On dit que chaque heure de prestation demande une heure de préparation et une heure d'évaluation. Par expérience, je crois que cette estimation est assez réaliste dans une approche dite traditionnelle. Mais, le temps de préparation explose de façon exponentielle dès que l'on ajoute des TICE ou dès que l'on change de paradigme pour favoriser l'apprentissage plutôt que l'enseignement. Le socio-constructivisme exige que toutes les activités d'apprentissage soient validées tant au niveau de la didactique qu'au niveau de la forme. Quand les étudiants sont dans l'action, on ne peut pas apporter de correctifs ou de mise au point, puisque les étudiants ne progressent pas dans les activités au même rythme. Ils sont concentrés à trouver l'astuce pour trouver les coordonnées du point sur une droite le plus près d'un lieu nommé, ils ne vous entendent même pas quand vous dites à la classe qu'au paragraphe suivant, il faut changer le AC ou un AD !

Hier, j'ai finalisé un atelier jusqu'à une heure du matin. 7 heures plus tard, j'étais en classe jusqu'à 11 h 30, heure à laquelle j'ai dû partir pour assister à midi à une réunion terminée à 15 heures pour me rendre à 16 heures à une autre réunion jusqu'à 18 heures, après laquelle, devant un problème de programmation, j'ai tenté avec deux autres collègues de trouver une solution jusqu'à 19 heures. Le petit déjeuner est pris en classe entre deux questions, deux indications. Le lunch est mangé pendant la réunion. Ce soir, je devrais corriger au moins mon petit groupe (au moins 4 heures de correction) pour remettre leur évaluation demain matin à 8 heures pour que les étudiants puissent s'y référer pour leur activité d'apprentissage. Il est 21 h 40.

21 h 40 + 4 h = 1 h 40 du matin... encore une nuit de moins de 5 heures de sommeil.

"À ne dormir que 5 heures par nuit, tu finiras pas te chopper une merde", m'a dit un proche.

À 20 heures, quand je suis rentrée, il y avait sur le répondeur un message de mon accordeur de piano.

J'avais totalement oublié que j'ai un piano.

"Mais est-ce que tous les profs autour de toi travaillent tout le temps aussi ?"

Les profs autour de moi ? Oui.
Nous sommes la clique des hurluberlus.
Tous imbéciles à notre façon.

Mais il y a les autres. Ceux qui lisent leur courriel une fois par semaine, qui n'apportent jamais de travail à la maison, qui ne retouchent jamais les cours qu'ils ont données et qui font tout pour toujours redonner les mêmes cours, qui ont encore les mêmes transparents jaunis, les mêmes mots, les mêmes blagues, les mêmes approches approximatives, ceux qui ne s'impliquent dans aucun comité, dans aucun programme. Ceux qui parlent de rénovations, de voyage, de loisir, de bien-être personnel, mais jamais de pédagogie, ni de didactique, ni de programme, ni d'élèves si ce n'est que pour dire qu'ils sont de plus en plus ignorants et paresseux. Ceux qui redonnent leur 15 heures de cours, minimisent les évaluations pour réduire la correction, partent en voyage pendant les stages de leurs élèves et qui finalement travaillent en moyenne 20 heures par semaine...

... pour le même salaire
... pour la même reconnaissance.



Je me suis préparé un excellent souper.
Il est 21 h 42 : je vais promener mon chien qui me boude avec raison puisque depuis deux semaines, il n'a pas pris de nouvelles de ses poteaux.
Ce soir, il aura une longue marche.

J'ai annulé mon cours de demain.
Congé G.
Je ne corrigerai pas ce soir.
Après la marche, je vais prendre un bain et puis dodo.

Demain : congé G.
Je corrigerai toute la journée.
Tous mes groupes.
Au moins 10 heures de correction pour être enfin à jour.
Pour ne plus entendre l'horrible :
"Madame, avez-vous fini de corriger ?"
Travailler tranquille à la maison...
Pour ne pas entendre les "J'aurais besoin de ton avis..."
Pour ne pas entendre les "Viens voir ce que j'ai découvert..."
Pour ne pas entendre les "Est-ce que je peux vous poser des questions sur les exercices ?"
Et surtout pour ne pas entendre la sonnerie de mon réveil qui, bien étant resté à l'heure d'été, sonne toujours beaucoup beaucoup trop tôt, quand il fait encore nuit.

Après demain, j'aurai le goût de les entendre tous et répondre honnêtement sans panique intérieure : "Mais bien sûr, avec plaisir !"


Congé G.
Celui qui permet d'avoir enfin 8 heures de sommeil.

Congé G.
Celui que l'on prend pour travailler
Et auquel il faut cocher la case : malade...

... avant de l'être pour vrai
... avant de l'être pour très très longtemps, jusqu'à ne jamais en revenir.

Fichue moyenne

- Madame, allez-vous publier les moyennes des examens ?

- Euh... pourquoi voulez-vous que je les publie ?

- C'est important pour nous pour notre cote R.

- La moyenne ne vous permettra pas de calculer votre cote R !

- Non, mais si on sait la moyenne, on saura si on doit se forcer ou pas.

- Alors c'est simple : forcez-vous.

