Là où Missmath dérive et Weby intègre.

Présenté par Blogger.

Ouatchez ça !

Les Têtes à claques ont obtenu le contrat de publicité de SFR "Vivons mobile", une entreprise française de télécommunication semblable à Bell, Fido, Telus ou Rogers. On devine que cette société vise les jeunes qui, bien sûr, veulent des bonbons (moé si, moé si). On les leur présente en les attirant avec l'accent québécois (moi qui croyais que notre accent était démodé en France !) et je souris en imaginant les ados de "Fronce" tentant de se décrisper les muscles des joues pour reprendre les expressions de Johnny Mobile. C'est-tu pas assez beautiful ça ?

On ne peut pas vraiment comparer les rapports des jeunes Français avec leur portable à ceux des jeunes Québécois avec leur cellulaire. Il faut dire que moins d'étudiants français ont un travail rémunéré pendant l'année scolaire et les forfaits économiques en France font en sorte que là-bas le cellulaire devient pour ainsi dire une extension naturelle du corps. Amazing.

Mais ouatchez ça :



Le voyez-vous le fossé des générations ?

Hey mon ami, tu as encore de la misère à prendre tes courriels sur ton ordinateur ? Ben Oncle Tom a des petites nouvelles pour toé. Tes élèves n'ont plus besoin de parler ni de se passer des petits papiers pour communiquer entre eux pendant tes cours. C'est-tu pas wonderful ça ? Mais c'est pas toutte : Si tu fais une recherche sur Internet, tu vas voir qu'il y a plein de vidéos de toi tournés en classe. Unbelievable !

Mais ouatchez ça :



Imaginez : un jeune parti étudier dans sa chambre. Génération multi-tâche oblige, il a son devoir de maths devant lui qu'il fait en écoutant ses MP3 préférés, MSN est ouvert à côté et on le "wizz" car on le sait en ligne (comment refuser des câlins envoyés sous forme de SMS des potes qui sont aussi enfermés à faire des "devs" ?), son portable lui lance des textos (gratuits entre 18 heures et 8 heures du matin). Plein de bonheurs simultanés et un ... de devoir de maths. Quel prof déconnecté !

Et quand je regarde la liste des choses que je dois faire en fin de semaine pour être prête pour mon cours lundi, je me dis que vais aller regarder les autres vidéos des Têtes à Claques... parce que moé si j'veux des bonbons !

À l'aide

Ils sont jeunes et beaux.

J'ai rencontré les premières années. Premières sessions au cégep. Ils sont sages... pour l'instant !

L'an dernier, comme je n'avais pas enseigné en première session depuis longtemps, j'ai été choquée de certains comportements que je ne me souvenais pas avoir vu au cégep : écouteur volumineux en classe, avion en papier, lancer de petites boulettes, des élèves qui se lèvent pendant un exposé magistral pour aiguiser un crayon, pour aller remplir une bouteille d'eau... Le cégep se transformait-il en école secondaire ? Le temps était-il venu d'en faire une école de réforme ? (S'cusez-la, elle était facile.)

Avant d'implorer Skinner, le saint patron des profs désespérés, un regard par la fenêtre accompagné d'une profonde inspiration est conseillé. C'est alors qu'à la manière du Docteur House des éléments se placèrent. Le stationnement était plein, Guillaume se cherchait une place. À 19 ans, Guillaume venait d'aménager le sous-sol de ses parents pour y vivre avec sa copine Isabelle.

Pendant que les avions de papier volaient, que Guillaume stationnait et que je regardais par la fenêtre en prenant une bonne inspiration, des conseillers pédagogiques préparaient avec archarnement un plan d'aide à la réussite pour améliorer notre image aux yeux du Ministère tout en augmentant notre taux de diplomation.

On cherche encore aujourd'hui la bonne idée pour avoir un plan efficace.

LA bonne idée.

