Miss Math, vous m'étonnez. Aussi, j'ai retrouvé pour vous cette citation de Paul Valéry :
"Un homme avait le numéro de loterie 60015. Le 60016 sortit. Cet homme crut avoir été près de gagner. Tout le monde en toute occasion pense de même. J'ai failli tomber, mourir, faire fortune. L'histoire est pleine de ces raisonnements. Ces proximités sont imaginaires. Il n'y a de degrés que dans le SI..." (Mélange, p.382, in Oeuvre t.1, La Pléiade)
Chaque combinaison est équiprobable, du moins on le souhaite, c'est-à-dire qu'elle au autant de chance qu'une autre être construite. C'est sans doute ce que Valéry entendait par proximité imaginaire.
La combinaison gagnante gagne, mais gagne aussi celles qui ont une majorité de bons numéros.
Ma question : est-il plus probable d'avoir 4 numéros parmi les 5 sélectionnés que d'avoir exactement les numéros suivants de la combinaison, numéros complémentaires compris ?
C'est pour cela que je pense que ça mérite quelque chose.
Sérieux il était, et suprêmement intelligent et, dit-on, épris de maths. Votre anecdote m'a immédiatement fait penser à cette pensée qui m'avait frappé il y a longtemps, et qui renvoie en effet à ce que vous appelez une combinaison équiprobable (je retiens le mot, que j'ignorais). Je suppose qu'en termes de probabilités, le numéro parfait mais décalé est plus improbable encore que quatre bons numéros. Tout dépend donc de la convention ou de l'horizon d'attente, ici, le numéro gagnant. Comme quoi les maths débouchent parfois sans crier gare sur la philo.
4 commentaires
Miss Math, vous m'étonnez. Aussi, j'ai retrouvé pour vous cette citation de Paul Valéry :
"Un homme avait le numéro de loterie 60015. Le 60016 sortit. Cet homme crut avoir été près de gagner.
Tout le monde en toute occasion pense de même. J'ai failli tomber, mourir, faire fortune. L'histoire est pleine de ces raisonnements.
Ces proximités sont imaginaires.
Il n'y a de degrés que dans le SI..."
(Mélange, p.382, in Oeuvre t.1, La Pléiade)
Il était sérieux Paul Valéry.
Chaque combinaison est équiprobable, du moins on le souhaite, c'est-à-dire qu'elle au autant de chance qu'une autre être construite. C'est sans doute ce que Valéry entendait par proximité imaginaire.
La combinaison gagnante gagne, mais gagne aussi celles qui ont une majorité de bons numéros.
Ma question : est-il plus probable d'avoir 4 numéros parmi les 5 sélectionnés que d'avoir exactement les numéros suivants de la combinaison, numéros complémentaires compris ?
C'est pour cela que je pense que ça mérite quelque chose.
Sérieux il était, et suprêmement intelligent et, dit-on, épris de maths. Votre anecdote m'a immédiatement fait penser à cette pensée qui m'avait frappé il y a longtemps, et qui renvoie en effet à ce que vous appelez une combinaison équiprobable (je retiens le mot, que j'ignorais). Je suppose qu'en termes de probabilités, le numéro parfait mais décalé est plus improbable encore que quatre bons numéros. Tout dépend donc de la convention ou de l'horizon d'attente, ici, le numéro gagnant.
Comme quoi les maths débouchent parfois sans crier gare sur la philo.
Tsay quand la vie veut vraiment te montrer à quel point tu es malchanceux
Publier un commentaire