Citation célèbre


L'administration nous faisait parvenir cette semaine un message nous avisant qu'elle communiquera avec les retraités des divers départements s'il advenait qu'il n'y ait plus assez de professeurs disponibles pour remplacer pendant la pandémie de grippe.

À ceci, un collègue a répondu :


"Je laisse ma place aux retraités à condition qu'on me permette de prendre la leur."



Blague à part...

Pensez-vous sérieusement qu'un retraité entre deux voyages ou deux parties de bridge acceptera de venir dans un milieu à risque remplacer des collègues cloués au lit par la grippe et de donner des cours auxquels il n'a pas touché depuis longtemps à des étudiants fiévreux qui toussent et éternuent toute la journée devant lui ?

C'est beau la vocation du corps professoral, mais je pense qu'elle s'envole assez vite quand on goûte à la liberté de la vraie vie et qu'alors on retrouve tous ses esprits.

Alphabétisation

Savez-vous quel est le taux d'analphabétisme au Québec ?

Effrayant.

Il y a quelques sessions, j'entendais à la radio la nouvelle suivante :
Au Canada, 42 % des gens sont analphabètes.

"Ben voyons donc !"


Encore faut-il savoir comment on définit le concept.
Est-ce quelqu'un qui ne sait pas lire du tout ?
Est-ce quelqu'un qui ne sait pas lire une liste d'épicerie ?
Est-ce quelqu'un qui n'arrive pas à lire Kant ou pire, une thèse en éducation ?


On parle plutôt de littératie, un continuum entre l'analphabétisme et l'alphabétisme qui inclut un volet mathématique. C'est en fait la compétence à lire de l'information pour s'en servir par la suite.

L'Enquête internationale sur l'alphabétisation et les compétences des adultes (16 ans et plus) de Bertrand Perron et Éric Gagnon couvre 4 domaines :

- La compréhension de textes suivis (éditoriaux, reportages, brochures, manuels,...)
- La compréhension de textes schématiques (formulaires, horaire de transport, cartes routières, tableaux, graphiques, ...)
- La numératie (problèmes d'ordre mathématique)
- La résolution de problèmes

Pour chacun de ces domaines, on situe les répondants selon 5 niveaux de compétences (1 = très faibles compétences, 5 = compétences élevées).

Les résultats sont fort intéressants :

Selon Francine Bernèche de l'Institut de la statistique du Québec, en 2003, la proportion de la population québécoise âgée de 16 à 65 ans qui atteint ou dépasse le seuil de compétence jugé nécessaire pour fonctionner dans la société actuelle (niveau 3) est d'environ 51 % en compréhension de textes suivis, 49 % en compréhension de textes schématiques et 47 % en numératie.

N'atteignant que le niveau 1, on retrouve 16 % des personnes pour les textes suivis, 18 % pour les textes schématiques et 20 % en numératie.

En comparaison avec l'ensemble du Canada, le Québec fait piètre figure, sauf chez les jeunes de 16 à 25 ans. On pourrait faire des tests statistiques pour vérifier si ces différences sont significatives.


(Portrait global des compétences en littératie, chapitre 2, p.50)








Il sera intéressant de voir les résultats longitudinaux de cette enquête. On constate en effet que les jeunes Québécois (16-25 ans) ne se distinguent pas des Canadiens et n'ont pas de résultats tant catastrophiques par rapport au reste du monde. Par contre, c'est dans les tranches d'âge supérieures que les choses se gâtent. Qu'en est la cause ? Le manque de pratique ? Les anciens programmes d'éducation ?

Il n'en demeure pas moins que les pourcentages de gens situés dans le niveau 1 de compétence sont effrayants et des actions doivent être prises pour venir en aide à ces gens. La fondation pour l'alphabétisation peut contribuer à changer cela.

« J’ai jamais eu de problème à gagner ma vie et faire vivre ma famille jusqu’à l’année passée... J’avais une bonne job d’opérateur dans une usine de meubles. Mais je l’ai perdue ma job, on l’a tous perdue quand ils ont fermé l’usine. J’étais même pas capable de remplir une application. J’ai jamais été bon là-dedans, j’ai lâché l’école jeune et c’est ma femme qui s’occupait de ces choses-là. Mais il fallait que je me prenne en main, ça fait que le mois passé j’ai commencé des cours. Ça fait peur au début, ben peur. Mais moi pis mon gars on a un deal, je finis mes cours et lui il finit son secondaire 5. On va s’encourager, je suis déjà fier de ce qu’on a accompli… »

Stéphane


La campagne de financement de la Fondation bat son plein. Un moyen original d'y contribuer consiste à acheter un mot.





Regardons maintenant entre les lignes de l'enquête.
Un peu de mauvaise foi parfois, ça change les idées.

Rien à dire concernant la méthodologie. Un échantillon stratifié à plusieurs phases, des résultats pondérés, les concepts bien définis et les indicateurs bien analysés, l'ajustement pour la non-réponse considéré.

