Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

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Soit E(0 ; 0), F(56 ; 33), G( 65 ; -5 ) et H(12 ; -9).
Le point A est à √125 m de E et à √2900 m de F.
L’angle BEF mesure 53° 35’ 01’’.
La distance entre B et F est de √2825 m.
Le segment CC’ mesure 225/13 m.
Le segment EC’ mesure 540/13 m.
Le point D est l’intersection des segments BG et FH.

Démontrer formellement que les points ABCD forment un carré.


P.S. : Le schéma a été réalisé sur Wiris.

Vilains réflexes

Si une pente de 100 % correspond à un angle d'élévation de 45°, à quel angle correspond une pente de 10 % ?

Si on lance d’un balcon un œuf et une lourde bille de plomb, lequel des deux objets arrivera au sol le premier ?

Galilée a même tenté l’expérience de la tour de Pise pour se convaincre qu’il ne rêvait pas : les deux objets arrivent en même temps au sol…



Grâce à l’imagerie par résonnance magnétique (les IRM si chers au Doctor House), des chercheurs de l’université de Montréal ont fait une découverte intéressante qui pourrait toucher les éducateurs.

Ils ont en effet étudié le fonctionnement du cerveau lorsque cette situation est présentée.

Ils ont remarqué que chez les sujets n’ont jamais étudié la physique, le naturel les pousse à appréhender que la bille de plomb touchera le sol en premier. Quand on inverse les résultats (à l’aide de trucage) et que l’on fait tomber en premier l’œuf, le cerveau, surpris par le résultat, il envoie un message d’erreur. Il refuse de croire que ce qu’il concevait ne se soit pas réalisé.

Le plus surprenant, c’est lorsque l’on examine le cerveau des physiciens qui connaissent bien la réponse. La zone d’appréhension s’anime, mais un influx électrique est envoyé par le cerveau de la zone « théorique » pour couvrir le premier message. C’est comme si le cerveau n’oubliait pas ses réflexes, mais les étouffait.

C’est à se demander si la préconception que la règle de trois peut être utilisée à toutes les sauces ne ferait pas partie de ces vilains réflexes innés…



Source de l'image : Astrosurf

Vendredi soir

Nous avions un collègue qui avait pour tout une règle du 80-20.

Un jour, il m'a dit : On met 80 % de notre énergie à travailler pour les 20 % des élèves qui probablement quoique l'on fasse ne changeront pas.

Nous avons des élèves extraordinaires qui sont intéressés, qui font les efforts nécessaires, qui participent, qui travaillent, qui collaborent.

Mais il y en a d'autres, beaucoup moins nombreux certes, mais qui vous vident et vous épuisent jusqu'à vous transformer en carpe après chaque rencontre. Vous savez, vous terminez votre cours, vous entrez dans votre bureau, vous fermez la porte, vous vous assoyez et vous restez là pendant quelques minutes, vide, encéphalogramme nul, parfois la bouche ouvre et ferme, comme une carpe.

En ce vendredi soir de cette semaine de zouf, comme remonte-moral, je vous offre ce plaisir coupable entendu chez Marielle, pendant que je prends mes 3 prozacs et ma bouteille de Bailey's !

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Vous connaissez ceci ?



Comment palier à l'hétérogénéité d'un groupe ?
Une piste de solution : la baladodiffusion.

Le hic, c'est que cela demande beaucoup de temps de préparation et surtout (surtout) l'humilité d'accepter de se tromper ou de bafouiller... sinon, on finit comme Muriel Robin.

Vous voulez donner les coordonnées de ce point ? EH BIEN ACHETEZ-VOUS UN GPS !




Arrrggg... bon, je vais peut-être le refaire encore une fois.

Tomber dans le panneau



En ces temps difficiles, le Ministère des Transports compte investir 100 millions de dollars pour le changement de 40 000 panneaux routiers, afin que la population vieillissante qui conduit puisse bien les lire.

(Si vous voulez mon avis... l'emplacement du panneau peut aussi avoir son importance. Vous les voyez bien les arrêts et les panneaux jaunes dans les couleurs de l'été indien ?)

Comment expliquer une partie de ce coût ?



Les dessins animés...

... qui heureusement n'ont pas, à ma connaissance, tous traversé l'océan.

(Le langage du Joueur de grenier peut choquer, je tiens à vous en avertir, mais peut-être pas autant que les dessins animés qu'il commente.)



Bof, était-ce mieux ici ?




Parce que la télévision influence votre enfant.

Précaires : ne lisez pas ce billet

J'ai une nouvelle collègue que j'adore.

Bon, je l'avoue d'emblée, nos nouveaux précaires sont beaux, engagés, ils collaborent, se côtoient les fins de semaine, s'échangent des conseils sur le magasinage de maison ou sur l'achat de tel électroménager.