Car des idées, on en a eues (et du pétrole aussi, mais ça, c'est une autre histoire).

Disponibilité des professeurs en dehors des heures de cours, politique départementale d'encadrement des élèves en difficulté, tutorat par les pairs, variation des approches pédagogiques dans les cours (trois méthodes différentes doivent figurer au plan d'études). S'ajoutent souvent la disponibilité du matériel didactique sur Internet, la possibilité d'avoir des forums de discussion pour les classes et la facilité de rejoindre un prof par téléphone ou par courriel et l'ouverture des autres profs d'un département à répondre aux questions d'un élève d'un collègue. Ça, c'est ce que nous faisons de bon coeur pour nos élèves au département de mathématiques. Nos collègues de physique en font encore plus en ajoutant à tout cela l'administration d'un centre d'aide. Plus de pression, le prof est au service de l'élève.

Résultat ?

Mathématique est toujours présent au palmarès des cours ayant les plus grands taux d'échecs.

Que peut-on faire de plus ?

Ils ont 17 ans. Les garçons ont les hormones dans le tapis. Les filles ont des décolletés plongeant et des pantalons taille basse. Ils travaillent tous pour payer leur voiture, leurs vêtements, leurs cellulaires, leurs voyages dans le Sud, leurs sorties de fin de semaine, leurs planches à neige, leurs loisirs. Nos jeunes sont parmi les plus riches du Québec et, pour la plupart, leur travail rémunéré ne sert pas à les nourrir, ni à les loger, encore moins pour payer leurs études.

Quand commencent-ils à travailler ?

La loi sur les normes du travail interdit à un employeur :

1. de faire effectuer par un enfant un travail disproportionné à ses capacités ou susceptible de porter atteinte à son éducation, à sa santé ou à son développement;
2. de faire travailler un enfant de moins de 14 ans sans le consentement écrit du parent;
3. de faire travailler, durant les heures de classe, un enfant tenu de fréquenter l’école;
4. de faire travailler, entre 23 heures et 6 heures le lendemain, un enfant tenu de fréquenter l’école, sauf si l’enfant livre des journaux, ou s’il effectue un travail à titre de créateur ou d’interprète dans certains domaines de production artistique.


Ça veut dire qu'à partir de 14 ans, un jeune peut travailler en dehors des heures de cours, pourvu qu'on lui accorde 7 heures libres durant la nuit. Bon, ils ne doivent pas être nombreux dans cette situation. Mais il ne faut pas oublier non plus que les employeurs ont de plus en plus besoin de main d'oeuvre étudiante.

Récapitulons.

École, travail, amis, premières amours (et elles deviennent sérieuses très rapidement), premières déchirures, internet... On ajoute à 18 ans la voiture. Il ne leur manque que l'hypothèque et les enfants pour avoir toutes les responsabilités des adultes !

Une étude du SRAM sur le passage secondaire-collégial démontre clairement que les élèves qui consacrent le plus de temps à leurs études au secondaire sont ceux qui réussissent le mieux au cégep. Le lien est évident. Professeurs du secondaire, donnez des devoirs, donnez des travaux à faire à la maison. Mais le message envoyé aux professeurs du secondaire, par leur direction suite aux pressions des parents et du Ministère qui surveille aussi leur taux de réussite : pas de devoirs ni d'évaluation en fin de semaine, ni les lundis car les élèves ont des emplois rémunérés les week-end* et ils n'ont pas le temps d'étudier. L'école pas de sac.

On se retrouve donc au cégep avec des élèves qui n'ont plus l'habitude d'étudier, qui comblent les trous dans leur horaire en effectuant un travail rémunéré et qui en dehors de leurs heures de classe ou de travail, se forgent des obligations de couples ou exigent du temps de loisir. Vous en connaissez beaucoup de gens sur le marché du travail qui apportent du travail à la maison tous les soirs ? Où sont les modèles ?