Là où mes sourcils se sont joints, c'est en lisant que le taux de réponse était de 65,2 %. L'instrument de mesure était un questionnaire. Je ne vois pas cependant comment ce questionnaire était distribué. Par la poste ? Si c'est le cas, il me semble qu'une personne analphabète n'aura certainement pas envie de répondre au questionnaire. N'y a-t-il pas un biais vers le niveau 1 dans l'ajustement de la non-réponse ? Le portrait embellirait alors la réalité...

Houhouhou... ça donne le goût de s'offrir un autre mot.

Maintenant, là où ça devient amusant, c'est lorsque l'on regarde les exemples de textes soumis.

Texte suivi :



Au niveau 1, on demande le nombre maximal de jours pendant lesquels vous pouvez prendre ce médicament.

J'aimerais connaître le niveau 5.
Imaginons-le : Quelle dose affecte les reins ? Parlez-nous du symptôme de Reyes ? Qu'est-ce qu'une posologie orale ? Quelle est la portée des enfants ? Un comprimé peut-il être déprimé ? Qu'est-ce qui distingue l'asthme de l'asthme bronchique ?


Texte schématique :



Niveau 1 : Quel est le pourcentage de femmes dans l'enseignement en Grèce ?

51,2 % ?

Nenni ! Il y a 51,2 % de femmes dans l'enseignement aux niveaux maternelle, primaire et secondaire en Grèce, mais ce graphique ne présente pas du tout le pourcentage de femmes dans l'enseignement en Grèce puisqu'alors il faudrait également ajouter les enseignants des niveaux post-secondaires. Houhouhouhou... Je sèche. Je coule ?

Niveau 2 : Dans quel pays, à part les Pays-Bas, les femmes sont-elles en minorité dans l'enseignement?

Le Danemark ?

Oui, mais, selon l'UNESCO, c'était également le cas, en 1996, au Costa Rica, en Argentine... et ici je ne parle que de l'enseignement maternelle, primaire ou secondaire. Si on agrandit le spectre à l'enseignement post-secondaire et même aux écoles particulières (la question ne limite pas le type d'enseignement), d'autres pays s'ajouteront à la liste et peut-être même certains pays considérés dans le graphique. Je coule ?

(D'un point de vue conception graphique, la représentation est trompeuse.)



Niveau 3 : Décrivez le rapport entre les ventes de feux d'artifice et les blessures attribuables aux feux d'artifice.

On constate ici que dans le premier graphique, les données vont de 1986 à 1992 tandis que dans le deuxième l'échelle du temps va de 1983 à 1990. On ne peut donc comparer ces graphiques qu'entre 1986 et 1990.

Cette question est fort intéressante et je serais bien curieuse de voir comment les étudiants du Renouveau pédagogique y répondent, puisque les nouveaux cours de mathématique et d'univers social les préparent à analyser ce genre de graphique. Je sais que mes étudiants actuels de méthodes quantitatives ont beaucoup de mal à interpréter ce genre de graphique, qu'il ne leur est pas naturel d'aller chercher l'intervalle de validité, encore moins de faire des comparaisons de variations. Et soit dit entre nous, le premier graphique est un modèle d'horreur de construction de graphique statistique.

Numératie :




Niveau 2 : Le réservoir d'essence de cette voiture peut contenir 48 litres. Environ combien de litres d'essence reste-il dans le réservoir ? (Supposez que la jauge est précise.)

En tant que grande contributrice à l'effet de serre, j'ai pu constater que la jauge d'essence des voitures n'a pas forcément une échelle linéaire. Sur ma Honda, par exemple, il faut beaucoup de kilomètres avant de quitter le F, mais une fois la moitié dépassée, l'aiguille descend vite.

Peut-être est-ce psychologique... l'angoisse de la panne d'essence...

Il faut savoir que l'indicateur d'essence fonctionne en utilisant les principes électriques de deux électro-aimants. On le calibre en accordant 0 Ω lorsque le réservoir est vide et disons 100 Ω quand il est plein. Mais on le considère plein lorsqu'il est rempli à 80 % de sa capacité. Que se passe-t-il quand, distrait comme moi, on emplit le réservoir jusqu'au débordement ? Est-ce que le champ magnétique varie de façon proportionnelle au volume d'essence ? Un réservoir d'essence a une forme qui ressemble peu à un parallélépipède rectangle, selon le niveau d'essence, la variation du niveau ne sera donc pas directement proportionnelle à la variation du volume d'essence consommé, l'indicateur en tient-il compte ?

Adepte du record d'essence, j'ai déjà mis dans ma Mazda dont le volume du réservoir était théoriquement de 50 litres, 57,5 litres d'essence. Un record inégalé, lire inégalable. (Avec les nouveaux dispositifs environnementaux, le jeu du record d'essence demande beaucoup trop de patience et, par conséquent, il perd de son charme.) Je suis donc bien placée pour affirmer que l'aiguille de l'indicateur d'essence va au-delà du F et en dessous du E.

(Est-ce que dans les pays francophones, le F et le E sont remplacés par P et V ? (J'exclus évidemment la France où les arrêts sont des STOP, les stationnements des parkings, les vols nolisés des charters ! ))

Tout ça pour dire que je ne gagerais pas sur le fait qu'il reste 36 litres d'essence dans ce réservoir. À moins qu'un ingénieur passe sur ce blogue pour me convaincre que le volume d'essence est proportionnel à l'ouverture de l'angle au centre de l'indicateur par rapport au F. Autrement, la jauge se lit : il y a assez d'essence pour parcourir une bonne distance.

