Alors... je profite de ces quelques minutes pendant lesquelles j'attends que le chien s'avoue vaincu de ne pas avoir réussi à attraper le lièvre qui rode dans la cour et demande la porte pour vous proposer ces statistiques trouvées.
Selon l'Institut de la statistique du Québec, les quintiles du revenu disponible des ménages québécois en 2010 étaient les suivants :
Premier quintile :
24 300 $
Deuxième quintile :
38 800 $
Troisième quintile :
53 800 $
Quatrième quintile :
79 400 $
La répartition du revenu par rapport aux quintiles est donnée dans le tableau suivant :
Répartition du revenu par rapport aux quintiles
1 | 2 | 3 | 4 | 5 |
---|---|---|---|---|
5,6 % | 11,6 % | 16,8 % | 23,9 % | 42,1 % |
De késsé des quintiles ?
L'affaire est simple. On a pris les revenus de chaque ménage québécois, on les a ordonnés du plus faible au plus riche et on a tranché avec les 4 quintiles pour obtenir 5 groupes égaux.
Ainsi, le premier quintile (24 300 $) signifie qu'au moins 20 % des ménages avaient en 2010 un revenu de 24 300 $ ou moins. En considérant la répartition du revenu par rapport aux quintiles, on voit que les 20 % des ménages les plus pauvres recevaient 5,6 % des revenus, soit environ 4 fois moins que ce qu'ils devraient avoir si la répartition des revenus était égalitaire (20 % des ménages recevant alors 20 % des revenus).
À l'opposé, les 20 % des ménages les plus riches reçoivent plus que le double de leur part, soit 42,1 % du revenu.
Voilà les dernières statistiques disponibles pour le Québec. Elles ne sont pas sans rappeler cette présentation de la répartition de la richesse aux États-Unis. Et elles deviennent tout à fait effrayantes lorsqu'on leur appose le montant moyen dépensé par les ménages québécois pour s'alimenter (7 250 $), le prix des loyers selon les régions, les coûts afférents du système scolaire, le coût des soins médicaux, le coût du transport.
Je ne suis pas convaincue qu'une répartition égalitaire des revenus serait une solution facile et je laisse les experts en politique analyser la chose. Il n'en demeure pas moins qu'en regardant ces "chiffres", on comprend mieux pourquoi les gens sortent dans la rue avec des casseroles... vides. Enfin, "sortaient", puisque les manifestations semblent être devenues... comment dire... imparfaites !
À bien y penser, il est peut-être temps d'avoir de nouvelles élections...
Ça tombe bien : nous sommes le 29 avril !!!