Vision superbe d'avenir? Je ne sais pas. Franchement, on a le regard sur l'objectif imaginé, un peu moins de ce que cela prend en amont pour y arriver. Évidemment, ça commence avec des outils électroniques dans la vision des compagnies qui en vendent. On ne peut empêcher le progrès.
Mais bon, je note plein d'ambitions irréalistes pour nos jeunes (club d'ingénieurs au secondaire, oui, oui dans les quartiers défavorisés! Polytechnique= Obsolète!), des fausses vérités (60 mots/minute, je veux des preuves). Do you realise? !!!! J'arrête là.
Vous acceptez un monde où il faudra changer de 10 à 15 fois de métier dans sa vie. On avance avec son expérience, on ne repart pas à zéro tout le temps.
Bon, un cerveau reste un cerveau avec ses limites de capacité d'intégrer et de traiter de l'information. On aura beau «ploguer» 45 machines avec des implants après, il aura encore besoin de dormir, de bien manger, de digérer l'info et de faire une coupe d'autres affaires sans être branché au Net! Et un ado continuera de s'intéresser à sa sexualité naissante et à sa place dans sa gang avec un besoin de s'affranchir de sa famille et d'essayer des styles de vie pour se trouver une identité, de développer sa personnalité quoi. Pour plusieurs, le modèle proposé risque très fort de ne pas convenir.
Ils joueront à Tétris!
L'imagination doit tenir compte de la réalité ou elle n'est que chimères. Évidemment, les machines nous aident dans la vie et nous propose plein de nouvelles façons de vivre nos relations avec les autres. Évidemment, on doit intégrer à l'école une certaine base pour connaître ces machines pour les besoins de travailler plus tard. Mais bon, à la base, nous sommes les mêmes humains.
Je note que dans une société devenant de services, les illusionnistes qui ont quelque chose à vendre ont le beau jeu. Évidemment, ces illusionnistes croient que la seule façon d'être un humain est de devenir un magicien du Web! Que des marchands veulent des vendeurs, des entrepreneurs, des développeurs de bébelles d'avenir, ça se comprend. A-t-on besoin que de ces métiers?
Moi, ce genre de vision délirante et orientée vers la société marchande sans borne me donne le goût de déménager sur une autre planète. Quand on prend conscience des défis environnementaux, on en arrive souvent à se demander justement si ce n'est pas ce genre de frénésie sans réflexion qui nous perdra.
Enfin, la santé et le plaisir de vivre vient souvent dans cette capacité de s'arrêter et de respirer un peu et de contempler le réel, de vivre pleinement dedans. Non, ce New-Brunswick mur à mur virtuel ne me dit rien qui vaille.
Un club d'ingénieurs dans un secondaire d'un quartier défavorisé ? Pourquoi pas ? Regardez les miracles que réalise Prof malgré tout dans son quartier défavorisé en montant un "opéra" chaque année.
Enfin, ce qui me plaît dans cette publicité, ce n'est pas tant le virage technologique annoncé, mais le goût d'innover, de créer, de se dépasser qu'elle inspire. C'est une reconnaissance et des félicitations pour les écoles qui ont osé, c'est un encouragement pour les autres à tenter le changement. Parce que le monde change rapidement. Les besoins fondamentaux restent les mêmes, certes, mais pas les besoins de formation.
Et puis, j'en ai marre d'entendre parler de calamités : bulletin chiffré, calendrier scolaire, profs sans permis, profs échouant leur test de français, de toits qui coulent, de locaux trop chauds, formations refusées parce qu'offertes pendant les cours, etc... J'aimerais ça que mon ministère reconnaisse aussi les innovations pédagogiques (même pas technologiques) qui sont faites au Québec, j'aimerais ça qu'on me donne le goût de continuer, d'avancer, j'aimerais ça que les médias s'attardent à montrer les bons coups qui sont faits dans les écoles. J'aimerais ça qu'on sorte de l'hiver en éducation... mais je doute que ce soit pour demain, du moins ici, au Québec.
4 commentaires
"déménager" mais où ? That's the question !
Microsoft ou Apple a sûrement conçu cette pub...