Et pendant ce temps-là, on se demande pourquoi les élèves en difficulté ne profitent pas de nos mesures d'aide...

Ne serait-ce pas tout simplement parce qu'ils ne savent pas ce que c'est que le travail d'étudiant ?

Et si vole cet avion en classe, c'est peut-être simplement parce qu'à 17 ans, avec 30 heures de cours et 20 heures de travail rémunéré chaque semaine, ils ont besoin de jouer ?

Et si on leur apprenait ce que c'est que le travail d'un étudiant ?
Et si on regardait les mathématiques que l'on peut tirer des avions en papier ?

Jobines

Quand je serai grande, je serai Gilles Jobin !

Pour cela, il faut gravir les échelons qui mènent au bonheur et à la sérénité. Mais voilà qu'aujourd'hui (enfin dans quelques heures), je fais un autre saut (ou sotte ?) dans ma petite vie professionnelle et je deviens officiellement ½-CP + ½-matheuse...

Pour inaugurer ma nouvelle demie-position, quoi de mieux que de vous conduire aux meilleurs blogues et sites de professeurs de mathématiques trouvés sur la toile. (Si vous en connaissez de meilleurs que ceux-là, n'hésitez pas à poursuivre la liste.)

Les meilleurs blogues de matheux :

Le blogue du fidèle Coyote

Les précieux liens du blog à Maths

Les bons exposés des Choux romanesco, vache qui rit et intégrales curvilignes


Les meilleurs sites de matheux :

Chronomath : Histoire et mathématique. Une référence incontournable.


University of St.Andrews
: Des biographies fort intéressantes


Bibmath : De jolis résumés

Les mathématiques .net : De vraies maths !


Et... même s'il prend un virage plus familiale, il reste toujours de belles pages de mathématiquerie sur le blogue de Monsieur Jobin !

Smoking or non smoking

Depuis le premier septembre de l'an dernier, il est interdit de fumer sur les terrains d’un centre de la petite enfance, des écoles primaires et secondaires aux heures où ces établissements reçoivent, respectivement, des enfants ou des élèves.

Pour bien le rappeler, l'école secondaire Grande-Rivière a installé à tous les 20 mètres des affiches qui, chaque fois que je les vois, me donnent la pêche :



Et depuis un an, PERSONNE dans cette école qui compte 2000 élèves et des centaines de profs, des administrateurs, du personnel de soutien, des parents, un conseil d'établissement, un OPP, bref PERSONNE n'a osé relever le fait que ces affiches encouragent les élèves à enfreindre la loi, puisque s'il est interdit de fumer à aucun endroit sur le terrain, c'est logiquement qu'il est permis de fumer partout sur le terrain !

Après ça on dira que les ados n'ont aucun respect pour les règlements !

École publique et gratuite au Québec ?

La loi sur l'instruction publique est formelle :

Article 1 : Toute personne a droit au service d'enseignement secondaire jusqu'au dernier jour du calendrier scolaire de l'année scolaire où elle atteint l'âge de 18 ans, ou 21 ans dans le cas d'une personne handicapée.

Article 3 : Tout résident du Québec visé à l'article 1 a droit à la gratuité des services éducatifs prévus par la présente loi et par le régime pédagogique établi par le gouvernement en vertu de l'article 447.

Article 7 : L'élève, autre que celui inscrit aux services éducatifs pour les adultes, a droit à la gratuité des manuels scolaires et du matériel didactique requis pour l'enseignement des programmes d'études jusqu'au dernier jour du calendrier scolaire de l'année scolaire où il atteint l'âge de 18 ans, ou 21 ans dans le cas d'une personne handicapée. Ce droit à la gratuité ne s'étend pas aux documents dans lesquels l'élève écrit, dessine ou découpe. Les crayons, papiers et autres objets de même nature ne sont pas considérés comme du matériel didactique.