(Remarquez que je lis les montres de la même manière (je ne sais pas lire l'heure), quand la grande aiguille a une pente négative, je suis en avance, une pente positive, je suis en retard. Et je suis quelqu'un de très positif dans la vie ! Ha !)

Vous pouvez m'aider en m'achetant un mot doux.


Les irréductibles

Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ, toute la Gaule est occupée par les Romains... Toute ? Non !


Car on y trouve un village d'irréductibles Gaulois.



Astérix a aujourd'hui 50 ans. Une bande dessinée délirante où chaque page cache des jeux de mots délicieux et de coquins clins d'oeil à notre histoire et à notre société.


En mathématique, nous avons aussi nos irréductibles.

On retrouve dans les anneaux des éléments irréductibles, il existe en algèbre des représentations irréductibles, en géométrie algébrique, des cycles irréductibles, en probabilité, des chaînes de Markov irréductibles. Considérons les plus abordables.

D'abord, tout le monde connaît les fractions irréductibles, c'est-à-dire les fractions simplifiées, celles dont le numérateur et le dénominateur n'ont pas de diviseur commun (excepté 1 !!!), celles dont le numérateur et le dénominateur sont premiers entre eux. Par exemple 3/4 est une fraction irréductible. 8/10 n'en est pas une. On peut en effet la réduire (simplifier) à 4/5 (qui, elle, est irréductible). Par extension, on dira que des nombres sont irréductibles lorsqu'ils sont premiers entre eux.


Quiconque a fait un peu d'algèbre a sans doute su factoriser des polynômes. C'est d'ailleurs souvent quand arrivent les premiers cas de factorisation que le clivage mathématique commence et que les parents abdiquent et font appel à des tuteurs ! Il existe de jolies techniques pour aider à la factorisation de polynômes. Les plus belles ne sont d'ailleurs plus enseignées (nostalgie, quand tu nous tiens...) et pour cause, les ordinateurs font le travail sans effort.

La factorisation consiste à écrire un polynôme comme le produit de polynômes de degré inférieur.

Par exemple, x² + 5x + 6 = (x+2)(x+3).

À quoi ça sert ?

Pour Monsieur et Madame Tout-le-monde, à rien.
Mais pour quiconque travaille avec des expressions algébriques, la factorisation est aussi utile pour simplifier les développements que 3 / 4 l'est pour simplifier la visualisation de 1371 / 1828.

Un polynôme est irréductible quand il ne peut pas être factorisé.

Il y aurait beaucoup à dire sur les polynômes irréductibles et je me promets bien d'y revenir pendant les vacances. Les polynômes irréductibles pavent la route qui mène à la puissante théorie de Galois.

L'irréductible Galois !

Message au reste du monde

Le renouveau pédagogique, c'est simple : il s'agit de prélever des domaines généraux de formation des situations d'apprentissage signifiantes, de les envelopper de compétences transversales et d'évaluer le développement des compétences de chaque élève de nos classes bondées de façon continue et critériée dans diverses situations suffisamment variées pour que ultimement la majorité des élèves soient capables de résoudre en faisant appel à leurs compétences des situations de problème complexes totalement nouvelles.



J'ai appris aujourd'hui que le reste du monde regardait avec beaucoup d'intérêt ce qui se passe avec notre renouveau pédagogique au Québec.


"Certains disent que nous sommes audacieux, les autres disent que nous sommes téméraires."



Je tenais simplement par ce simple billet à clarifier les choses.


Cher reste du monde,
Nous ne sommes ni audacieux, ni téméraires.
Nous ne sommes que des fous.




Parler pour ne rien dire

Mesdames et Messieurs ...

Je vous signale tout de suite que je vais parler pour ne rien dire.

Oh ! je sais !
Vous pensez :
"S'il n'a rien à dire... il ferait mieux de se taire !"

Évidemment !
Mais c'est trop facile !
... c'est trop facile !

Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n'ont rien à dire et qui le gardent pour eux?

Eh bien non !
Mesdames et Messieurs, moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache !
Je veux en faire profiter les autres !
Et si, vous-mêmes, Mesdames et Messieurs, vous n'avez rien à dire, eh bien, on en parle, on en discute !

Je ne suis pas ennemi du colloque.
Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler ?

Eh bien, de rien !
De rien !
Car rien... ce n'est pas rien.
La preuve c'est qu'on peut le soustraire.

Exemple :

Rien moins rien = moins que rien !

Si l'on peut trouver moins que rien, c'est que rien vaut déjà quelque chose !
On peut acheter quelque chose avec rien !

En le multipliant
Une fois rien... c'est rien !
Deux fois rien... c'est pas beaucoup !
Mais trois fois rien ! ...

Pour trois fois rien on peut déjà acheter quelque chose !
... Et pour pas cher !

Maintenant si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien :
Rien multiplié par rien = rien.
Trois multiplié par trois = neuf.
Cela fait rien de neuf !




