Chu pu capab'
Qu'à Paris, le Subway propose des subs toastés aux meatballs avec sachet de chips (entre sheep et ship) et cookie et des party platters, c'est mignon. Ça fait sourire.
Ce n'est pas d'hier que les termes anglais séduisent les Français, au point de nous choquer, nous, les colons, qui mangeons des sous-marins grillés aux boulettes de viande avec des biscuits.
"Au Québec, le menu est en français afin de répondre à une clientèle majoritairement française."
Hum... peut-être faudrait-il changer le mot "française" pour "francophone".
Il y a quelques minutes, j'ai cessé de m'intéresser à un nouvel outil d'apprentissage présenté par une doctorante française. Le nom de l'outil est anglophone. C'est mignon. Et puis, si l'on veut s'internationaliser, il vaut mieux choisir la langue des affaires. Mais la présentation qui se voulait en français devant un auditoire français avait tant d'anglicismes prononcés à la française sur un montage Prezi des plus étourdissants qu'elle en devenait incompréhensible et insupportable.
Et pourtant, la terminologie est si jolie : navigateur, clavardage, courriel, pourriel, partagiciel, affiche, toile...
Douce France,
Si tu aimes tant l'anglais, parle anglais.
Si tu préfères parler français, parle français.
Mais, je t'en supplie, cesse de parler chiac !
12 commentaires
Je préfère parler les deux langues. J'ai un côté très anglo, parce que j'ai grandi dans un milieu anglo. Ça teint ma culture, je réponds parfois en anglais, toute une phrase, ou une expression quand je n'arrive pas à, sur le champ, trouver l'équivalente en français.
Mais mon coeur est francophone. Je ne voudrais pour rien au monde en perdre un petit bout de cette langue, ni la fondre dans une autre, au contraire, je souhaite toujours la maîtriser davantage, découvrir de nouveaux mots, mieux utiliser ceux que je connais déjà...
Je comprends par contre bien l'idée du chiac pour ceux qui, par leur situation géographique, ont cette langue comme moyen d'échange. Dans mon coin, on tombe dans le franglais, le Frenglish. Mais il y a un contexte lorsqu'on l'emploie, on le fait avec des gens qui partagent aussi cette réalité.
VOilà, fin de mon long et émotif commentaire.
J'ai mis un lien vers ce billet, sur ma page.
C'est une bonne blague. Le Chiac from coast à l'autre. Prof solitaire vient de poster une bande-annonce d'un film de Wes Anderson, un États-Unien qui a choisi une chanson française pour promouvoir sa dernière oeuvre. Y paraît même que Julia Roberts aurait choisi une chanson de Karkwa pour un projet en cours.
C'est-y comic rien qu'un peu?
Brouillon de chicken: tu knows le jersiais et lejèrriais?
De késsé, PM ?
unautreprof : En Outaouais, les gens ont aussi les deux langues... mais en langues secondes !!!
Loulou : Si les anglophones commencent à aimer le français et les Français aimer l'anglais, c'est clair, on go straight vers le chiac !!!
Tiré de Wiki:
«Le jèrriais participait alors à deux cultures, la française et l'anglaise. Dans les commerces, on employait la langue jersiaise afin que les habitants, qu'ils soient français ou anglais, comprennent mot aux échanges entre les commis.»
D'accord, c'est la langue de Justin !
Ce billet et le vidéo m'interpellent aussi. Il faut réagir à cette tendance, hélas envahissante. J'ai fait un cours sur les politiques culturelles il y a deux ans. Depuis,la situation s'est encore bien détériorée. J'ai recueilli de nombreux articles et éditoriaux à ce sujet et je veux aussi écrire un billet bientôt.
L'éditorial de Camil Bouchard du 12 janvier à Bazzo. Tv va un peu dans le même sens que le vidéo sur le chiac. Il propose que Radio-Québec devienne bilingue, que Bazzo.Tv soit en anglais avec sous-titre !
Bonne année 2012! Continuez votre excellent blogue!
Voici le lien.
"Is it because he wants to pogne ? comme disait RBO Toujours est-il que notre ami Camil Bouchard s’est mis dans la tête de livrer son Édito dans la langue de Randy Cunneyworth ! Il est question, on s'en doute, de l'avenir du français."
http://bazzotv.telequebec.tv/rubrique.aspx?id=20
Miss: si tu es curieuse, tu verras qu'il existe un dictionnaire jersiais, une grammaire...
Excellent billet et très pertinent.
Difficile d'échapper au jugement de valeur, n'est-ce pas ?
Cette doctorante est simplement issue d'un autre contexte linguistique et culturel. Faut-il l'en blâmer ?
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