À la mode renouveau pédagogique !
Présenté par Blogger.
Citations célèbres d'élèves au secondaire :
"Pas besoin d'étudier pour un examen d'histoire, tout est écrit dans les cahiers fournis avec l'examen, y a qu'à lire."
"Je ne sais pas pourquoi ils donnent deux périodes pour faire les examens du ministère alors qu'après une demie-heure tout le monde a fini. Heureusement en sciences, ils nous ont laissé partir après 1 h 30, de toute façon, tout le monde avait fini depuis longtemps et jouait aux carrés."
"Ce n'est pas parce que je pense avoir un A que je n'aurai pas un échec. On peut couler un examen auquel on a répondu à toutes les questions et qu'on a trouvé super facile."
"Je n'ai aucune idée comment étudier pour cette matière-là."
Selon vous, quelle proportion de vos connaissances viennent de l'école ?
Évidemment, c'est difficilement mesurable, mais peut-être, à la manière des bulletins scolaires, sauriez-vous qualifier en quantifiant ! Ha !
Si on se fie au document Did you know ? publié en 2007, plus de 2,7 milliards de requêtes étaient posées sur Google chaque mois. Difficile de mettre cette statistique à jour, Google ne publie pas ces données.
Mais vous, combien de requêtes de recherche effectuez-vous en moyenne par mois sur Internet ?
Google est devenu chez moi un réflexe. Dès qu'une question surgit dans ma petite tête de linotte, je la googlise. Google me permet d'atteindre à haute vitesse le deuxième échelon de la taxonomie de Bloom. Je ne comprends pas grand chose aux choses, mais, lorsque branchée, il m'est possible de presque tout connaître. Presque. Et quand Google ne m'offre pas de réponse satisfaisante, je rage.
Où est passée ma béatitude d'A.G. ?
Partie avec ma jeunesse !!!
La question que je me pose depuis des mois est simple :
Qui était Conrad Valeria ?
¡ No sé !
Qui étaient les frères Moncion ?
Qui étaient Alexandre Taché ?
Qu'a fait de si extraordinaire Nicolas Gatineau pour que la quatrième plus grande ville du Québec porte son nom ?
En 1839, Lord Durham écrivait dans son rapport :
On ne peut guère concevoir nationalité plus dépourvue de tout ce qui peut vivifier et élever un peuple que les descendants des Français dans le Bas-Canada, du fait qu'ils ont gardé leur langue et leurs coutumes particulières. C'est un peuple sans histoire et sans littérature. La littérature anglaise est d'une langue qui n'est pas la leur ; la seule littérature qui leur est familière est celle d'une nation dont ils ont été séparés par quatre-vingts ans de domination étrangère, davantage par les transformations que la Révolution et ses suites ont opérées dans tout l'état politique, moral et social de la France. (1)
"Petit peuple", disait Pierre-Eliott Trudeau en 1964.
Soit ! Mais qui est Conrad Valeria ?
Peut-être comme moi, connaissez-vous Toussaint Brodeur, Léo Déziel, Méo, Lurette, Babine ? Petit peuple peut-être, mais immenses personnages.
Le 1er janvier 2002, sous la pression de la loi 170, les villes de Aylmer, Buckingham, Gatineau, Hull et Masson-Angers ont été fusionnées pour former la grande ville de Gatineau. Évidemment, comme chaque ville du Québec a sa rue des Érables et sa rue St-Joseph, on a dû procéder aux changements de noms de plusieurs rues pour éviter les doublons. Vous devinez bien que l'affaire sera amusante.
Un comité de toponymie a donc été formé. On a choisi de déranger le moins possible, donc on a laissé à la principale rue St-Joseph son nom et on a effacé le nom des autres rues St-Joseph. Par la suite, on a tenté de trouver des noms de rue cohérents avec les autres noms du quartier (si cohérence il y avait...) ou on a simplement proposé des noms. Évidemment, les citoyens les plus avertis s'en sont mêlé et ont aussi proposé des noms. Mais, comme le disait Fred, pour devenir une légende, il faut être post-hum. Les défunts célèbres ayant déjà leur rue, les gens n'ayant pas forcément envie d'habiter la rue portant le nom du chef cuisinier du troisième navire de Jacques Cartier, des pétitions ont circulé pour que certaines rues portent plutôt le nom de voisins disparus depuis peu.
