S'il faut deux heures à un étudiant pour écrire un examen, combien d'heures faut-il à un professeur pour corriger les copies de 30 étudiants ? De 70 étudiants ? De 120 étudiants ?
Trop de temps. La correction rend fou. La correction ruine nos soirées, nos fins de semaine.
Pour palier un peu à cela, il existe des évaluations formatives auto-corrigées. Vive Moodle ! Les exercices avec les réponses à la fin du livre. Il suffit pour le prof de sélectionner des exercices pertinents. Si l'étudiant arrive à la bonne réponse, il sait qu'il sait, sinon, il questionne.
Jusqu'ici tout va bien.
Enfin... jusqu'à ce que Jocelyn, un de mes étudiants, arrive avec la remarque hautement pertinente suivante :
"On fait nos exercices, on arrive à la réponse du livre, alors on pense que l'on est correct, mais à l'examen, la réponse exacte a peu d'importance, c'est l'écriture mathématique qui est évaluée et la démarche, mais ça, les exercices ne nous disent pas si on est correct ou pas."
C'est très vrai.
Hélas...
Argggg, je ne veux pas devoir gravir cette montagne de corrections que mes collègues de français ou de philo escaladent chaque session, mais, hélas, Jocelyn a raison, mon évaluation formative n'est pas vraiment formative... et comme en français ou en philo, aucun logiciel ou bouquin ne pourra alléger la tâche de la correction de l'écriture mathématique des étudiants.
Arrrgggg, je souffre.
7 commentaires
Ton constat est désespérant, mais juste: on a beau tenter de planifier des activités d'auto-correction ou autres pour faire diminuer un tant soit peu la correction, il y a une partie de celle-ci dont on ne peut absolument pas faire l'économie. Comme tu le dis si bien: «La correction rend fou. La correction ruine nos soirées, nos fins de semaine.» Je connais très peu de profs qui en ont marre d'être en classe ou même de préparer leurs cours. Par contre, j'en connais plein qui sont épuisés par la correction.
Eh oui, pour l'instant, rien ne remplace l'humain...
Puis-je t'invité à consulter mon billet "De l'usage de la vidéo et des cartes heuristiques..." ?
Ce mode de fonctionnement ne te permettrait-il pas d'alléger tes corrections tout en répondant à la demande pertinente de ton étudiant ?
Pour ma part, je connais des professeurs qui donnais des exercices déjà corrigé et je pensais déjà à cette époque là que ça n'avais pas beaucoup d'intérêt pédagogique mis à part d'alléger la correction.
Pourquoi?
Car les élève faignants iront regarder seulement la correction en fin de livre et n'apprendront donc rien de la correction qu'ils ne suivront pas vu qu'ils savent que leur réponses est juste. Je pense surtout à cette méthode lorsqu'elle est appliquée au collège (français c'est à dire 6ème à 3ème) voire mêem au lycée.
vous allez me dire que cela n'a pas d'importance, celui qui n'apprend pas à échouer à un exercice ou à chercher un exercice, cela le regarde après tout. Cependant, n'avons-nous pas un devoir de transmettre justement ce goût de réfléchir en quelque sorte?
après je suis d'accord que cela à l'avantage non négligeable d'alléger notre travail ce qui permet de faire autre chose et d'être plus présent mentalement et physiquement (car dormir plus ;)). Mais la question reste ouverte pour moi alors je vous la pose, si vous avez des commentaires/suggestions sur le sujet.
Bonne continuation!
Je souffre avec vous... et, bien peu pour vous encourager et me décourager un peu plus, dites-vous que vous autres, au cégep, vous finissez avant nous, les pôvres du secondaire ;-)
Allons,allons,un prof n'a pas d'horaires,ni de vacances; professer n'est pas un métier,c'est une mission !
P.S.
Ils finissent quand,exactement,ces veinards du Cegep ?
Tiens, mon commentaire à Sylvain a été censuré malgré moi ! HA!
Nous finissons à la mi-juin, bien que nos étudiants finissent à la fin mai (le 22). Les trois dernières semaines sont bourrées de convocations à des réunions, à des ateliers, à des formations...
Et on recommence à la mi-août, en plein été...
Mi-août?,ça,c'est vache;désolé,je retire "veinards".
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