Vision superbe d'avenir? Je ne sais pas. Franchement, on a le regard sur l'objectif imaginé, un peu moins de ce que cela prend en amont pour y arriver. Évidemment, ça commence avec des outils électroniques dans la vision des compagnies qui en vendent. On ne peut empêcher le progrès.
Mais bon, je note plein d'ambitions irréalistes pour nos jeunes (club d'ingénieurs au secondaire, oui, oui dans les quartiers défavorisés! Polytechnique= Obsolète!), des fausses vérités (60 mots/minute, je veux des preuves). Do you realise? !!!! J'arrête là.
Vous acceptez un monde où il faudra changer de 10 à 15 fois de métier dans sa vie. On avance avec son expérience, on ne repart pas à zéro tout le temps.
Bon, un cerveau reste un cerveau avec ses limites de capacité d'intégrer et de traiter de l'information. On aura beau «ploguer» 45 machines avec des implants après, il aura encore besoin de dormir, de bien manger, de digérer l'info et de faire une coupe d'autres affaires sans être branché au Net! Et un ado continuera de s'intéresser à sa sexualité naissante et à sa place dans sa gang avec un besoin de s'affranchir de sa famille et d'essayer des styles de vie pour se trouver une identité, de développer sa personnalité quoi. Pour plusieurs, le modèle proposé risque très fort de ne pas convenir.
Ils joueront à Tétris!
L'imagination doit tenir compte de la réalité ou elle n'est que chimères. Évidemment, les machines nous aident dans la vie et nous propose plein de nouvelles façons de vivre nos relations avec les autres. Évidemment, on doit intégrer à l'école une certaine base pour connaître ces machines pour les besoins de travailler plus tard. Mais bon, à la base, nous sommes les mêmes humains.
Je note que dans une société devenant de services, les illusionnistes qui ont quelque chose à vendre ont le beau jeu. Évidemment, ces illusionnistes croient que la seule façon d'être un humain est de devenir un magicien du Web! Que des marchands veulent des vendeurs, des entrepreneurs, des développeurs de bébelles d'avenir, ça se comprend. A-t-on besoin que de ces métiers?
Moi, ce genre de vision délirante et orientée vers la société marchande sans borne me donne le goût de déménager sur une autre planète. Quand on prend conscience des défis environnementaux, on en arrive souvent à se demander justement si ce n'est pas ce genre de frénésie sans réflexion qui nous perdra.
Enfin, la santé et le plaisir de vivre vient souvent dans cette capacité de s'arrêter et de respirer un peu et de contempler le réel, de vivre pleinement dedans. Non, ce New-Brunswick mur à mur virtuel ne me dit rien qui vaille.
Aura-t-on le plaisir de vous compter parmi nous à Clair 2011, question de vous faire une idée ?
Un club d'ingénieurs dans un secondaire d'un quartier défavorisé ? Pourquoi pas ? Regardez les miracles que réalise Prof malgré tout dans son quartier défavorisé en montant un "opéra" chaque année.
Enfin, ce qui me plaît dans cette publicité, ce n'est pas tant le virage technologique annoncé, mais le goût d'innover, de créer, de se dépasser qu'elle inspire. C'est une reconnaissance et des félicitations pour les écoles qui ont osé, c'est un encouragement pour les autres à tenter le changement. Parce que le monde change rapidement. Les besoins fondamentaux restent les mêmes, certes, mais pas les besoins de formation.
Et puis, j'en ai marre d'entendre parler de calamités : bulletin chiffré, calendrier scolaire, profs sans permis, profs échouant leur test de français, de toits qui coulent, de locaux trop chauds, formations refusées parce qu'offertes pendant les cours, etc... J'aimerais ça que mon ministère reconnaisse aussi les innovations pédagogiques (même pas technologiques) qui sont faites au Québec, j'aimerais ça qu'on me donne le goût de continuer, d'avancer, j'aimerais ça que les médias s'attardent à montrer les bons coups qui sont faits dans les écoles. J'aimerais ça qu'on sorte de l'hiver en éducation... mais je doute que ce soit pour demain, du moins ici, au Québec.
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