"Connaissez-vous ça vous La Loubère ? C'est ridicule comme nom de rue. Je fais signer une pétition pour que la rue porte le nom de Madame Babeux. Vous savez, la dame qui habitait au fond de la rue. Oui, oui, celle qui offrait de la rhubarbe à tout le monde. Elle est morte l'an dernier et elle a été la première a habité sur cette rue. Tous les autres voisins ont signé. Vous êtes nouveaux dans le quartier, non ? En tout cas, c'est bien gentil de signer ça."
Il n'en fallait pas plus pour que naisse la rue Puricima-Babeux. Et quand les gens de la rue déménageront, disparaitront, dans 100 ans (si la planète tient le coup), les Fred Pellerin ne courant pas les rues, personne ne saura qui était Puricima Babeux, même pas Google.
Dans la ville où j'ai grandi, la société d'histoire avait installé de grands panneaux un peu partout pour raconter des lieux populaires de la ville. Sur les plaques des principales rues de la ville où j'ai étudié, on a ajouté une brève description du personnage honoré. Le quartier Notre-Dame-de-Grâce publie sur Internet l'origine du nom de ses rues.
Qui était Conrad Valeria ?
Qui étaient les frères Moncion ?
Peut-être des gens qui pourraient encore aujourd'hui nous inspirer.
Imaginez la fête des voisins sur la rue Puricima-Babeux quand tous les jours en tournant le coin, les habitants de la rue lisent : "Première résidente de la rue, Madame Babeux donnait chaque été à ses voisins un petit pot de confiture à la rhubarbe."
C'est petit. J'avoue. Mais, entre vous et moi, une bonne confiture peut faire moins de mal qu'un grand discours d'un illustre personnage comme Alexandre Taché. Aujourd'hui boulevard traversant le secteur Hull (et pavillon principal de l'UQO), il était de son vivant président de l'assemblée nationale sous Maurice Duplessis.
Oui, je fais de la politique depuis 1923, et je puis dire qu'il n'y a pas 5 % des femmes de cette province qui désirent voter aux élections provinciales. Maintenant, au point de vue de l'économie, mesdames et messieurs, pardon, M. le président, il ne serait pas logique de faire voter les femmes. Je prétends que si nous accordons aux femmes ce droit de vote, le coût des élections provinciales sera considérablement augmenté et ça ne changera rien dans les résultats, car la femme et la fille vont voter comme leur père.
Il faut garder aux femmes la place qu'elles occupent au foyer. Laissons-les demeurer à la maison, de manière à ce qu'elles s'acquittent du rôle sublime qui leur a été assigné par la nature et la religion. Il y a une tendance exagérée à remplacer l'homme par la femme dans trop de domaines. (2)
Remarquez que ça explique peut-être les confitures de Puricima...
Les connaissances ne s'acquièrent pas qu'à l'école, dans les livres ou sur Internet. On peut aussi apprendre sur la route et à tous les coins de rue. Encourager l'apprentissage de connaissances, ce n'est pas le bout du monde.
Sources :
(1) http://www.republiquelibre.org/cousture/DURH.HTM
(2) Discours d'Alexandre Taché à la séance du 5 novembre 1936 de l'Assemblée législative du Québec (cahier No 17, p.339)
Évidemment, c'est difficilement mesurable, mais peut-être, à la manière des bulletins scolaires, sauriez-vous qualifier en quantifiant ! Ha !
Si on se fie au document Did you know ? publié en 2007, plus de 2,7 milliards de requêtes étaient posées sur Google chaque mois. Difficile de mettre cette statistique à jour, Google ne publie pas ces données.
Mais vous, combien de requêtes de recherche effectuez-vous en moyenne par mois sur Internet ?
Google est devenu chez moi un réflexe. Dès qu'une question surgit dans ma petite tête de linotte, je la googlise. Google me permet d'atteindre à haute vitesse le deuxième échelon de la taxonomie de Bloom. Je ne comprends pas grand chose aux choses, mais, lorsque branchée, il m'est possible de presque tout connaître. Presque. Et quand Google ne m'offre pas de réponse satisfaisante, je rage.
Où est passée ma béatitude d'A.G. ?
Partie avec ma jeunesse !!!
La question que je me pose depuis des mois est simple :
Qui était Conrad Valeria ?
¡ No sé !
Qui étaient les frères Moncion ?
Qui étaient Alexandre Taché ?