Article 14 : Tout enfant qui est résident du Québec doit fréquenter une école jusqu'au dernier jour du calendrier scolaire de l'année scolaire au cours de laquelle il atteint l'âge de 16 ans ou au terme de laquelle il obtient un diplôme décerné par le ministre, selon la première éventualité.



Cette semaine, Weby doit faire son inscription à son école secondaire publique obligatoire et gratuite. Elle devra, suite à la résolution du Conseil d'établissement de son école apporter avec elle en argent comptant (aucun chèque personnel n'étant accepté), la somme de 311 $, soit 42,50 $ pour les effets généraux + 268,50 $ pour les frais de cours.

École gratuite vous dites ?

Puisque cette demande est certainement légale, en parcourant la loi, elle ne peut être justifiée que par du matériel à utilisation unique. Effectivement, le détail de l'état de compte de Weby ne parle que d'agenda, d'activités étudiantes, de carte d'identité (à 10 $ la carte, je vais la faire moi !), d'imprimerie.

S'ajoute à ce 311 $, l'achat obligatoire de cahiers d'exercices vendus chez le libraire totalisant une somme de 42,82 $. Posons 350 $.

Ce n'est pas parce que les étudiants au post-secondaire sortent dans la rue pour une hausse des frais de scolarité de 50 $ par session que je vais faire une montée de lait pour 350 $ d'autant plus que pris individuellement (la carte d'identité exceptée), chacun des coûts exigés semblent assez raisonnables. Mais...

L'état de compte effraie lorsque l'on pense globalement.

"Les chèques ne sont plus acceptés car il y en avait trop qui restaient sans provision." Réplique de la direction de l'école.

Hum... Près de 2000 jeunes réunis avec chacun au moins 300 $ en poche... Enfin, là n'est pas mon propos...

Au Québec de 2001, 16,6 % des familles étaient monoparentales. 21 % des foyers à faible revenu sont dans cette situation. (Source : Institut de la statistique du Québec)

Imaginons une famille de trois enfants fréquentant cette école publique et gratuite. Un seul des parents travaille au salaire infinimum 40 heures par semaine toute l'année. Grosso modo, un revenu de 1300 $ par mois. Pour se loger, il lui faut minimalement 2 chambres à coucher. En fouillant dans les petites annonces, le loyer le plus économique que j'ai pu leur trouver est de 650 $/mois. Si on place le reste du revenu uniquement dans la bouffe pour nourrir ces 5 bouches, on obtient un montant de 4,33 $ par personne par jour... Euh...

Bien sûr cette famille aura droit au soutien aux enfants (mensuellement 120 $ / enfant), remboursement de la TPS et autres aides. Cela permettra-t-il de se chauffer l'hiver, de se vêtir, d'avoir peut-être autre chose que des sandwiches au beurre d'arachide à manger et de quoi payer le transport pour aller au travail ? Quel accueil réservera-t-on dans cette famille à l'état de compte de près de 1000 $ soit 7 % de leur revenu annuel total exigé par l'école de leurs enfants ?

Prenez votre revenu annuel actuel, multipliez-le par 0,07 et regardez le montant. Imaginez que vous deviez verser ce montant demain matin. Votre chèque sera-t-il sans provision ?

Sachant maintenant qu'en 2004, à Gatineau, 9,1 % des familles (soit (6150 familles) avaient un revenu inférieur à la moitié du revenu médian (soit 14600 $ (13 400 $ pour les familles monoparentales)), ne pensez-vous pas qu'il serait bon que l'on redéfinisse la notion de gratuité de l'école ?

Pi dans le ciel

Pi in the sky est une revue bi-annuelle dédiée aux professeurs du secondaire au Canada. Il est évidemment possible de la télécharger. On y trouve, outre des jeux mathématiques et des casse-tête, des articles traitant des mathématiques, des mathématiciens et des applications de mathématiques, des démonstrations et des défis à relever. On pourrait la comparer au Bulletin de l'AMQ qui est maintenant publié électroniquement et dont tous les numéros édités depuis 1959 ont été numérisés et sont disponibles dans un répertoire sombre et caché du site de l'Université de Montréal.