Raymond Devos (1922-2006)

Devenir e-parent

Voilà un site très intéressant que je viens de découvrir grâce à Marielle Potvin.






Constatez combien le contenant comme le contenu sont invitants.

- La recherche et le plagiat sur Internet

- Les outils de communication

- Les contenus inappropriés

- Le cyber-marketing

- La cyber-dépendance

Bon, il y aura pas de trophée pour les comédiens, mais reste que le site est vivant et le contenu pertinent. À mettre sur l'écran de tous les parents, car l'éducation à Internet, je pense que c'est d'abord et avant tout à la maison que ça se passe.


Cela s'appelle : e-Parent

La dérivée pour les mathophobes

Weby emprunte la précieuse voiture de son père pour se rendre à Montréal.

200 km à faire.

Son père qui tient à sa voiture plus qu'à la prunelle de ses yeux exige qu'elle soit prudente et qu'elle respecte les limites de vitesse. Il lui demande évidemment de lui téléphoner dès qu'elle arrivera à Montréal.

Deux heures plus tard, Weby téléphone à son père pour lui dire qu'elle vient d'arriver à Montréal.

200 km en deux heures, Weby a donc roulé à 100 km/h. Le papa est rassuré.




Bien sûr, il s'agit d'une vitesse moyenne. On n'a aucune idée de ce qui s'est passé dans ces deux heures. Peut-être que Weby est arrêtée faire de l'essence à Vankleek Hill, qu'elle en a profité pour manger, faire la cache qu'il y a dans l'avion déglingué sur le bord de la piste, qu'elle est ensuite allée marcher dans la montagne de Rigaud avant de vérifier ce que la voiture de son père avec dans le corps pour atteindre Montréal.




La vitesse moyenne n'est pas précise.

Ce qui intéresse vraiment les parents de Weby, c'est plutôt sa vitesse instantanée en tout temps.

Comment calculer une vitesse instantanée ?

Très simple, il s'agit de mesurer le déplacement de la voiture sur un très court laps de temps.

La voiture est ici au temps 0.

Une seconde plus tard, elle est 40 mètres plus loin.

Houhouhouhou...

40 m/s = 40 m/s * 60 secondes/min * 60 min/h = 144 000 m/h = 144 km/h.

Un radar routier mesure la distance parcourue par un véhicule en 50 millisecondes.



C'est ça une dérivée. Dans un processus continue, c'est la variation du phénomène (ici la distance) lorsque l'accroissement de la variable indépendante (ici le temps) ne varie pas beaucoup.

La dérivée, c'est, à la limite, la vitesse instantanée.





Sources des images :
1. Blogue de Myriam Ségal
2. L'hebdo Journal

Commutativité

9691 ,EDNA' D NILUOM UA
CEREP SEGROEG


Trace l'inégal palindrome. Neige. Bagatelle, dira Hercule. Le brut repentir, cet écrit né Perec. L'arc lu pèse trop, lis à vice versa.

Perte. Cerise d'une vérité banale, le Malstrom, Alep, mort édulcoré, crêpe porté de ce désir brisé d'un iota. Livre si aboli, tes sacres ont éreinté, cor cruel, nos albatros. Être las, autel bâti, miette vice versa du jeu que fit, nacré, médical, le sélénite relaps, ellipsoïdal.

Ivre il bat, la turbine bat, l'isolé me ravale : le verre si obéi du Pernod -- eh, port su ! -- obsédante sonate teintée d'ivresse.

Ce rêve se mit -- peste ! -- à blaguer. Beh ! L'art sec n'a si peu qu'algèbre s'élabore de l'or évalué. Idiome étiré, hésite, bâtard replié, l'os nu. Si, à la gêne secrète -- verbe nul à l'instar de cinq occis --, rets amincis, drailles inégales, il, avatar espacé, caresse ce noir Belzebuth, oeil offensé, tire !

L'écho fit (à désert) : Salut, sang, robe et été.

Fièvres.

Adam, rauque ; il écrit : Abrupt ogre, eh, cercueil, l'avenir tu, effilé, génial à la rue (murmure sud eu ne tire vaseline séparée ; l'épeire gelée rode : Hep, mortel ?) lia ta balafre native.

Litige. Regagner (et ne m'...).

Ressac. Il frémit, se sape, na ! Eh, cavale ! Timide, il nia ce sursaut.

Hasard repu, tel, le magicien à morte me lit. Un ignare le rapsode, lacs ému, mixa, mêla : Hep, Oceano Nox, ô, béchamel azur ! Éjaculer ! Topaze !

Le cèdre, malabar faible, Arsinoë le macule, mante ivre, glauque, pis, l'air atone (sic). Art sournois : si, médicinale, l'autre glace (Melba ?) l'un ? N'alertai ni pollen (retêter : gercé, repu, denté...) ni tobacco. Tu, désir, brio rimé, eh, prolixe
l'avenir velu, ocre, cromant-né ?

Rage, l'ara. Veuglaire. Sédan, tes elzévirs t'obsèdent.

Romain ? Exact. Et Nemrod selle ses Samson !

Et nier téocalli ?