On les a bien encadrés nos nouveaux. Enfin, "on" exclut la personne qui écrit. Le mentorat, ce n'est pas pour moi. Moi, j'ai toujours besoin d'un mentor et le seul qui arrive à encore me supporter a décidé de prendre sa retraite avant que je puisse prendre la mienne. Ces vieux qui nous abandonnent à nous-mêmes...

Nos nouveaux, donc, on leur a expliqué les rouages du métier, on les a observés en classe, on leur a donné des trucs et des suggestions, on a regardé leurs tests, leurs devoirs, leurs corrections, bref, nos mentors départementaux en ont fait des nouveaux rapidement consciencieux, compétents, précieux.

Ma nouvelle collègue que j'adore était bien fatiguée aujourd'hui. Je dirais même découragée. Elle donne un cours très exigeant qui fait en sorte que tous ceux qui le donnent ont une file d'attente digne des cliniques médicales sans rendez-vous. Pas de pause, pas le temps de faire pipi, pas le temps de manger. Le cours qui fait rêver d'avoir une porte secrète dans son bureau pour pouvoir se sauver sans être accosté par un élève qui a juste une petite question.

Une somme infinie de petites questions qui peut finir par nous remettre en question.

- J'ai fini de faire mon examen à une heure ce matin. Je ne fais que préparer mes cours tous les soirs. Je n'ai même pas encore eu le temps de faire le devoir dans mon autre cours, mais c'est pire que ça, je ne sais pas comment je vais faire pour trouver le temps de le corriger. Comment vais-je pouvoir y arriver quand j'aurai des enfants ?

Bon, je vous l'ai dit, je suis nulle comme mentor. Que voulez-vous que je réponde à ça ?
Attends de voir ce que ce sera quand on sera tenus d'évaluer pour vrai par compétences ?
Attends, tu n'as pas encore mis le doigt dans l'engrenage des TICE ?
Détrompe-toi, si tu penses que tes nouvelles préparations te serviront pendant des années, tu te trompes : les programmes changent, les cours changent, les élèves changent, les horaires changent, alors tu dois toujours t'adapter ?
Ou pire : quand tu réaliseras du matériel qui te plaira ou un plan de leçon dynamique et des activités engageantes pour les élèves, tu auras du mal à en faire moins après ?

- J'ai reçu une revue à laquelle était abonnée l'ancien propriétaire. J'y ai lu un article qui disait que si vous devez réduire vos entrainements ou votre sommeil à cause du travail vous êtes vraiment à risque d'avoir des problèmes cardiaques. Non, mais c'est quoi la solution pour s'en sortir ?

Je suis nulle comme mentor, je vous l'ai dit.

- La solution, c'est peut-être de faire une crise cardiaque, que je lui ai répondu.





Bof, la semaine prochaine je l'enlèverai à ses élèves pour lui présenter des collègues qui font le minimum du minimum, qui lisent leurs mêmes notes de cours depuis des années, qui donnent le minimum de travaux pour avoir le moins de correction possible et qui donnent des épreuves cadeaux pour éviter les plaintes et les question des élèves et qui vaquent à leurs activités personnelles (quand ils n'occupent pas un autre emploi) entre leurs cours et ce pour un meilleur salaire que le sien. Ça devrait la rassurer...

Un mauvais mentor, je vous dis.
Et loin de la retraite encore !!!

Première floraison

Un de mes anciens étudiants m'a écrit pour m'annoncer en primeur qu'il venait de déposer sa thèse de doctorat en mathématique. Il m'invite à sa soutenance.



Cette nouvelle m'a donné l'impression que mon arbre généalogique mathématique est en fleurs.

J'ai plusieurs étudiants qui ont complété des doctorats. En physique, en génie, en chimie, mais c'est (à ma connaissance), la première fois dans mon domaine, en mathématique.

Bien sûr, je n'y suis pour rien.
Il avait le talent et la passion bien avant de me connaître.
Mais au moins, je me dis que je ne l'ai pas dégoûté des mathématiques.
Et je dois l'avouer, je suis très fière.

Dire que l'hiver dernier, il me disait qu'il voulait tout abandonner...
et aujourd'hui, il fait son post-doc à Oxford.

Citation célèbre

Missmath après avoir passé une heure en période de révision sur l'art de convertir de radians en degrés et des degrés décimaux en degrés-minutes-secondes :

- Messieurs, je dois vous avouer trouver cela fort surprenant d'avoir dû passer tant de temps sur ces conversions.

Un étudiant :

- Cest pas de notre faute, Madame, on vient de la réforme.

Un autre :

- Ouin.


Ben oui, mes champions !