Qu'a fait de si extraordinaire Nicolas Gatineau pour que la quatrième plus grande ville du Québec porte son nom ?
En 1839, Lord Durham écrivait dans son rapport :
On ne peut guère concevoir nationalité plus dépourvue de tout ce qui peut vivifier et élever un peuple que les descendants des Français dans le Bas-Canada, du fait qu'ils ont gardé leur langue et leurs coutumes particulières. C'est un peuple sans histoire et sans littérature. La littérature anglaise est d'une langue qui n'est pas la leur ; la seule littérature qui leur est familière est celle d'une nation dont ils ont été séparés par quatre-vingts ans de domination étrangère, davantage par les transformations que la Révolution et ses suites ont opérées dans tout l'état politique, moral et social de la France. (1)
"Petit peuple", disait Pierre-Eliott Trudeau en 1964.
Soit ! Mais qui est Conrad Valeria ?
Peut-être comme moi, connaissez-vous Toussaint Brodeur, Léo Déziel, Méo, Lurette, Babine ? Petit peuple peut-être, mais immenses personnages.
Le 1er janvier 2002, sous la pression de la loi 170, les villes de Aylmer, Buckingham, Gatineau, Hull et Masson-Angers ont été fusionnées pour former la grande ville de Gatineau. Évidemment, comme chaque ville du Québec a sa rue des Érables et sa rue St-Joseph, on a dû procéder aux changements de noms de plusieurs rues pour éviter les doublons. Vous devinez bien que l'affaire sera amusante.
Un comité de toponymie a donc été formé. On a choisi de déranger le moins possible, donc on a laissé à la principale rue St-Joseph son nom et on a effacé le nom des autres rues St-Joseph. Par la suite, on a tenté de trouver des noms de rue cohérents avec les autres noms du quartier (si cohérence il y avait...) ou on a simplement proposé des noms. Évidemment, les citoyens les plus avertis s'en sont mêlé et ont aussi proposé des noms. Mais, comme le disait Fred, pour devenir une légende, il faut être post-hum. Les défunts célèbres ayant déjà leur rue, les gens n'ayant pas forcément envie d'habiter la rue portant le nom du chef cuisinier du troisième navire de Jacques Cartier, des pétitions ont circulé pour que certaines rues portent plutôt le nom de voisins disparus depuis peu.
"Connaissez-vous ça vous La Loubère ? C'est ridicule comme nom de rue. Je fais signer une pétition pour que la rue porte le nom de Madame Babeux. Vous savez, la dame qui habitait au fond de la rue. Oui, oui, celle qui offrait de la rhubarbe à tout le monde. Elle est morte l'an dernier et elle a été la première a habité sur cette rue. Tous les autres voisins ont signé. Vous êtes nouveaux dans le quartier, non ? En tout cas, c'est bien gentil de signer ça."
Il n'en fallait pas plus pour que naisse la rue Puricima-Babeux. Et quand les gens de la rue déménageront, disparaitront, dans 100 ans (si la planète tient le coup), les Fred Pellerin ne courant pas les rues, personne ne saura qui était Puricima Babeux, même pas Google.
Dans la ville où j'ai grandi, la société d'histoire avait installé de grands panneaux un peu partout pour raconter des lieux populaires de la ville. Sur les plaques des principales rues de la ville où j'ai étudié, on a ajouté une brève description du personnage honoré. Le quartier Notre-Dame-de-Grâce publie sur Internet l'origine du nom de ses rues.
Qui était Conrad Valeria ?
Qui étaient les frères Moncion ?
Peut-être des gens qui pourraient encore aujourd'hui nous inspirer.
Imaginez la fête des voisins sur la rue Puricima-Babeux quand tous les jours en tournant le coin, les habitants de la rue lisent : "Première résidente de la rue, Madame Babeux donnait chaque été à ses voisins un petit pot de confiture à la rhubarbe."
C'est petit. J'avoue. Mais, entre vous et moi, une bonne confiture peut faire moins de mal qu'un grand discours d'un illustre personnage comme Alexandre Taché. Aujourd'hui boulevard traversant le secteur Hull (et pavillon principal de l'UQO), il était de son vivant président de l'assemblée nationale sous Maurice Duplessis.
