La conjointe d'un collègue travaille dans une école primaire de l'Outaouais. Hier, elle avait une réunion au cours de laquelle la direction élaborait un plan d'urgence en cas de situation terrible. Un code blanc. Un protocole où, comme les cérémonies olympiques chinoises, rien n'est laissé au hasard au cas où la fin du monde surviendrait pendant les heures de classe.
Une enseignant de l'école affirme devant la direction lors de cette rencontre :
- S'il y a un code blanc, je prends mon cellulaire dans mon sac et je compose le 911.
La directrice de l'école outrée :
- Il vous est interdit d'utiliser votre cellulaire devant vos élèves. Il faut vous rendre au secrétariat pour téléphoner.
6 commentaires
Le fameux code blanc me fait peur. À notre école, nous ferons 3 pratiques de code blanc. Des enveloppes sont dans chaque classe au cas où la fin du monde surviendrait (j'adore comment tu dis les choses!). Deux pratiques sans élèves. La pratique qui aura lieu avec les élèves sera prévue à une date fixe.
Je dis à un collègue : "Je ne sais pas si c'est parce que j'ai l'esprit tordu, mais... si j'étais un tireur fou, je choisirais le jour de la pratique pour faire mes folies".
Je ne suis pas certain d'approuver une pratique avec les élèves. Il me semble qu'il s'agit-là d'une belle façon de dévoiler une partie de la "stratégie" en cas de panique... et de stresser les élèves plus qu'autre chose. (Alors que le but, je sais, est sûrement de les rassurer)
M.A.
Tout simplement génial!
C'est fou tout ce que l'on doit apprendre dans les cours de gestion ;-)
Le 1er réflexe, à la lecture de ton texte, fut de lancer un gros mot de 8 lettres commençant par t et finissant par c ou k selon les graphies en usage au Québec...
Le 2e mot qui me monta à l'esprit fut simplement OUF, mais pas un OUF de soulagement, loin de là.
En veux-tu une bonne ? Il y a quelques années, future maman travaillait dans mon école pendant une semaine (contrat hors normes pour corrections d'épreuves spéciales, etc.) Elle était aux cabinets, avec d'autres personnes de même sexe, bien sûr, dont des élèves, quand la porte menant à la sortie (portes qui seront démolies cette année, mais c'est une autre histoire) se bloqua obstinément. Une des élèves était la fille d'une enseignante de l'école. Elle décida simplement, à l'invitation de ma conjointe qui connaissait aussi cette collègue, de prendre son cellulaire et de téléphoner à sa mère à l'étage supérieur, afin de se sortir de là.
Le cellulaire sauve des vies, mais aussi de la claustrophobie ;-)
Outil interdit, mais combien utile parfois.
Sois le bienvenu dans le brouillon de poulet, Marc-André, tes commentaires sont fort intéressants et pertinents.
Laissez-moi vous raconter une histoire d'horreur qui n'est pas sans lien avec celle que Sylvain vient de nous raconter.
Il y a quelques années, j'avais une étudiante lourdement handicapée (Spina bifida myéloméningocèle ) et elle me racontait que lorsqu'elle était en première année (sa première année
à l'école), il y avait eu un exercice d'évacuation en cas d'incendie. L'alarme avait donc sonnée et on avait fait sortir les enfants comme il se doit. Mais comme elle était très difficile à transporter (il aurait fallu la porter), l'enseignante lui avait dit avant de fermer la porte de la classe : "Reste dans la classe et attends ici, on va revenir." Comme elle n'avait pas trop compris ce qui se passait, que tout le monde se dirigeait vers la sortie comme s'il y avait un feu, elle se voyait abandonnée à elle-même. Elle en est restée tellement marquée que plusieurs années après, elle en était encore toute émue quand elle me racontait cela. Imaginez.
Navrant, ta dernière histoire...
L'an passé, nous avons fait l'exercice du tireur fou. L'idée de notre directeur pour qui la sécurité et les mesures d'urgence en sont presque rendus une obsession.
Rester dans le silence le plus complet avec mes grands ados qui me regardaient tous et toutes avec des yeux affolés durant plus de dix minutes, surréaliste!
Ensuite, nous avons entendu la porte en bas de l'escalier s'ouvrir et des pas qui se dirigeaient vers notre classe. Un adulte de l'école avait un Polaroid et devait photographier des fenêtres de classe tous les élèves qu'il était possible d'apercevoir, ce qui voulait dire... BANG!
Je te jure, je suis encore troublé lorsque je me souviens de ma petite sur la photo, regardant vers l'appareil photo, les yeux ronds, paniquée!
Enseignant et Miss: vos histoires sont halluciantes!
Cette semaine, en journée pédagogique, chez nous, la direction nous parlait des mesures de sécurité alors que la grande majorité des portes de notre école étaient barrées avec des chaines et des cadenas parce que celles-ci sont trop en mauvais état. Faut le faire!
Il est de même le soir et les fin de semiane... Belle sécurité! on nage dans le délire.
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