Cave canem (car ce nu trop minois -- rembuscade d'éruptives à babil -- admonesta, fil accru, Têtebleu ! qu'Ariane évitât net. Attention, ébénier factice, ressorti du réel. Ci-gît. Alpaga, gnôme, le héros se lamente, trompé, chocolat : ce laid totem, ord, nil aplati, rituel biscornu ; ce sacré bedeau (quel bât ce Jésus !). Palace piégé, Torpédo drue si à fellah tôt ne peut ni le Big à ruer bezef.

L'eugéniste en rut consuma d'art son épi d'éolienne ici rot (eh... rut ?). Toi, d'idem gin, élèvera, élu, bifocal, l'ithos et notre pathos à la hauteur de sec salamalec ?

Élucider. Ion éclaté : Elle ? Tenu. Etna but (item mal famé), degré vide, julep : macédoine d'axiomes, sac semé d'École, véniel, ah, le verbe enivré (ne sucer ni arrêter, eh ça jamais !) lu n'abolira le hasard ?

Nu, ottoman à écho, l'art su, oh, tara zéro, belle Deborah, ô, sacre ! Pute, vertubleu, qualité si vertu à la part tarifé (décalitres ?) et nul n'a lu trop s'il séria de ce basilic Iseut.

Il à prié bonzes, Samaritain, Tora, vilains monstres (idolâtre DNA en sus) rêvés, évaporés : Arbalète (bètes) en noce du Tell ivre-mort, émeri tu : O, trapu à elfe, il lie l'os, il lia jérémiade lucide. Pétard ! Rate ta reinette, bigleur cruel, non
à ce lot ! Si, farcis-toi dito le coeur !

Lied à monstre velu, ange ni bête, sec à pseudo délire : Tsarine (sellée, là), Cid, Arétin, abruti de Ninive, Déjanire...

Le Phenix, ève de sables, écarté, ne peut égarer racines radiales en mana : l'Oubli, fétiche en argile.

Foudre.

Prix : Ile de la Gorgone en roc, et, ô, Licorne écartelée, Sirène, rumb à bannir à ma (Red n'osa) niére de mimosa : Paysage d'Ourcq ocre sous ive d'écale ; Volcan. Roc : tarot célé du Père.

Livres.

Silène bavard, replié sur sa nullité (nu à je) belge : ipséité banale. L' (eh, ça !) hydromel à ri, psaltérion. Errée Lorelei...

Fi ! Marmelade déviré d'Aladine. D'or, Noël : crèche(l'an ici taverne gelée dès bol...) à santon givré, fi !, culé de l'âne vairon.

Lapalisse élu, gnoses sans orgueil (écru, sale, sec). Saluts : angiome. T'es si crâneur !

* * *

Rue. Narcisse ! Témoignas-tu ! l'ascèse, là, sur ce lieu gros, nasses ongulées...

S'il a pal, noria vénale de Lucifer, vignot nasal(obsédée, le genre vaticinal), eh, Cercle, on rode, nid à la dérive, Dèdale (M... !) ramifié ?

Le rôle erre, noir, et la spirale mord, y hache l'élan abêti : Espiègle (béjaune) Till : un as rusé.

Il perdra. Va bene.

Lis, servile repu d'électorat, cornac, Lovelace. De visu, oser ?

Coq cru, ô, Degas, y'a pas, ô mime, de rein à sonder : à marin nabab, murène risée.

Le trace en roc, ilote cornéen.

O, grog, ale d'elixir perdu, ô, feligrane ! Eh, cité, fil bu !
ô ! l'anamnèse, lai d'arsenic, arrérage tué, pénétra ce sel-base de Vexin. Eh, pèlerin à (Je : devin inédit) urbanité radicale (elle s'en ira...), stérile, dodu.

Espaces (été biné ? gnaule ?) verts.

Nomade, il rue, ocelot. Idiot-sic rafistolé : canon ! Leur cruel gibet te niera, têtard raté, pédicule d'aimé rejailli.

Soleil lie, fléau, partout ire (Métro, Mer, Ville...) tu déconnes. Été : bètel à brasero. Pavese versus Neandertal ! O, diserts noms ni à Livarot ni à Tir ! Amassez.

N'obéir.

Pali, tu es ici : lis abécédaires, lis portulan : l'un te sert-il ? à ce défi rattrapa l'autre ? Vise-t-il auquel but rêvé tu perças ?

Oh, arobe d'ellébore, Zarathoustra ! L'ohcéan à mot (Toundra ? Sahel ?) à ri : Lob à nul si à ma jachère, terrain récusé, nervi, née brève l'haleine véloce de mes casse-moix à (Déni, ô !) décampé.

Lu, je diverge de ma flamme titubante : une telle(étal, ce noir édicule cela mal) ascèse drue tua, ha, l'As.

Oh, taper ! Tontes ! Oh, tillac, ô, fibule à rêve l'Énigme (d'idiot tu) rhétoricienne.

Il, Oedipe, Nostradamus nocturne et, si né Guelfe, zébreur à Gibelin tué (pentothal ?), le faiseur d'ode protège.

Ipéca... : lapsus.