Oui, je fais de la politique depuis 1923, et je puis dire qu'il n'y a pas 5 % des femmes de cette province qui désirent voter aux élections provinciales. Maintenant, au point de vue de l'économie, mesdames et messieurs, pardon, M. le président, il ne serait pas logique de faire voter les femmes. Je prétends que si nous accordons aux femmes ce droit de vote, le coût des élections provinciales sera considérablement augmenté et ça ne changera rien dans les résultats, car la femme et la fille vont voter comme leur père.
Il faut garder aux femmes la place qu'elles occupent au foyer. Laissons-les demeurer à la maison, de manière à ce qu'elles s'acquittent du rôle sublime qui leur a été assigné par la nature et la religion. Il y a une tendance exagérée à remplacer l'homme par la femme dans trop de domaines. (2)
Remarquez que ça explique peut-être les confitures de Puricima...
Les connaissances ne s'acquièrent pas qu'à l'école, dans les livres ou sur Internet. On peut aussi apprendre sur la route et à tous les coins de rue. Encourager l'apprentissage de connaissances, ce n'est pas le bout du monde.
Sources :
(1) http://www.republiquelibre.org/cousture/DURH.HTM
(2) Discours d'Alexandre Taché à la séance du 5 novembre 1936 de l'Assemblée législative du Québec (cahier No 17, p.339)
Quand un humoriste commence ainsi un spectacle, les gens rient.
Y a pas forcément de quoi rire.
Cela s'appelle en mathématique le principe du tiers exclu. Il s'énonce bêtement : si A est vraie, alors B est fausse et réciproquement (si B est vraie, c'est que A est fausse).
Nous sommes programmés à cela.
Quand quelqu'un nous dit qu'il a des principes, généralement, c'est qu'il a le principe du tiers exclu.
Quel est le contraire de blanc ?
Noir.
Pas de place pour le gris ?
Allons jouer dans la zone grise.
Règle générale, uniquement en voyant le visage au naturel et sans accessoire d'une personne, nous n'avons aucune difficulté à déterminer s'il s'agit d'une homme ou d'une femme. Pas de doute que Brad est un homme et Angelina une femme !
On commence à voir gris, n'est-ce pas ?
Cette année, Richard Russell, un chercheur de l'Université Harvard a surpris ses collègues psychologues en leur présentant une photo de jumeaux identiques, un garçon et une fille. Où est le garçon ?
À droite, n'est-ce pas ? Et pourtant, il s'agit exactement de la même image. On a renforcé les contrastes sur l'image de gauche, on les a diminués sur l'image de droite. On a fait aux photos le travail que ferait notre cerveau lorsqu'il cherche à établir le sexe d'une personne inconnue. Pas le temps de tout analyser, il se concentre sur les yeux, les sourcils, la bouche, bref, ces endroits que plusieurs femmes mettent en évidence avec du maquillage.
La différence entre un visage d'homme et un visage de femme ne serait-elle qu'affaire de contraste ? Vérifions.
La naissance, la vieillesse et la souffrance nous rendent tous pareils.
"Oh le beau bébé, c'est un garçon ou un fille ?"
L'âge du visage le plus androgyne est sans doute l'adolescence. Weby a donc accepté de se prêter au jeu.
Convainquant ?
Je ne trouve pas. Mais bon, je connais bien le sujet.
Un chirurgien esthétique serait sans doute plus objectif.
Ah ! Le nombre d'or ! Celui qui est intimement lié à Fibonacci à qui nous avons offert un pot dernièrement. Fibonacci est le masque de beauté, valable autant pour les hommes que pour les femmes ! Vérifions.
J'appelle une moche. En vraie ado, Weby se lève. Calculons sa mocheté.
Voilà Weby rassurée. Allez, tous à vos règles !
(Constatez que lorsqu'on veut obtenir le 1,618, on sait vite où commencent et où finissent les segments à mesurer ! Sacré Fibonacci.)
Mais qu'est-ce que la beauté ?
Les spécialistes de l'imagerie et de l'animation ont de leur côté développé des outils informatiques, qui un peu à la manière du masque de beauté, permettant de cibler les zones à modifier pour améliorer l'apparence des visages. Il s'agit grosso modo de créer un vecteur de mesures et, à l'aide de rapport de mesures, d'effectuer des changements sur certains paramètres. Si vous lisez le coréen, je suppose que vous pourrez en savoir plus ici.
Ces calculs tiennent-ils compte du sexe ? Il doit y avoir plus que le contraste !
Faisons le test : En regardant rapidement les 4 photos qui suivent, déterminez le sexe de la personne photographiée.
