J'applaudis à tout rompre.
Voilà des années que l'on présente des vidéos témoignant du fossé grandissant entre l'école et la vie réelle des élèves dans l'utilisation des technologies de l'information et des communications. Qu'on pense à Did you know ? à Pay attention et bien d'autres. L'école ne suit pas et les jeunes ne l'attendront pas.
Demain se vivra dans les écoles secondaires du Québec l'épreuve ministérielle de français. Il paraît qu'elle sera facile... Une lettre sur l'engagement.
Que peut-on dire sur l'engagement quand on a 16 ans ?
Que peut-on dire sur l'engagement quand on a 16 ans et qu'on est enfant de parents hélicoptères ?
Alors nos jeunes qui n'ont connu que la réforme avec ses 1000 projets, ses millions de travaux faits en équipe, nos jeunes qui n'ont pas vraiment le sens de la compétitivité ont compris que l'union fait la force.
Ils ont donc créé un groupe Facebook "L'engagement thème de l'examen d'écriture, parlons-en !". Sa description :
Plusieurs sujets bien plus intéressants existent,mais voilà le ministère veut nous sensibiliser... Vous en pensez quoi?
À quelques heures de l'examen, à minuit 50, ce groupe comptait 8400 membres et les discussions n'étaient pas que frivolité. Cliquez sur l'image pour voir.
Des idées qui donnent des idées, des partages de conseils d'enseignants, des recommandations.
"n'oubliez pas un point à la fin de votre source, sinon vous perdez un point!"
"Ben moi ma prof a dit que si la citation (ou statistique) provenait d'un des textes du cahier de préparation, ben on avait juste à dire par ex: Dans un article intitulé «Les valeurs des Cégepiens», le sociologue Jacque Roy affirme que: « blablabla.»
Mais si on cite quelque chose qu'on a pris ailleurs (genre internet), la faut faire une note de bas de page... et il faut vrm faire TRÈS attention pcq rien dit que la méthode que vous avez apprise pour les notes est celle que le ministère veut... "
"C simple, tu commences avec un marqueur de temps : De nos jours, depuis quelques temps, ect... ensuite tu peut dire que les jeunes sont centrés sur l'indivudialisme ou qu'ils ont été élevés par la société de consommation et que le bénévolat pour eux n'est pas une priorité très important... ou un truc du genre.. espérant avoir aidé :)"
"Bah notre prof a demander a une femme du ministere elle a dis que c'étais comme un texte normale sauf quon devait respecter la structure et signer a la fin .. pas de date au début non plus "
La force du nombre.
Le fossé se creuse entre ceux qui ont accès à Internet qui ceux qui n'ont pas cette chance ou ceux qui s'y refusent.
Quand je pense qu'il y a des commissions scolaires qui interdisent l'accès à Facebook dans leurs écoles plutôt que de l'exploiter, c'est un peu décourageant. Comme empêcher une marée noire d'atteindre les côtes avec un kayak !
5 commentaires
Je ne pense pas être dans la mesure de vous suivre pour diverses raisons dont une énorme:
FaceBook est une banque de données sur la vie personnelle des gens utilisée à des fins commerciaux et même privée. Ne pas le savoir serait ignorer la manipulation des données par les chef d'entreprises lors de recrutement (ce n'est qu'un exemple). Ils ne sont pas tous idiots et de loin alors que certains utilisateurs FaceBook le sont [idiots] quand ils l'utilisent comme un réseau de communication privée telle que mettre en ligne les dernières photos de "beuvrie" et j'en passe. La sécurité de leur page est loin d'être imperméable (la sécurité internet est un gruyère de toute façon à partir du moment où il y a un hébergement sur serveur non privé, c'est le risque qu'on prend à la création de site par exemple).
Alors en effet, il y a des choses intéressantes qui sont faites. Le soucis? C'est la minorité qui l'utilise comme un objet de réflexion. C'est un peu comme un blog. Il faut chercher vraiment très longtemps pour avoir des blog de jeunes capable d'une once de réflexion (toutes réflexions confondues).
Je reste donc favorablement contre ce procédé car FaceBook contient à l'heure actuelle plus de risque que d'utilité. L'instantané enlève le recule et profite donc au sentimentale et non à la réflexion en tant que telle (je pense là à Twiter par exemple que je ne sais d'ailleurs pas écrire). Les informations sont donc rarement faciles à vérifier car constamment en mouvement ce qui oblige donc à croire ce qui est écrit.
Qu'il y ait une brèche intéressante pour l'échange d'idée ou de procédé et pour la réflexion, un blog le fait déjà sans pour autant qu'il y ait décryptage des informations personnelles ce que fait FaceBook vu que pour répondre le plus souvent, il faut être inscrit et la fiche d'inscription reste tout de même très détaillée sur la vie privée et (toujours le plus souvent) les gens ne prennent pas de patronyme et donc s'inscrive avec leur vraie nom, vrais prénoms, vrais adresses et j'en passe. Le site 123Poeple par exemple analyse très bien les données FaceBook contenu dans ses pages mêmes si celles-ci sont privées (numéro de téléphone, photo, document, ...).
Certes la loin couvre cela mais c'est un peu comme les discrimination à l'embauche, c'est plutôt difficile de prouver certaine chose alors si un patron refuse quelqu'un par page FaceBook (ce qui est déjà le cas à l'heure actuelle), il va être encore plus difficile de dire qu'il s'agit d'une discrimination alors que les pages sont accessibles pour certaines (il y a tellement de gens naïfs c'est triste mais c'est ainsi) et donc qui expose de façon délibérée leur vie à la communauté mondiale.