Caricature reproduite avec l'autorisation de M Wieslaw Krawcewicz, collaborateur à la revue Pi in the Sky (et professeur inoubliable de fonctions complexes).

Retrouver le Nord

Il est évidemment ici hors de question de parler des autres ministères que du MELS, hors de question de parler de politique. C'est parfois dommage... alors allons-y par la porte d'en arrière...

En lisant l'excellent billet de Jean Lemire, j'ai eu un grand choc cognitif : Dans le monde, il y a presque uniquement que les Canadiens qui croient que le Pôle Nord est au Canada.

Le constructivisme utilise le choc cognitif comme le catalyseur de l'apprentissage. L'idée est fort simple. D'une expérience, d'une observation, l'apprenant émet un théorème que, par analogie, on pourrait appeler une conjecture. Le rôle du prof est d'amener l'apprenant à valider ses théorèmes ou à le choquer cognitivement pour qu'il affine sa théorie.

Pour prendre un simple exemple mathématique bêbête, on pourrait imaginer un prof de maths demander à ses élèves : "Selon vous, les diagonales d'un carré se coupent-elles en leur milieu ?" Vérifiez. "Est-ce la même chose lorsque le carré devient rectangle." Vérifiez. "Voici un parallélogramme, où pensez-vous que les diagonales se couperont ?"



"En leur milieu, bravo. Que peut-on conclure de tout cela ?"

Et là, le cerveau qui aime bien généraliser émet son théorème : Les diagonales des quadrilatères se coupent en leur centre.

"Selon vous, les diagonales des quadrilatères se coupent-elles toujours en leur milieu ?"

"Oui, Madame", répond la classe en choeur.

"Bien, essayons avec un trapèze."



CHOC COGNITIF. Ce n'est donc pas vrai pour tous les quadrilatères. Est-ce vraiment correct pour tous les carrés ? Tous les rectangles ? Tous les parallélogrammes ? Ne sommes-nous pas seulement "tombés" sur des exceptions ? Et de là naît le besoin de démontrer formellement sans utiliser des cas particuliers.

Cet exemple est très scolaire, mais ce mode d'apprentissage nous est à tous naturel depuis notre tendre enfance. Regardez :



Ce petit garçon n'est pas exceptionnel : tous les enfants passent par ce stade préopératoire et répondent de la même manière à ces expériences de Piaget. Puis, en grandissant, en apprenant, en expérimentant davantage, en envoyant des lapins courir sur les bouts de bois (HA!HA!HA!), ils réaliseront que, non, les deux trajets sont de la même longueur et les lapins finiront leur course en même temps, chose qui nous paraît à nous qui avons passé ce stade maintenant évidente.

On agira de même toute notre vie.

Regardez tous ces enfants qui se laissent bercer par la magie de Noël et qui confient leur liste de cadeaux au bon vieux Père Noël. Puis un jour, le doute s'installe. Serait-il possible que le Père Noël n'existe pas ? Et c'est là que les enfants commencent subtilement à faire des tests... jusqu'à ce qu'ils aient la preuve définitive ... Enfin, il y aura bien sûr l'état transitoire : les faux pères Noël des centres commerciaux, mais le vrai Père Noël qui habite au Pôle Nord.

Au fait, vous savez quelle est l'adresse du Père Noël ?

Père Noël
Pôle Nord
CANADA

H0H 0H0

Et voilà, cette preuve devrait provoquer un choc cognitif assez grand à nos voisins russes, américains et européens pour qu'ils laissent notre grand nord tranquille.

Y a-t-il d'autres conflits internationaux que vous voulez que je vous règle ? Je pourrais vous faire ça facilement, mais, hélas, il est hors de question de parler politique sur ce blogue.