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Les maths au primaire

 Voilà une génération que l'approche par compétences est en vigueur au Québec.

C'est long, une génération.  Pour en faire la perspective, le Brouillon de poulet pour l'âne existe depuis 2007 et si depuis tant ma façon d'enseigner et surtout d'évaluer ont évolué, je pourrais republier la majorité des billets sans qu'on y voit le passage du temps.  Le système d'éducation est très patient.

Patient et, avouons-le, pas toujours cohérent.  M'enfin...

L'effervescence des blogues en éducation étant chose du passé, maintenant que je ne suis plus astreinte à siéger sur trop de comités, j'ai l'intention d'utiliser les pages abandonnées de ce blogue pour tenter de mettre le doigt sur ce qui cloche dans l'enseignement des mathématiques au collégial.  Le projet est ambitieux et il s'agit même d'une chronique d'un échec annoncé.  Mais, bon, c'est le cheminement qui importe, pas le résultat.  Et si vous aviez le goût d'ajouter du bois à ce petit feu que je tente d'allumer, qui sait, peut-être arriverons-nous ensemble à avoir assez de lumière pour y voir plus clair...

 

1-    L'enseignement des mathématiques au primaire

Image par klimkin

 

Au primaire, les compétences de mathématique se développent en abordant les concepts d'arithmétique, de géométrie, de mesure, de probabilité et de statistique :

  1.  Résoudre une situation-problème
  2. Raisonner à l'aide de concepts et de processus mathématiques
  3. Communiquer à l'aide du langage mathématique

 Au premier cycle, l’élève apprend à reconnaître les données pertinentes d’une situation-problème. Il établit un lien entre les données de la situation-problème et la tâche à réaliser. Il apprend également à modéliser une situation-problème, à appliquer différentes stratégies et à rectifier sa solution selon les résultats obtenus et ses échanges avec ses pairs.   L’élève s’engage dans la constitution d’un réseau de concepts et de processus mathématiques. Il observe quelques régularités numériques. Il établit des liens entre des nombres et entre des opérations et des nombres. Il dégage des régularités géométriques facilement observables et développe le sens de la mesure pour décrire son environnement, se le représenter et s’y mouvoir. Il expérimente des activités simples liées au hasard et il interprète et construit des diagrammes représentatifs d’expériences issues de son quotidien. Il reconnaît des situations de son entourage où la mathématique intervient et où la technologie est utile. Il lie quelques éléments de l’histoire de la mathématique à certaines notions vues en classe. Les discussions avec ses pairs et l’utilisation de la technologie favorisent l’exploration et le développement des concepts et des processus mathématiques. Au premier cycle, l’élève s’approprie le sens de certains termes et symboles mathématiques. Il apprend à les utiliser pour exprimer ses idées et commenter celles des autres.

Au deuxième cycle, l’élève réussit à dégager des données implicites de situations-problèmes et il accroît son aptitude à modéliser et à appliquer des stratégies variées. Il sait décrire sa démarche, expliquer les moyens qu’il a employés et peut s’intéresser à des façons de faire qui diffèrent des siennes. C'est au deuxième cycle que l’élève développe sa compréhension du système de numération, qu'il décrit et classifie des objets géométriques selon leurs attributs, qu'il construit des relations géométriques complexes et qu'il travaille avec des instruments et des unités de mesure non conventionnels relatifs aux surfaces et aux volumes. Il pousse plus loin son exploration de la probabilité et de la statistique. Grâce à son contact avec l’histoire de la mathématique, l'élève établit des liens entre des besoins des sociétés et l’évolution de la mathématique ou de la technologie. Il poursuit sa démarche d’appropriation de la terminologie, du symbolisme, des concepts et des processus mathématiques. Il poursuit son apprentissage du langage mathématique en distinguant davantage le sens des termes et des symboles et en consultant différentes sources d’information. Il participe à des discussions avec ses pairs et il compose des messages simples.

Au troisième cycle, l’élève parvient à décoder des situations-problèmes comportant des données manquantes. Il manifeste plus d’autonomie dans ses démarches de modélisation et imagine plus facilement des stratégies. Il sait mieux valider sa solution et se prononcer sur celle de ses pairs.  L’élève approfondit sa compréhension du sens des nombres et des opérations. Il poursuit l’étude d’objets géométriques selon leurs attributs, la construction de relations géométriques, l’expérimentation d’activités liées au hasard et l’interprétation de données statistiques. Il reconnaît des situations où la mathématique l’aide à porter un jugement critique. Il évalue la pertinence de l’utilisation de la technologie lors d’une activité. Il poursuit l’étude des liens entre divers besoins des sociétés modernes et certaines découvertes mathématiques. Il consolide sa compréhension des concepts et des processus mathématiques.  Il raffine ses choix de termes et de symboles mathématiques pour communiquer et peut en expliciter d’une façon plus précise les différents sens. Il compare l’information provenant de plusieurs sources. Lors de ses échanges avec ses pairs, il fait des liens entre le point de vue des autres et le sien et il réajuste son message au besoin.

 

Extraits du Programme de formation de l'école québécoise

 

Tout un programme n'est-ce pas ?

Eh bien je peux vous assurer tout de suite qu'à leur entrée au Cégep de nombreux élèves n'ont pas développé ces compétences.  Pourtant, ils ont tous réussi leur primaire.


À suivre...

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