Pour des thèmes de réflexion ou pour des choses de ce type là, la création de forum ou de blog est plus sécuritaire par exemple que d'utiliser un réseau sociale (qui n'a de sociale que le nom d'ailleurs vu qu'on perd le contact sociale justement).
(suite)
Il y a donc diverses moyens d'éviter le fameux réseau sociale FaceBook qui à mon sens offre plus de désagrément (est-ce que quelqu'un lit encore la charte avant de s'inscrire? ... mystère) que d'avantage alors que d'autres moyens sont abordables avec moins de risque.
Ensuite, pour l'échange de ces jeunes entre-eux, il est en effet intéressant, je ne le nie pas et de loin. L'union fait toujours la force car si j'ajoute la pensée d'autrui à la mienne, nous sommes donc plus apte à réfléchir ayant deux vies à entre-choqué. Et pourtant cela est très difficile à faire comprendre aux jeunes car le travail de groupe reste (même pour des adultes) quelque chose de très compliquée pour des raisons d'organisation d'une part puis d'orgueil d'autre par (et le plus souvent) car il faut savoir assimilé qu'autrui puisse influencer le sujet lui-même ce qui est loin d'être évident à faire comprendre. Cela revient un peu au diviser pour mieux reigner car en effet, si j'affecte à chacun un partie de la tâche globale, celle-ci sera faite en moins de temps que si la tâche est faite par une seule personne (le principe du travail à la chaîne, par exemple). L'humanité de toute façon est construite ainsi et cela aussi a dû mal à être assimilé dans le sens où sans assimiler le passé il n'est pas possible de comprendre le présent ou encore d'entamer un future car de mon point de vue nous sommes la somme de notre passé d'une part et des gens qui nous entourrent d'autre part (car grâce à eux je peux peut-être résoudre un problème que je ne peux résoudre seul). Mais dans tout ceci encore faut-il faire comprendre ce que c'est que de travailelr en groupe. Je n'ai pas feuilleté mais les 8000 élèves ont-il participé à ces échanges où seulement quelques ont travailler pour les autres?
Merci Blagu'cuicui pour ce long commentaire intéressant. Évidemment, je n'ai pas lu tous les commentaires laissés par ces élèves du secondaire et il est fort probable que les 8400 n'aient pas tous participer activement.
Le groupe étant public, tout le monde peut y avoir accès, il ne faut être membre que pour pouvoir laisser des commentaires. On pourrait donc avoir tendance à croire que les 8 400 ont eu l'intention de participer, mais ce serait bien mal connaître les jeunes qui adhèrent aux groupes Facebook par solidarité ou comme témoignage d'approbation.
En ce qui concerne la profondeur de la réflexion tenue sur Facebook ou sur Twitter... euh... ces réseaux sociaux ne sont pas crées pour cela. Facebook, Twitter, c'est la fête ! Bien sûr, il arrive d'échanger des réflexions (en moins de 140 caractères, il faut le faire), mais la plupart du temps, on y trouve des adresses, des indications, mais la réflexion se fait ailleurs. Là encore, ça reste des échanges de supermarché, mais ces échanges, par la diversité due au nombre, permettent d'accélérer le développement de l'action ou de la pensée.
Il est vrai que les forums ou les blogues permettent une meilleure réflexion. Mais l'avantage des réseaux sociaux, c'est que parmi les 1000 frivolités, on découvre des sujets de réflexion et des choses (entre autres des blogues et des forums) qui n'auraient jamais touché un cercle fermé de contacts "vraiment" sociaux.
Pour ce qui est de la protection de la vie privée, bien que nous ayons au Canada un groupe qui exerce de fortes pressions tant sur Facebook que sur Google (streetview) pour le respect des lois canadiennes, entendons-nous que peu importe le site, ce qui est publié sur internet est aussi confidentiel que ce que vous faites dans un centre commercial. Cela est vrai sur Facebook comme sur tous les autres sites. Il faut donc éduquer nos jeunes qui sont en contact avec ces sites à l'importance de s'autocensurer. Et ce n'est certainement pas en interdisant ces sites que cette éducation se fera.
Je ne pense que qu'il faille l'interdire loin de là car justement l'effet de groupe permet de faire des choses en soi. Je pense par contre tout comme vous qu'il faut une éducation mais très profonde sur la vie privée et la vie sur internet. Bien faire la distinction entre réel et virtuel mais surtout ne jamais oublier la perméabilité entre les deux mondes qui implique donc des principe de précaution lors d'utilisation ce qui est loin d'être fait vu le nombre de personne qu'on peut "retrouver" via FaceBook par recherche Google "nom+prénom" ou pire par 123Poeple qui lui est un moteur de recherche spécialisé sur le "scannage" de vie privée et donc des réseaux sociaux entre autre.
Je suis rarement pour l'interdiction mais plus dans la modération ou l'utilisation en connaissance de cause (ne jamais signer sans avoir lu une charte, ne pas divulguer sa vie privée sur le net par exemple et bien d'autre chose qu'on apprend par erreur ou par recule sur l'aspect virtuelle des choses mais quel es jeunes dans leur mode de vie ne comprenne pas car seule la vitesse et le zapping importe, il faut que l'info soit brève et qu'il y a du monde à y adhérer pour crédibiliser l'info le plus souvent).
Nous sommes donc tout à fait d'accord.
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