Trop facile, hein ? Mais quelle belle machine que notre cerveau. Quelle puissance que notre instinct !
Mais n'est-ce qu'affaire de contraste ?
Regardez cette dernière image. Qui est l'homme, qui est la femme ? Il n'y a pas à dire, le contraste est frappant. Teint clair, lèvres rouges à gauche, teint foncé plus rougeaud et uniforme à droite.
Plusieurs d'entre vous aurez reconnu la conférencière et consultante en marketing internet Michelle Blanc et Michel Leblanc. Comme la personne de la première et de l'avant-dernière photo de notre petit test (oups... l'instinct vient de prendre le bord !), Michelle Blanc fait partie du tiers exclu, les transgenres. En consultant son blogue, vous constaterez que la féminisation d'un visage est beaucoup plus qu'affaire de contraste.
Pour plus de détails sur les différences morphologiques et sur la perception du sexe par le cerveau, je vous invite à lire l'excellent billet publié sur le Webinet des curiosités.
De ce présent billet, il n'y a que trois choses à retenir :
1 - Vous êtes beaux et belles.
2 - Le principe du tiers exclu devrait être moins exclu.
3 - Sacré Fibonacci !
Note : Merci à Michelle Blanc pour la permission d'utiliser sa photo.
Note 2 : Richard Russell a travaillé à partir de l'image d'un androgyne, c'est-à-dire du mixage des traits pour minimiser les caractéristiques sexuelles des visages.
Y a pas forcément de quoi rire.
Cela s'appelle en mathématique le principe du tiers exclu. Il s'énonce bêtement : si A est vraie, alors B est fausse et réciproquement (si B est vraie, c'est que A est fausse).
Nous sommes programmés à cela.
Quand quelqu'un nous dit qu'il a des principes, généralement, c'est qu'il a le principe du tiers exclu.
Quel est le contraire de blanc ?
Noir.
Pas de place pour le gris ?
Allons jouer dans la zone grise.
Règle générale, uniquement en voyant le visage au naturel et sans accessoire d'une personne, nous n'avons aucune difficulté à déterminer s'il s'agit d'une homme ou d'une femme. Pas de doute que Brad est un homme et Angelina une femme !
On commence à voir gris, n'est-ce pas ?
Cette année, Richard Russell, un chercheur de l'Université Harvard a surpris ses collègues psychologues en leur présentant une photo de jumeaux identiques, un garçon et une fille. Où est le garçon ?
À droite, n'est-ce pas ? Et pourtant, il s'agit exactement de la même image. On a renforcé les contrastes sur l'image de gauche, on les a diminués sur l'image de droite. On a fait aux photos le travail que ferait notre cerveau lorsqu'il cherche à établir le sexe d'une personne inconnue. Pas le temps de tout analyser, il se concentre sur les yeux, les sourcils, la bouche, bref, ces endroits que plusieurs femmes mettent en évidence avec du maquillage.
La différence entre un visage d'homme et un visage de femme ne serait-elle qu'affaire de contraste ? Vérifions.
La naissance, la vieillesse et la souffrance nous rendent tous pareils.
"Oh le beau bébé, c'est un garçon ou un fille ?"
L'âge du visage le plus androgyne est sans doute l'adolescence. Weby a donc accepté de se prêter au jeu.
Convainquant ?
Je ne trouve pas. Mais bon, je connais bien le sujet.
Un chirurgien esthétique serait sans doute plus objectif.
Ah ! Le nombre d'or ! Celui qui est intimement lié à Fibonacci à qui nous avons offert un pot dernièrement. Fibonacci est le masque de beauté, valable autant pour les hommes que pour les femmes ! Vérifions.
J'appelle une moche. En vraie ado, Weby se lève. Calculons sa mocheté.
Voilà Weby rassurée. Allez, tous à vos règles !
(Constatez que lorsqu'on veut obtenir le 1,618, on sait vite où commencent et où finissent les segments à mesurer ! Sacré Fibonacci.)
Mais qu'est-ce que la beauté ?
Les spécialistes de l'imagerie et de l'animation ont de leur côté développé des outils informatiques, qui un peu à la manière du masque de beauté, permettant de cibler les zones à modifier pour améliorer l'apparence des visages. Il s'agit grosso modo de créer un vecteur de mesures et, à l'aide de rapport de mesures, d'effectuer des changements sur certains paramètres. Si vous lisez le coréen, je suppose que vous pourrez en savoir plus ici.