Eject à bleu qu'aède berça sec. Un roc si bleu ! Tir. ital. : palindrome tôt dialectal. Oc ? Oh, cep mort et né, mal essoré, hélé. Mon gag aplati gicle. Érudit rossérecit, ça freine, benoit, net.

Ta tentative en air auquel bète, turc, califat se(nom d'Ali-Baba !) sévit, pure de -- d'ac ? -- submersion importune, crac, menace, vacilla, co-étreinte...

Nos masses, elles dorment ? Etc... Axé ni à mort-né des bots. Rivez ! Les Etna de Serial-Guevara l'égarent. N'amorcer coulevrine.

Valser. Refuter.

Oh, porc en exil (Orphée), miroir brisé du toc cabotin et né du Perec : Regret éternel. L'opiniâtre. L'annulable.

Mec, Alger tua l'élan ici démission. Ru ostracisé,notarial, si peu qu'Alger, Viet-Nam (élu caméléon !), Israël, Biafra, bal à merde : celez, apôtre Luc à Jéruzalem, ah ce boxon ! On a écopé, ha, le maximum.

Escale d'os, pare le rang inutile. Métromane ici gamelle, tu perdras. Ah, tu as rusé ! Cain ! Lied imité la vache (à ne pas estimer) (flic assermenté, rengagé) régit.

Il évita, nerf à la bataille trompé.

Hé, dorée, l'Égérie pelée rape, sénile, sa vérité nue du sérum : rumeur à la laine, gel, if, feutrine, val, lieu-créche, ergot, pur, Bâtir ce lieu qu'Armada serve : if étété, éborgnas-tu l'astre sédatif ?

Oh, célérités ! Nef ! Folie ! Oh, tubez ! Le brio ne cessera, ce cap sera ta valise ; l'âge : ni sel-liard (sic) ni master-(sic)-coq, ni cédrats, ni la lune brève. Tercé, sénégalais, un soleil perdra ta bétise héritée (Moi-Dieu, la vérole !)

Déroba le serbe glauque, pis, ancestral, hébreu(Galba et Septime-Sévère). Cesser, vidé et nié. Tetanos. Etna dès boustrophédon répudié. Boiser. Révèle l'avare mélo, s'il t'a
béni, brutal tablier vil. Adios. Pilles, pale rétine, le sel, l'acide mercanti. Feu que Judas rêve, civette imitable, tu as alerté, sort à blason, leur croc. Et nier et n'oser. Casse-t-il, ô, baiser vil ? à toi, nu désir brisé, décédé, trope percé,
roc lu. Détrompe la. Morts : l'Ame, l'Élan abêti, revenu.

Désire ce trépas rêvé : Ci va ! S'il porte, sépulcral, ce repentir, cet écrit ne perturbe le lucre : Haridelle, ta gabegie ne mord ni la plage ni l'écart.



Georges Perec
Au Moulin d'Andé, 1969

Anticommutativité

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Dans notre parti politique, nous accomplissons ce que nous promettons.
Seuls les imbéciles peuvent croire que
Nous ne lutterons pas contre la corruption
Parce que, il y a quelque chose de certain pour nous :
L’honnêteté et la transparence sont fondamentales pour atteindre nos idéaux
Nous démontrons que c’est une grande stupidité de croire que
Les mafias continueront à faire partie du gouvernement comme par le passé
Nous assurons, sans l’ombre d’un doute, que
La justice sociale sera le but principal de notre mandat
Malgré cela, il y a encore des gens stupides qui s’imaginent que
L’on puisse continuer à gouverner
Avec les ruses et la vieille politique
Quand nous assumerons le pouvoir, nous ferons tout pour que
Soit mis fin aux situations privilégiées et au trafic d’influences
Nous ne permettrons d’aucune façon que
Nos enfants meurent de faim
Nous accomplirons nos desseins même si
Les réserves économiques se vident complètement
Nous exercerons le pouvoir jusqu’à ce que
Vous aurez compris qu’à partir de maintenant
Nous sommes avec notre parti, la « nouvelle politique ».

Mise en évidence

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Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu'un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d'un coeur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n'ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.


Alfred de Musset







Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.


George Sand


Contexte douteux

Ces temps-ci, je lis des livres de mathématique (et Laferrière pour me détendre).
Je lis les manuels de référence du Renouveau en mathématique.
Je pleure.
Un peu.
J'ai peur.
Beaucoup.


Je suppose qu'un grand théoricien a lu que lorsqu'un problème est concret, la motivation des élèves augmente. Alors, comme on applique tout à la lettre, du contexte dans les livres de mathématique au secondaire, il y en a. En masse.


Je vous promets avoir lu un problème comme celui-ci :


Le champ de Mélanie Malozzo a la superficie indiquée dans le schéma ci-dessous. Si la longueur de son champ est de 2xyz, quelle est la largeur du champ ?





Il ne faut pas prendre les jeunes de 14 ans pour des imbéciles. Tous les propriétaires terriens de la planète vous diront que leur champ a une longueur 500 mètres, de 321 pieds et quart, de 125 coudées, de 233 cannes royales, mais aucun ne vous dira 2xyz !!!


Je suis certaine que les auteurs de ce livre étaient vraiment fiers d'avoir trouvé un contexte à la division d'un polynôme par un monôme. Mais c'est nimportawak !


