Nous avions un collègue qui avait pour tout une règle du 80-20.
Un jour, il m'a dit : On met 80 % de notre énergie à travailler pour les 20 % des élèves qui probablement quoique l'on fasse ne changeront pas.
Nous avons des élèves extraordinaires qui sont intéressés, qui font les efforts nécessaires, qui participent, qui travaillent, qui collaborent.
Mais il y en a d'autres, beaucoup moins nombreux certes, mais qui vous vident et vous épuisent jusqu'à vous transformer en carpe après chaque rencontre. Vous savez, vous terminez votre cours, vous entrez dans votre bureau, vous fermez la porte, vous vous assoyez et vous restez là pendant quelques minutes, vide, encéphalogramme nul, parfois la bouche ouvre et ferme, comme une carpe.
En ce vendredi soir de cette semaine de zouf, comme remonte-moral, je vous offre ce plaisir coupable entendu chez Marielle, pendant que je prends mes 3 prozacs et ma bouteille de Bailey's !
4 commentaires
Ouin, heureusement qu'on aime ça enseigner autrement...
J'aimerais ajouter que par hasard, j'ai justement proféré la même hérésie pas plus tard que ce midi à la salle du personnel. Et j'ai même osé ajouté que pour ma part, j'étais vraiment, mais vraiment, à la veille de mettre 100% de mon énergie sur les élèves auxquels cette énergie profitera.
Est-ce vraiment de l'hérésie ?
Il serait également intéressant de savoir ce qu'il adviendrait du 20 % qui s'ennuie dans nos classes parce qu'on passe 80 % de notre énergie avec l'autre 20 % si, pendant un certain temps, on leur accordait 80 % de notre énergie...
Ma voisine d'en-bas est enseignante au CEGEP alors... elle me laisse prendre mes prozacs et mes bouteilles de rouge en paix.
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