Ces calculs tiennent-ils compte du sexe ? Il doit y avoir plus que le contraste !
Faisons le test : En regardant rapidement les 4 photos qui suivent, déterminez le sexe de la personne photographiée.
Trop facile, hein ? Mais quelle belle machine que notre cerveau. Quelle puissance que notre instinct !
Mais n'est-ce qu'affaire de contraste ?
Regardez cette dernière image. Qui est l'homme, qui est la femme ? Il n'y a pas à dire, le contraste est frappant. Teint clair, lèvres rouges à gauche, teint foncé plus rougeaud et uniforme à droite.
Plusieurs d'entre vous aurez reconnu la conférencière et consultante en marketing internet Michelle Blanc et Michel Leblanc. Comme la personne de la première et de l'avant-dernière photo de notre petit test (oups... l'instinct vient de prendre le bord !), Michelle Blanc fait partie du tiers exclu, les transgenres. En consultant son blogue, vous constaterez que la féminisation d'un visage est beaucoup plus qu'affaire de contraste.
Ma chirurgie de féminisation faciale impliquait le remodelage de l’os de mon front et de ma mâchoire (sablage). Pour ce faire, le Dr. Bensimon m’a ouvert le front d’une oreille à l’autre et l’intérieur de la bouche, au niveau inférieur. Il m’a aussi refait le nez et j’ai une petite cicatrice, à la base de celui-ci. Il a redrappé mes paupières supérieures qui étaient tombantes. Il m’a injecté de mon propre gras (qu’il a prélevé au niveau de l’abdomen) dans la lèvre supérieure. Finalement, j’ai aussi des implants au niveau des joues. Ces implants sont vissés sur mon os et ont été implantés via deux petites ouvertures à l’intérieure de ma bouche, au niveau supérieur. Lorsqu’il a recousu la peau de mon front, il a abaissé le niveau de la ligne de mes cheveux et positionné mes sourcils un peu plus hauts qu’ils étaient.
Michelle Blanc
Pour plus de détails sur les différences morphologiques et sur la perception du sexe par le cerveau, je vous invite à lire l'excellent billet publié sur le Webinet des curiosités.
De ce présent billet, il n'y a que trois choses à retenir :
1 - Vous êtes beaux et belles.
2 - Le principe du tiers exclu devrait être moins exclu.
3 - Sacré Fibonacci !
Note : Merci à Michelle Blanc pour la permission d'utiliser sa photo.
Note 2 : Richard Russell a travaillé à partir de l'image d'un androgyne, c'est-à-dire du mixage des traits pour minimiser les caractéristiques sexuelles des visages.
Il s'agit d'un programme offert aux enfants du primaire et du secondaire. Selon le MELS :
Il existe des gens qui s'opposent à ce programme :
(Reportage présenté à Second Regard, Radio-Canada)
Dans la nuit de mercredi à jeudi, au moins une personne est entrée par infraction dans l'église St-Paul du secteur Aylmer de Gatineau. Après y avoir versé un bidon d'essence, on a mis le feu à cette église patrimoniale. Les pompiers de Gatineau et d'Ottawa n'ont pu que sauver les murs de pierre et protéger les maisons environnantes. Les gens criaient, pleuraient.
Aujourd'hui, deux jours plus tard, l'église fume encore. La circulation est dense sur Eardley. Les gens passent, souvent avec leurs enfants, contemplent le désastre tristement, prennent des photos.
- C'est tellement triste. Je viens de Sudbury. Mes parents et mes grands-parents se sont mariés dans cette église. Je suis venue voir ma mère qui habite ici et qui est sous le choc.
- This is very sad. I am not catholic but this is like losing a soul.
Un homme s'approche de moi : "Venez voir, j'ai trouvé le grelot de la grosse cloche. La cloche est peut-être restée coincée dans le clocher."
Je le suis, lui souris quand il me pointe le grelot dans l'amoncellement de poutres brûlées. Ce grelot ne battra plus le rythme des baptêmes, des mariages et des funérailles. L'église ne sera plus le témoin du temps qui passe sur Aylmer, ni du temps qui s'arrête pour y apprécier un concert. Les tuyaux de l'orgue Casavant doivent être noicis comme des tuyaux de poêle.
- J'imagine qu'ils doivent avoir de bonnes assurances.