De plus, en étant si déconnecté du vrai monde et en proposant des contextes aussi imbéciles, voici le message que l'on passe aux jeunes :

"Tu as raison, jeune : la division de polynômes ne sert à rien et j'essaie vraiment de te duper."


Et à force de multiplier les contextes-prétextes comme un réflexe malheureux, il n'est pas étonnant que rapidement, les mathématiques, les jeunes savent comment leur dire adieu.


Or, dans la vie, même quand on est vieux, on apprend encore également par le jeu.
Et il n'est pas rare que celui-ci nous donne le goût de faire des exercices... choses essentielles pour garder la forme physique... et mathématique.


Triste conversation




Cela se passe lors d'une rencontre informelle. Je discute avec quelqu'un dont je viens de faire connaissance en attendant quelqu'un d'autre :

- Je me suis toujours demandé ce qu'est une dérivée.

Avant d'aller m'évanouir discrètement dans le couloir, mon sens du devoir s'éveille et j'explique le plus simplement du monde ce qu'est une dérivée. Une autre personne qui se trouvait là visiblement fort intéressée par mes explications me dit alors :

- J'ai fait mes cours de calcul au Cégep, mais je n'avais jamais vraiment compris ce qu'était une dérivée. Maintenant, je vois à quoi ça sert.



Entre nous, tout cela ne serait pas bien grave si les deux personnes en question n'étaient pas des profs de maths dans une école près de chez vous...

(Vous pouvez vous évanouir.)

Moulin à paroles





Fait divers intraduisible
Statistique et Critique



Un homme
Deux fois plus grand que nature
Trois heures avant sa mort voit
Quatre personnages au lieu de
Cinq apparaître vers les
Six heures du matin et ce n'est qu'à
Sept heures que
Huit policiers arrivent n'apportant rien de
NEUF.

________

Total : 45




Statistique :

Homme : Un
Heures : Seize
Personnages : Neuf
Policiers : Huit.


1 + 16 + 9 + 8 =34



Vérification :

Quarante-cinq moins trente-quatre égale NEUF.



Critique :

Facile à faire.
Difficile à défaire.
Impossible à refaire.



N.B. Les erreurs sont à votre mesure.











Source de l'image : Musée Magritte

Mathématique culinaire




Les mathématiques sont loin de n'être que de la poutine.

Depuis quelques temps déjà, je suis abonnée à un blogue qui recense tout ce qui touche à la fois aux mathématiques et à la cuisine.

Du livre de mathématique appliquée à la cuisine au restaurant au nom mathématique en passant par le décanteur fractal, ce blogue met l'eau à la bouche.

Si nos grands-mères disaient qu'un homme "s'attrape" par le ventre, peut-être qu'en remplissant ainsi le petit creux, on pourrait arriver à développer la bosse de maths.

Cocina y Matemáticas

Éthique en mathématique

La démonstration a été faite : pour accroître la motivation de nos étudiants, rien de mieux que de proposer des activités signifiantes. Du concret. Du vrai. De l'utilitaire. Des situations qui atteignent directement les buts scolaires des étudiants sans passer go ni réclamer 200 $.

Plus de la moitié de mes étudiants se dirigent en sciences de la santé : médecine, chirurgie, médecine dentaire, pharmacie, radiologie, alouette.

Donc... je leur ai concocté un problème sur mesure...
... y a pas que les profs de philo qui ont le droit de parler d'éthique !



Amusez-vous :

Dans une région pourtant pas si éloignée, pour traiter la maladie rare d’un patient, un médecin « en dépannage » prescrit la prise de 1 c.s. (15 ml) de Nyltamol deux fois par jour pendant 10 jours.

« Ce médicament est très cher, mais vous verrez, il est efficace. Il y a une loi qui oblige les pharmaciens à le vendre au prix coûtant», a dit le médecin en remettant sa prescription.

En effet, chaque cuillérée à soupe de ce médicament coûte 10 $. Elle contient comme ingrédients actifs 6 unités de phényléphrine et 10 unités de paracétamol.

Notre patient se présente chez le seul pharmacien de son village, un être abject et véreux. Ce pharmacien possède trois autres sirops ayant les mêmes ingrédients actifs que le Nyltamol prescrit : le Phényla (prix coûtant : 25 ¢/ml) dont 1 c.s. contient 1 unité de phényléphrine et 3 unités de paracétamol, le Céphé (prix coûtant : 10 ¢/ml) dont 1 c.s. contient 3 unités de phényléphrine et 3 unités de paracétamol et le Cétamo (prix coûtant : 15 ¢/ml) dont 1 c.s. contient 2 unités de phényléphrine et 5 unités de paracétamol. Il n’y a aucune contre-indication à mélanger ces sirops (outre le goût douteux qui en résultera).

Le pharmacien habile propose à notre malade le mélange maison :

« J’ai un autre sirop qui contient les mêmes ingrédients actifs, mais qui au lieu de coûter 10 $ la cuillérée en coûte la moitié. Êtes-vous intéressé ? »

Quel est le profit espéré par le pharmacien avec cette offre ?