Si vous croyez que ce billet portera sur la neige, vous me connaissez mal. J'adore la neige et cette année, je ne crains rien pour mes plantes qui sont bien au chaud enterrées sous plus d'un mètre de neige. Non, je n'ai pas de souffleuse, j'ai la chance d'avoir plus écologique !
Non, ce n'est pas la neige qui me fait descendre tous les saints du ciel, c'est le ... de changement d'heure qu'on nous impose encore cette année juste après la semaine de relâche, quand le naturel est revenu au galop, c'est-à-dire quand il est tout à fait possible de vivre décalée de quelques fuseaux horaires, les pieds dans la neige, mais au rythme de Bora Bora.
Première question : Pourquoi l'heure d'été ?
Pour économiser de l'énergie.
Euh... Il me semble que demain, quand je devrai allumer pour ne pas trébucher dans mon bordel, quand le soleil encore couché le chanceux n'aura pas commencé son quart de chauffage, me semble que nous consommerons plus d'énergie, non ?
C'est demain soir que nous y gagnerons ?
Ah... euh... comment ça ?
On allumera une heure de moins.
Ah... mais à quoi ça sert si le matin on allume une heure de plus ?
C'est de la mauvaise foi...
Pfffff...
Des études récentes de OMS démontrent une augmentation significative des cas de cancers chez les travailleurs nocturnes par rapport aux travailleurs de jour. Pourquoi alors faire en sorte que nous allions au lit encore plus tard en nous enlevant une heure ?
Pfffff... tu n'as qu'à te coucher tôt.
Ben oui ! Les couche-tard vous empêchent-ils d'aller au lit quand la beauté de la nuit commence ? Non. Alors laissez-nous dormir tranquilles le matin comme on sait le faire quand vous dormez le soir.
En 1928, on changeait l'heure la première fin de semaine de mai. Voilà qui était acceptable. Avant 2007, le changement d'heure se faisait plus tard, première fin de semaine d'avril, si ma mémoire m'est fidèle. (On sait que le cerveau fait des efforts pour chasser les mauvais souvenirs !) Mais maintenant, franchement ! Qui osera dire enfin haut et fort que l'heure d'été en mars, en plein hiver, c'est aussi ridicule que le Noël du campeur en juillet ? Allumez, il ne fera pas plus chaud plus vite et si vous êtes tannés de l'hiver, allez dans le sud et arrêtez de nous embêter, nous qui aimons nos arpents de neige et l'heure normale !
L'an dernier, j'ai osé un article dans une revue importante qui hélas n'existe plus pour des raisons toutes aussi évidentes que ridicules. Je vous en copie un extrait :
Si le rythme circadien dure environ 24,2 heures chez les adultes (rassurez-vous, la lumière nous permet de négliger le 12 minutes en trop), des recherches ont démontré que ce cycle s’étire sur 26 ou même 30 heures chez les personnes de 12 et 19 ans. Le jeune doit donc combattre son manque de synchronisme avec les horaires imposés. Difficile de l’envoyer au lit ? C’est normal ! Difficile de le réveiller le matin ? C’est normal ! Il a au moins 2 heures de décalage horaire sur nous !
Tout cela, c’est la faute à la mélatonine. Cette hormone qui fait que « l’endormitoire » nous prend quand le jour se couche, s’élèverait plus lentement chez les adolescents, décalant ainsi leur besoin de dormir. Et, quand vient le soir, tant à regarder le plafond, aussi bien naviguer sur Internet ! Leur problème, c’est que le matin arrive trop vite ! Les jeunes âgés entre 17 et 19 ans dorment en moyenne 7 heures par nuit (25 % dormirait 6,5 heures ou moins4) alors qu’ils ont besoin de plus de 9 heures de sommeil. Résultat : Les étudiants n’arrivent plus à performer et somnolent pendant le jour. Bien sûr, certains jeunes compensent la fin de semaine en dormant jusqu’à midi. Or, non seulement ça ne suffit pas, mais en plus, ça les replace dans leur rythme naturel (c’est comme passer d’un fuseau horaire à un autre tous les 4 jours).
Odile Lapierre, psychiatre et chercheure à l’Université de Montréal note que les jeunes adultes et les personnes âgées constituent les deux groupes d’âge se plaignant le plus de somnolence pendant la journée. Habituellement, la période de somnolence maximale arrive au beau milieu de la nuit (quand on dort), puis il y a une baisse de vigilance un demi cycle plus tard (à l’heure de la sieste de l’après-midi ou du besoin de chocolat). Mais lorsque le rythme circadien est perturbé, la somnolence maximale peut arriver en plein jour et, à moins d’être stimulé, on ne peut tout simplement pas résister à la tentation de s’endormir. C’est d’ailleurs ce qui se produira lorsque la personne assistera à des activités considérées soporifiques (lire, regarder la télévision, assister à une conférence…à un cours magistral ???). Un sondage démontre que chez 60 à 70 % des adolescents le niveau de somnolence est maximal entre 8 h et 10 h le matin.
Pour aider les jeunes, de plus en plus de chercheurs dont Mary Carskadon (Brown Universtity) et Luc Laberge (UdM) soutiennent qu’au secondaire et au collégial, les cours ne devraient pas commencer avant 10 heures.
Je crains que ce billet ne change pas les choses, alors soyez prudents sur les routes cette semaine, puisque, à cause du changement d'heure, il y aura une augmentation de 7 % des risques d'accidents et ce, sans compter l'augmentation provoquée par les conditions de route et la neige.
3 commentaires
Vraiment intéressant !
Ouais!! Moi qui me demandais si cetait normal. Eh bien cet extrais repond a ma question.!
Et puis, je suis daccors avec toi, cest inutile de changer lheure 3 semaines en avance. Mais moi, la raison quon jai entendu, cetait que cetait pour être syncronise avec les marches new-yorkais.
En tout cas...sur ce je vais regarder le plafond jusqua ce que je mendorme... Et dire que jai un exam a 8h... Le prof doit pas nous aimer pour placer ca la!
Ciao
Ps: desole pour les fautes, cest pas facile ecrire avec un itouch.
Eh, Nick, je croyais que tu m'avais dit que tu m'offrais ton itouch pour mon anniversaire. Ah non, c'est vrai, c'est ton Macpro pro que tu as dit que tu me donnerais. Ah... ce que j'aimerais être riche comme un étudiant !
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