Les assurances ne ramènent jamais l'histoire, ni les souvenirs.
En rentrant, j'entendais une entrevue avec Francine Pelletier sur les survivants de l'Holocauste au cours de laquelle elle racontait que certains de ces survivants qui habitent au Canada sont aujourd'hui atteints de la maladie d'Alzheimer et lorsqu'on les amène prendre leur douche, ils deviennent terrifiés.
Un programme d'éthique et de culture religieuse ne guérit pas de la maladie mentale, mais il me semble qu'il ne peut pas nuire. Et si la découverte d'une autre religion ébranle votre foi, peut-être est-ce parce que votre foi était déjà chancelante ? Car étudiée sans conviction, une foi est coutumes !
Comment peut-on comprendre ou simplement apprendre l'histoire du monde sans avoir une culture religieuse générale ? Comment peut-on vivre dans une société multiculturelle sans connaître les différentes cultures ?
La culture est le fil qui tisse serré les sciences humaines comme la mathématique tisse solidement les sciences naturelles et appliquées.
Prof malgré tout écrit :
Le programme Éthique et culture religieuse permettra à votre enfant :
* d'acquérir ou de consolider, le cas échéant, la notion selon laquelle toutes les personnes sont égales sur le plan des droits et de la dignité;
* d'apprendre à réfléchir de façon responsable;
* d'explorer, selon son âge, différentes manifestations du patrimoine religieux québécois présentes dans son environnement immédiat ou éloigné;
* de connaître des éléments d'autres traditions religieuses présentes au Québec;
* de s'épanouir dans une société où se côtoient plusieurs valeurs et croyances.
Il existe des gens qui s'opposent à ce programme :
(Reportage présenté à Second Regard, Radio-Canada)
Dans la nuit de mercredi à jeudi, au moins une personne est entrée par infraction dans l'église St-Paul du secteur Aylmer de Gatineau. Après y avoir versé un bidon d'essence, on a mis le feu à cette église patrimoniale. Les pompiers de Gatineau et d'Ottawa n'ont pu que sauver les murs de pierre et protéger les maisons environnantes. Les gens criaient, pleuraient.
Aujourd'hui, deux jours plus tard, l'église fume encore. La circulation est dense sur Eardley. Les gens passent, souvent avec leurs enfants, contemplent le désastre tristement, prennent des photos.
- C'est tellement triste. Je viens de Sudbury. Mes parents et mes grands-parents se sont mariés dans cette église. Je suis venue voir ma mère qui habite ici et qui est sous le choc.
- This is very sad. I am not catholic but this is like losing a soul.
Un homme s'approche de moi : "Venez voir, j'ai trouvé le grelot de la grosse cloche. La cloche est peut-être restée coincée dans le clocher."
Je le suis, lui souris quand il me pointe le grelot dans l'amoncellement de poutres brûlées. Ce grelot ne battra plus le rythme des baptêmes, des mariages et des funérailles. L'église ne sera plus le témoin du temps qui passe sur Aylmer, ni du temps qui s'arrête pour y apprécier un concert. Les tuyaux de l'orgue Casavant doivent être noicis comme des tuyaux de poêle.
- J'imagine qu'ils doivent avoir de bonnes assurances.
Les assurances ne ramènent jamais l'histoire, ni les souvenirs.
En rentrant, j'entendais une entrevue avec Francine Pelletier sur les survivants de l'Holocauste au cours de laquelle elle racontait que certains de ces survivants qui habitent au Canada sont aujourd'hui atteints de la maladie d'Alzheimer et lorsqu'on les amène prendre leur douche, ils deviennent terrifiés.
Un programme d'éthique et de culture religieuse ne guérit pas de la maladie mentale, mais il me semble qu'il ne peut pas nuire. Et si la découverte d'une autre religion ébranle votre foi, peut-être est-ce parce que votre foi était déjà chancelante ? Car étudiée sans conviction, une foi est coutumes !
Comment peut-on comprendre ou simplement apprendre l'histoire du monde sans avoir une culture religieuse générale ? Comment peut-on vivre dans une société multiculturelle sans connaître les différentes cultures ?
La culture est le fil qui tisse serré les sciences humaines comme la mathématique tisse solidement les sciences naturelles et appliquées.
Prof malgré tout écrit :
Rendons-nous à l'évidence : les gens qui s'opposent au cours d'éthique et culture religieuse s'opposent à... l'éthique et la culture!
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